Le (re)mariage d’Arthur Pinzi, un mariage à la « mundele ndombe ».
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Le (re)mariage d’Arthur Pinzi, un mariage à la « mundele ndombe ».
En 1958, les kinois vivaient déjà les dernières heures de la colonisation, caractérisée par une agitation politique sans précédent, malgré la publication du plan de 30 ans initié par le professeur Van Bilsen. Cette agitation politique était particulièrement animée par les futurs dirigeants congolais, les fameux « évolués » surnommés « Mindele ndombe », les blancs à la peau noire.
Un de ces « mindele ndombe », le Bourgmestre de Kalamu et futur ministre durant la 1ère République, Arthur Pinzi avait bien justifié ce surnom en se remariant en août 1958 , comme l’atteste la coupure du journal Horizon ci-dessous.
Mais, Arthur ne fut guère l’unique « mundele ndombe » à se remarier. C’était presque la tendance à l’époque que les remplaçants des colons épousent en secondes noces des femmes plus jeunes et plus instruites, en répudiant leurs 1ères femmes.
L’Histoire de la RDC nous apprend que le phénomène du remariage a été observé auprès de trois types d’individus.
- Les nouveaux cadres africains, avant et immédiatement après l’indépendance.
- Les trafiquants, durant la 2ème République, étaient attirés par de jeunes femmes métisses.
- Les pasteurs des églises de réveil, particulièrement durant le règne de Joseph Kabila, ont épousé en secondes noces les « filles de Sarah ».
À travers ces cas, force est de constater que le changement de statut social pousse souvent les hommes (congolais) à se remarier. Ce phénomène a été inversé en occident lorsque de nombreuses femmes congolaises bénéficiant des allocations familiales ont à leur tour répudié leurs maris.
Il existe toutefois des exceptions à ces cas de figure.
Messager
Bonjour MSG...ce chapitre des secondes noces de nos pères avec des femmes jeunes et "plus instruites" que nos mères mérite tout un travail écrit. En tout cas nos mères ont souffert de cette tragédie...Parfois la famille du mari refusait carrément qu'on répudie la première femme car étant plus intégrée dans la famille...alors là, le mari la gardait malgré lui et c'était un calvaire de brimades en tout genre à supporter par la pauvre "non instruite". Quant à l'instruction de la jeune femme, souvent il se limitait au dire "bonzour môssieu"...qu'est-ce que nos vaillantes mamans en ont bavé...RD Congo, un si long fleuve de larmes et de sang...
Claude Kangudie.