Similitudes entre les incidents autour du concert annulé de Héritier du 15 juillet 2017 et les émeutes de Léopoldville du 4 janvier 1959.
Similitudes entre les incidents autour du concert annulé de Héritier du 15 juillet 2017 et les émeutes de Léopoldville du 4 janvier 1959.
Les opposants manifestant leur joie après l'annulation du concert de Héritier
Le 15 juillet 2017, des milliers de congolais de la diaspora ont énergiquement manifesté contre l’organisation du concert de Héritier Watanabe à l’Olympia, entraînant la Préfecture de Police de Paris à annuler in extremis l’événement, pour endiguer les débordements aux allures d’une insurrection.
En jetant un coup d’œil sur l’histoire de la RDC, nous remarquons que les incidents de Paris du 15 juillet 2017 présentent des similitudes avec les émeutes de Léopoldville du 4 janvier 1959.
En effet, ces deux événements surviennent respectivement à la fin de la colonisation, et de l’occupation ; ils marquent le désappointement d’un peuple exténué par l’injustice et l’exploitation ; ils présagent de profonds changements en gestation.
L’unique différence entre ces deux événements se situe au niveau des lieux. Léopoldville fut la capitale du Congo-Belge, tandis que Paris est la capitale de l’industrie musicale congolaise. À Léopoldville en 1959 comme à Paris en 2017, le match de football et le concert n’auront servi que des prétextes pour exprimer la colère populaire longtemps dissimulée.
Dans le cadre du travail de mémoire, nous publions deux reportages extraits de : « Le Patriote illustré du 18 janvier 1959, et « Le Courrier d’Afrique » du 8 janvier 1959 sur les émeutes de Léopoldville dont le bilan fut de 42 tués et 257 blessés.
Nous invitons tous les patriotes (combattants et résistants) auxquels nous rendons un vibrant hommage à s’inspirer des méthodes appliquées en 1959 pour affiner leur stratégie. Ils remarqueront que l’organisation politico-religieuse(KINTWADI) avait joué un rôle prépondérant dans les préparatifs.
Nous informons tous ceux qui n’ont pas compris la raison d’être de la manifestation de l’opposition congolaise du 15 juillet 2017 à Paris que depuis quelques années, la diaspora avait décrété une interdiction aux artistes musiciens d’organiser des concerts en Europe. Cette mesure concerne également les pasteurs des églises du réveil.
Dès lors, les grands artistes tels que feu Papa Wemba, Werra Son, Koffi Olomidé, J.B Mpiana, Fally Pupa, (dernièrement) n’ont pas réussi à se produire en concert en Europe. Donc l’interdiction du concert de Héritier s’inscrit dans le cadre de cette « FATWA » à l’égard de tous les artistes musiciens jusqu’à la libération de la RDC.
Le principal grief retenu contre ces derniers c’est leur soutien au régime de Kabila et leur silence devant l’oppression de la population congolaise. Ils n’ont jamais mis en œuvre leur art pour défendre leurs compatriotes à l’instar de ce qui s’est passé dans l’histoire de la musique congolaise.
Messager
Commentaires
Bonjour mon frère Blonde. Je vais compléter MSG, sur cette manifestation, avec ces remarques. D'abord, je dirai que, c'est qui s'est passé ce samedi 16/07/2017 à Paris, c'est DU JAMAIS VU !!!
1) il y avait 49 cars de CRS pour assurer la sécurité. Comptage de Gabriel Lita Bembo. 2) Sur un prétendu concert: 43 billets seulement de vendus. 3) Ce Wanatanabe avait déjà prévu, avec une télévision locale, de relayer son "concert" en direct à Kinshasa. Déjà à 9h, ses musiciens étaient enfermés dans la salle. Et ils ont essayé de rouler les fils et les filles du Congo en répandant les bruits que ses musiciens étaient encore à Juvisy. 4) Quand on a annoncé l'annulation du concert Watanabe, le sous- préfet de Paris lui-même est venu pour le signifier aux fils et aux filles du Congo. Ceux-ci ont exigé un écrit...Chose qui a été fait par UNE JUGE. Et là, il a été décidé de ne lever le siège qu'après le départ de Watanabe et sa bande. 5) il y avait PLUS DE 12.000 fils et filles du Congo. Une dizaine de stations métro étaient paralysées. 6) une équipe était chargée d'expliquer aux policiers que nous n'étions pas de fous. Ils parlent et prétendent qu'il s'agit de la CULTURE. Une culture c'est une denrée propre à une société qui vit et fonctionne normalement. En ce moment même, 38 fosses communes pleines de fils et de filles du Congo au Kasaï sont découvertes sans parler de ceux qu'on tue tous les jours à l'Est du pays y compris à Kinshasa et un peu partout.
Notre pays est devenu un mouroir à ciel ouvert. C'est ça la culture ? Les policiers français ont eu droit à ce discours et explications. Voilà, on n'est pas fous pour venir manifester et interdire les "concerts". 7) Finalement, une CRS d'origine congolaise à dû expliquer aux fils et aux filles du Congo, en LINGALA, que le fameux concert n'aura pas lieu. 8) l'organisateur Ivoirien du "concert" dira finalement qu'il y aura d'autres dates: Bruxelles, Danemark, Allemagne etc...partout où ils iront, ils trouveront toujours des fils et de filles du Congo...Franchement, samedi, si cette manifestation avait eu lieu, on allait compter des dizaines de morts...On oublie une chose: la détermination de la communauté congolaise de la diaspora. Un paramètre à ne pas négliger : nos enfants sont nés ici...pendant toute leur vie, ils nous ont entendus gémir, pleurer pour ce pays. Ils ne sont pas bêtes. Ils ont fait du Congo un combat sacré. A ce monsieur ivoirien, je dirai que même en enfer, avant que Satan ne prennent tous ceux qui ont trahi le Congo, nous lui demanderons de nous les livrer afin que nous exercions notre droit légitime de vengeance. RD Congo, mboka ya Mamadou Ndala, ezali Libanga ya Talo.
Claude Kangudie.