ANAMOONGO SIGNIFIE-T-IL PEUPLE DE DIEU ?
ANAMOONGO SIGNIFIE-T-IL PEUPLE DE DIEU ?
Atetela appartiennent à la grande famille Anamoongo, incontestablement. La citation suivante prouve à suffisance qu’ils se reconnaissent ainsi. « En effet, les lignes d'immigration présentent une grande similitude. Les traditions connaissent une voie principale Nord-Sud, par le bassin du Lomami, suivie par le groupe principal Watâmbülu. Les Ngandu viennent aussi du Nord mais en passant par les bassins de la Jwafa et de la Lomela. Les Njofu enfin, venus du Nord, obliquèrent vers l'Ouest, jusque vers l'embouchure de la Jwafa pour ensuite se diriger directement vers le Sud. Depuis l'embouchure du Kasaï ou de la Lokenye ils se dirigèrent vers l'Est, où finalement les trois groupes se sont heurtés les uns aux autres, souvent d’une manière très sanglante . Quoique s'ignorant ancestralement, le grand groupe Batetela et le bloc des autres groupes de l'ethnie se souviennent de voies d'immigration analogues, parallèles, bien que manifestement indépendantes et, sans doute, séparées dans le temps. Cette similitude pourrait être une simple coïncidence, mais il semble plus logique, tout bien considéré, d'y voir un argument de plus pour la thèse de la parenté étroite entre les deux sections, l'appartenance donc à la même ethnie Mongo prise dans sa totalité », Hulstaert , G. (1984) citant Vander Kerken (1944) et Boei.aert (Aequatoria, 1, 8) ».
Le nom Anamoongo est prononcé sous certaines aires sous sa forme ancienne anamuhungu. Le travail d’Augustin Odimba nous a révélé les variantes du même terme selon les aires tout en étant aussi du même groupe linguistique. Dans les aires plus lointaines, tel est le cas de l’espace Koongo, anamuhungu devenu anamuhungu se dit anakuhungu est dans sa forme relativement récente anakoongo. Les mutations sont justifiées par l’accent régionale qui est lui-même le résultat d’une distanciation spatio-temporelle. Tout ce que nous allons dire sur les anamoongo doit, dans une certaine mesure, s’appliquer bien évidemment aux anakoongo.
L’espace linguistique anamoongo est certainement le plus vaste et le plus prolifique de l’Afrique centrale et de l’est, j’ose croire. Il s’étend en Afrique de l’ouest. L’ensemble de l’ancienne province de l’Equateur, une partie du Bandundu, le Maniema et la province Orientale sont à eux. Au-delà des frontières de la RDC, ils débordent allant jusqu’au Cameroun voire au-delà. A l’est du continent, les noms de Omondi, Opako (Opango), Onyango et consorts nous font penser à Olela, Otshudi, Onadi, Okondo fils et filles de ce grand peuple.
Leurs frères bakoongo risqueraient de les décrire comme étant des descendants d’une montagne moongo. Certes, oui, dans le sens qu’une montagne permet d’apercevoir des horizons lointains. Hungu c’est l’ubiquité et l’omniprésence. A qui a-t-on l’habitude de conférer cette nature ? Nous suspectons que les déclarations récurrentes, selon lesquelles, les noirs en général, les bantous en particuliers sont les anciens hébreux s’avèrent plausibles. Pour ceux qui se penchent à l’étymologie et la sémantique de lexèmes de nos langues, les preuves s’accumulent, les similitudes deviennent nombreuses, et l’hypothèse est irréfutable. Nous abordons cette fois une de révélations faites par les termes enfouis dans nos langues. Que nous révèle le terme anamuhungu ou anamoongo ? Prêtons-nous à un exercice de recherche littéraire plutôt qu’aux faits recueillis de la littérature orale ancestrale.
Les termes Ana ou anya est le même terme que bana pluriel de mwana qui signifie enfants, descendants ou peuple. Il provient du proto-bantu wana (ku) qui signifie succéder, remplacer ou hériter. Nous le retrouvons sous la nouvelle forme swana ou pyana dénotant encore succéder, remplacer ou hériter. Il est donc proche du terme hébreu « banah » qui signifie : bâtir, former, avoir des enfants, élever, fils, construire, relever ou fonder. Le terme « ben » dénote fils de ou originaire de ; aussi dit bena, benya pluriel, mwena, mwene, mwenya, mwin; benya, banya, binya, munya, mwinya, kanya, kinya, mwini, pene et wene.
Sans égard à la langue bantoue utilisée, le mot muhungu nous renvoi aux fils ou descendants de Dieu. Cela sonne comme l’équivalent du terme « enfants-d ’Israël » appelé autrement peuple de Dieu. Nous avons appris qu’Israël est un nom propre de Jacob fils d’Isaac fils d’Abraham, l’homme de Dieu. Israël est donc le fils de la promesse par son serviteur loyal Abraham. Un fait saillant dans la vie d’Abraham retient notre attention : ses deux voyages en Egypte. Fuyant la famine, c’est en Egypte qu’ils séjournèrent en temps que des refugier lui et les siens. Rien ne transpire de la vie d’Isaac à qui les auteurs de la bible n’ont donné qu’un court passage. Jacob, comme son grand-père Abraham, séjourna en Egypte. Cela d’ailleurs qu’il mourut. « Bien qu’il ait une importance énorme, le sens du nom Israël n'est pas clairement connu. La signification d'Israël n'est pas singulière et distincte. Il est composé de nombreuses nuances et facettes. À en juger par Genèse 32 : 28, la forme ישראל (Israël) semble être une compilation de deux éléments. Le premier est le nom אל (El), l'abréviation commune d'Elohim, signifiant Dieu ». Abarim Publications : http://www.abarim-publications.com/Meaning/Israel.html#.WHE-CPnQc2w
Vu d’une autre perspective, le nom Israël est aussi une abréviation : Ish-Ra-El. Que signifie-t-elle dire ? Allons-y mot à mot.
En ce qui concerne le terme Ish, la signification suivante nous est fournie de l’hébreu : « ish. . . Concerne principalement un individu en tant que membre d'une groupe. . .. [un] ish. . . ne serait pas considérée comme une personne existante d’une manière indépendante, . . . mais toujours en relation avec [un] groupe particulier ou de la communauté ». The Journal of Hebrew Scriptures ISSN 1203-1542 http://www.jhsonline.org and http://purl.org/jhs
Voici la signification de RÊ (Ré, Ra) : « grand dieu démiurge d'Héliopolis représente "le dieu soleil" au sens large du terme, personnalisant aussi bien l'astre en tant qu'entité physique que la force divine qui se trouve en lui. Ra est respecté et adoré dans toutes l’Égypte et de nombreuses divinités ne devront leur légitimité solaire qu'en récupérant des fonctions de Ra, ainsi Amon-Ré, Khnoum-Ré ... » http://jfbradu.free.fr/egypte/SIXIEMES/religion/dieux.html
Quant au nom El, il dénote : « le segment אל ('el), se réfère généralement à אלהים (' elohim), qui est Elohim, ou Dieu, également connu sous le nom אלה ('eloah). En anglais, les mots 'Dieu' et 'Dieu' sont strictement réservés pour désigner la divinité, mais en hébreu les mots אל ('l) et אלה (' lh) sont beaucoup plus communs. EL, ÉLOHÉ : Dieu « puissant, fort et prééminent. » (Genèse 7.1, Ésaïe 9.6) Étymologiquement, El semble signifier « puissance, » comme dans « ma main est assez forte pour vous faire du mal. » (Genèse 31.29) Le préfixe El est associé à d’autres qualités, comme l’intégrité (Nombres 23.19), la jalousie (Deutéronome 5.9) et la compassion (Néhémie 9.31), mais la racine de puissance demeure. ÉLOHIM : Dieu « Créateur, puissant et fort. » (Genèse 17.7, 33.20, Jérémie 31.33) La forme plurielle d’Élohé, ce qui appuie la doctrine de la Trinité. Dès le premier verset de la Bible, la puissance suprême de Dieu se manifeste puisqu’il lui suffit (à Élohim) de parler pour faire que le monde existe (Genèse 1.1) ». https://www.gotquestions.org/Francais/differents-noms-Dieu.html
Que pouvons-nous tirer de ce qui découle de la signification de l’abréviation du nom Is-Ra-El ? Nous pouvons dire qu’elle n’est pas loin de la signification que nous attribuons au nom « anamuhungu » ou « anamoongo » enfants ou peuple de Dieu. Il revient que le terme Ish ne s’emploi qu’en rapport avec un groupe ou un être supérieur. Outre, un homme de Dieu devient des hommes de Dieu ou peuple de Dieu. En plus, Adam est appelé enfant ou fils de Dieu. Ne disons-nous pas de nos prières, Dieu notre père ? « Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel... » S’il est notre père, qui sommes-nous pour lui ? Selon ce contexte, ne sommes-nous pas ses enfants, ses fils et filles ? Ra est le Dieu du Soleil de la mythologie égyptienne. Nous clamons notre ascendance des anciennes égyptiennes au même titre que les horites dont Ebber l’ancêtre des hébreux. L’usage du pléonasme est courant dans nos langues bantoues. La juxtaposition Ra et El sert de renforcement de la personne divin dont est question.
Il nous signifie de dénicher du terme Coush (Kush), passé pour notre ancêtre, le terme Ish. Kusha dans nos langues bantoues dénote legs, descendance, survivant, et consorts. La prochaine fois que vous prononcerez Kashala, Wamushala, Mashala, etc. mettez-vous en tête la connotation susmentionnée. Voici ce qu’atteste la docteure Alice C Linsey à propos de notre origine commune avec les horites.
« Le terme Horite est dérivé de la racine HR qui dans le monde antique appartenait à Horus, à l'or, aux personnes élevées, et au Soleil, l'emblème du Créateur. Le mot est associé aux fonctions de la prêtrise Horite qui ont pesé et évalué des marchandises dans les sanctuaires de roche (kar) et les sanctuaires de fleuve. Dans les anciennes inscriptions égyptiennes, Khar faisait référence à une unité de mesure commerciale. (Voir James Orr, The International Standard Bible Encyclopedia, page 1421.) L'association des racines gr (trader) et h (Horite) est évidente dans le sud de l'Inde dans les noms de lieux tels que Gurgaon Haryana et dans Leviticus 27:25, qui équivaut à vingt gerahs à un shekel. La coutume des prêtres pesant et valorisant les offrandes et les marchandises échangées explique la relation linguistique entre les commerçants Gurjar et les forgerons et les Horites. Les mots khar, kur et gur sont liés. Kur et gur signifie l'homme ou la personne dans Ainu. Des études récentes sur l'ADN et l'anthropologie révèlent que les Ainu, dont le point d'origine semble avoir été la vallée du Nil, se sont largement dispersés. En Akkadian, les gurguri signifient les ouvriers métallurgistes ou les forgerons de cuivre. Dans Oromo gurguru signifie vendre (gurgurtaa = vente, gurguraa = vendeur). En somalien gur- moyens de recueillir quelque chose et gurgure signifie un qui collecte et conserve la collecte. Le clan Gurgure du Dir se réfère aux commerçants qui collectent des marchandises et les revendent. Parmi les Dir guri signifie bâton, tige ou arme à feu. À l'époque d'Abraham, la caste de prêtre-dirigeant d'Horite et les négociants en travail des métaux allaient du Nil à l'ancienne Babylone, au Pakistan et au sud de l'Inde. Ses parents étaient donc des Horiens d'Edom. Les Horiens étaient des dévots de HR (Hor, Hur ou Horus) dont la mère Hathor conçut par l'éclipse du soleil, l'emblème du Créateur...
Ils étaient des dirigeants qui contrôlaient les principaux systèmes d'eau qu'ils utilisaient pour le commerce. Ils étaient un peuple suffisamment important pour attirer l'attention de Chedorlaomer, roi d'Elam qui a attaqué les Horites du mont Seir (Gen. 14). Les Juifs les appellent Horim (חרי), et les Arabes les appellent Houris. Dans le Coran, les Houris sont des ancêtres déifiés. Certains Juifs et quelques Arabes partagent cette ascendance commune ». Texte Original, de Professeur Alice C. Linsley, traduit de l’Anglais au moyen du logiciel Google traduction. http://jandyongenesis.blogspot.ca/2012/07/origins-of-word-horite.html
Inversement, voici qui lie les horites à nous. Toujours, selon la professeure Alice C Linsley
« Les Couchites sont les peuples nilo-sahariens qui ont contribué à leur vision binaire du monde antique afro-asiatique. Ils comprennent les Nubiens rouges, noirs et bruns, les nilotes inférieurs pré-dynastiques, et les Ainu / Annu. Parmi eux se trouvaient les ancêtres d'Horites d'Abraham qui descendent de Kush, petit-fils du grand souverain proto-saharien Noé. Les Horites étaient une caste de souverains-prêtres qui étaient des dévots de Hor / Horus. Les Juifs appellent leurs ancêtres Horim qui est "Horite" dans les Bibles anglaises. Certains Juifs ont le sang Horite et certains Arabes ont le sang Horite….Le mot "sudra" signifie soudanais. Hérodote évoqua les Sudra / Dravidiens comme les « Éthiopiens orientaux» et les décrivit ainsi: «Les Éthiopiens orientaux ne différaient en rien des autres Éthiopiens, sauf dans leur langue et le caractère de leurs cheveux. Car les Éthiopiens orientaux ont les cheveux raides, tandis que ceux de la Libye sont plus laineux ... »(Hérodote VI, 70, Histoire, traduit par George Rawlinson, Dutton) Les Sudra ont enterré leurs morts dans des cercueils en bois avec la tête vers le nord. Cela distingue les Sudra des autres Indiens qui crèvent leurs morts. C'est ainsi que Joseph fut enterré en Egypte. Son corps aurait été momifié et enveloppé dans un tissu avant d'être placé dans le cercueil (Genèse 50:26). À Goshen / Avaris, une ville construite sur une série de buttes sablonneuses pour éviter les inondations annuelles du Nil, Joseph avait un palais de style égyptien construit sur l'habitation de Jacob. La magnifique enceinte du palais avait une tombe de jardin, le plus grand sépulcre trouvé à Avaris, datant de la 13e dynastie. Avaris a été découvert par Manfred Bietak et son équipe autrichienne. Cela atteste l'antiquité de l'histoire de Joseph parce que les sépultures royales ont été plus tard dans les cimetières éloignés des résidences. Des fragments de poterie Avaris d'origine cananéenne indiquent que les gens qui vivaient dans Avaris étaient des Cananéens (peuples descendus de Ham et Shem). La preuve la plus concluante des antécédents sahariens (origines kushites) est le travail de l'archéologue canadienne Mary McDonald. Elle a montré que l'ancienne civilisation pharaonique s'était bâtie sur la culture des peuples sahraouis. En comparant les coquilles d'autruche extraites des cercles Bashendi avec celles trouvées en Égypte, elle a constaté que presque tous les artefacts partagés se sont présentés à Dakhleh, dans le désert sud-ouest de l'Egypte, 500 à 2000 ans avant leur apparition dans la vallée du Nil. De plus, la domestication du bétail a eu lieu dans le Sahara bien avant son apparition dans la vallée du Nil. Aucune preuve solide n'a été trouvée pour la domestication du bétail dans la vallée du Nil avant 6000 ans. "Le travail de Mary a été une contribution exceptionnelle à notre compréhension des origines de la civilisation égyptienne", a déclaré Hassan. "Son travail a confirmé que l'un des principaux volets de la civilisation ancienne De la vallée du Nil était la contribution des habitants du Sahara ». Alice C Linsley, source : Idem. http://jandyongenesis.blogspot.ca/2011/01/who-were-kushites.html
Rien donc ne peut surprendre. Le terme muhungu est de toute évidence l’attribut de Dieu signifiant son omniprésence et son éternité- présence dans le temps et dans l’espace. Il est présent en tous les lieux et en tous les moments. Tous les termes portant la racine ‘ung’ comportent la connotation de rassemblement, union, assemblage, joint, etc. Exemples : ungo-joint ou articulation, unga-farine, etc.
Le anakoongo l’appellent Nzambi Mpuhungu, le chapeau ou le parasoleil qui couvre toutes les planètes existantes. Les Swahili l’appellent Mwenyezi-Muhungu, c’est-à-dire celui à qui revient toute la puissance ou le pouvoir en tous les lieux et en tous les temps.
Vous avez sans doute du texte sur les horites les pratiques qui sont encore courantes chez nous que notre frère Augustin Odimba a évoqué. La manière d’enterrer nos dépouilles mortelles « dumbu » ou « Dombo ». Nous décrirons ultérieurement le clan d’anamoongo dans la cour impériale de Mwant Yav.
Nous accordons le désaccord. Du choc des idées jaillit la lumière. Vos critiques et commentaires sont les bienvenus.
KAT NAWEJ