Un récital de grands succès de l’African-Jazz ( 66-69) en hommage à Damoiseau et Casino
Un récital de grands succès de l’African-Jazz ( 66-69) en hommage à Damoiseau et Casino
.Damoiseau et Casino, entourant le grand Kallé
Claude Kangudie a dernièrement relevé le talent du soliste Kambite Damoiseau à travers B.B 69, de Matthieu Kouka et l’African-Jazz, ainsi que Mpeve a Longo et Maze de l’Afrisa International. Ce commentaire a été confirmé par Vieux Dacko qui travaillait à la Mazadis à l’époque.
Pour revenir sur le tandem Damoiseau-Casino cité par nous il y a quelques jours, nous avons jugé utile de réunir un certain nombre de succès de l’African-Jazz réalisés avec son concours à la guitare solo et à l’accompagnement. Lorsque nous évoquons l’African-Jazz, nous considérons l’époque allant de 1963 à 1969, c’est-à-dire après le départ de tous les musiciens ( Nico, Rochereau, Roger, Déchaud….). En effet, après ce départ massif, Kallé, aidé par Faustin Manzikala, avait incorporé toute la formation Vox-Africa de Jeannot Bombenga dans l’African-Jazz. C’est ainsi que papa Noël, Damoiseau, seront au solo avant que papa Nono n’aille former l’orchestre Bamboula ; Casino à l’accompagnement ; et Bejos à la basse.
Après cette nouvelle mise en place artistique, Kambite Damoiseau, Casino et Bejos , certainement sous la direction du grand Kallé, vont s’atteler à régler leurs guitares de manière à se démarquer totalement du style Nico et Déchaud. Au solo perçant de Nico, Damoiseau va opposer un solo bourdonnant, soutenu par une guitare rythmique au son particulier, conçu par un artiste ébéniste de formation Casimir Mutshipule dit Casino, jeune frère du légendaire footballeur Troué Mokuna. L’illustration du génie de ces deux guitaristes a été démontrée dans B.B 69 et Ilunga Zéphérine, deux œuvres d’anthologie, artistiquement parlant.
Pour donner un aperçu du talent de Damoiseau et de Casino, nous avons sélectionné un échantillon des succès de l’African-Jazz réalisés avec l'apport de ces artistes. Une des œuvres sélectionnées, qui date de 1966 a été interprétée par Bébé Djanda, le fils de Marry de Viva la Musica. Nous proposons ainsi les versions originales des œuvres de l’African-Jazz aux mbokatiers en guise d’hommage au soliste d’origine Angolaise, Kambite Damoiseau et à Mutshipule Casimir dit Casino.
Messager
Bonjour MSG....pour revenir à ton article, je dirai que la période des chansons Maze et consorts, l'Afrisa était souvent dans mon programme journalier: des répétitions aux concerts. J'ai vu arriver Mbilia Bel. Elle n'était pas seule au début. Il y avait deux autres filles.
C'est le vieux Kasongo, tenant compte d'autres arguments, après dégustation probablement, qui confirmera sa favorite Mboyo...Les gens ne peuvent pas bien comprendre la réalité des choses quand tu écris que Grand Kallé avait incorporé tout l'orchestre de Bombenga...il faut savoir que Kallé avait toujours une autorité sur ces musiciens là.
Papa Noël me parlant de cet épisode du départ de Kasanda et Tabu me dira ceci "Claude, namoni kaka Bombenga abengi nga tout en transpirant...nalobi likambo nini ? PATRON azali koluka biso"...et c'était pour cette incorporation. Grand Kallé considérait par exemple que l'orcheste GO Malebo lui appartenait....à une enième production dans ma famille où cet orchestre s'était produit sans voir clair côté likonda, Menghe, qui n'était pas l'enfant musical de Kallé, commença à murmurer.
Même les vieux Depoutrou, Zorro ou Damoiseau freinaient à fond pour élever le ton devant Grand Kallé...c'était une grande très considération que ces messieurs avaient envers Kabasele Joseph. Kallé exagérait parfois... Sam Malonga dit que Damoiseau changeait trop d'orchestre souvent et n'était pas stable dans Afrisa ou Vox Africa etc...c'est vrai dans un sens, mais pas dans l'autre. Damoiseau est resté toujours dans la maison African Jazz. Qu'il soit chez Bombenga, chez Tabu Ley, ou au GO Malebo, pour lui c'était un seul orchestre.
Rd Congo, mboka ya Tabu Rochereau mokitano ya Wendo, ezali Libanga ya Talo...
Claude Kangudie.