Malao Hennecy for ever
Malao Hennecy for ever
Malao Hennecy est un de ces artistes-musiciens étrangers qui s’est installé à Kinshasa pour vivre son art. La RDC lui a permis de s’exploser et d’écrire son nom en lettres d’or dans l’histoire de la musque congolaise moderne et africaine. Après un séjour de huit ans, celui qui a été considéré comme le Rochereau tchadien alors qu’il était de nationalité centrafricaine, quitta définitivement le Congo en 1975. Voici un article qui parle de sa vie musicale.
Samuel Malonga
Malao Hennecy, le compositeur de la chanson célèbre Mon associé est Centrafricain et né à Bangui vers 1947. D’aucuns pensent qu’il est Gabonais ou Congolais. Il commence sa carrière musicale dès l’âge de 16 ans au sein du groupe Centrafricain Jazz auprès de Prosper Mayélé en 1963. La même année il sort sa première chanson Sassa Modé avec Centrafricain Jazz qui rencontre un grand succès auprès des Centrafricains. En 1965, Malao prend le chemin de l’exil pour aller développer sa nouvelle carrière musicale. Ainsi, il arrive au Tchad à Fort Lamy devenu maintenant N’Djaména où il évolue dans l’orchestre national le Chari Jazz.
Au cours d’un gala présidentiel animé par le Chari Jazz, à la demande du Président François Tombalbaye pour rendre hommage à son pair Mobutu, le Tchadien obtient de son collègue la formation du groupe au Congo-Kinshasa. Ainsi le Chari Jazz bénéficie d’une formation d’un an au sein des groupes Ok Jazz de Franco Luambo Makiadi et d’Afrisa International du Seigneur Rochereau. Lorsque le groupe arrive dans l’Afrisa International après sa formation au sein de l’OK Jazz, Rochereau découvre le talent du Centrafricain Malao Hennecy pendant un duo qu’il chante avec ce dernier dans Kimakango mpé Libala qui rencontre un succès inattendu.
Les Diablotins du Gabon
Le Seigneur Rochereau décide de poursuivre la collaboration, mais malheureusement le groupe Tchadien Chari Jazz doit retourner à Fort Lamy du fait que la formation vient de prendre fin. Une année plus tard Rochereau se rend au Tchad en compagnie de Michelino Mavatiku et d’Empompo Déyès à Fort Lamy où il obtient un accord pour l’intégration de Malao Hennecy dans l’Afrisa International. Ainsi, en 1966 Malao intègre l’Afrisa International où il évolue durant 8 années. En 1972, Malao sort avec l’Afrisa International Mimi Marthe qu’il chante en Arabe Tchadien comme pour payer sa dette morale envers le Tchad qui finance sa formation et qui permet son départ pour le Congo-Kinshasa. Malao compose en 1973 Bilinga Linga qui rencontre un grand succès. En 1974, il devient chanteur Indépendant et chante Libreville la Coquette dont le succès amène le Gabonais Jean-Baptiste Assélé à l’engager dans le groupe "les Diablotins". Malao vient encore d’entamer une autre aventure au Gabon après le Tchad et le Congo.
Sok Sokambi
En 1982, Malao Hennecy sort Mon Associé avec les Diablotins de Libreville qui devient un grand tube Africain et mondial. En 1986, il rentre dans son pays à Bangui après 21 ans d’absence. Il monte avec le soutien du Président André Kolingba une formation dénommée "Arc-en-ciel". La formation rayonne au niveau national et peine à prendre sa marque et à s’imposer du fait de la concurrence locale avec les groupes "Makémbé", "Musiki" et "Canon Stars". Face à ces difficultés, Malao Hennecy reprend le chemin de l’exil en 1988, cette fois avec son guitariste soliste Sox Sokambi. Il réintègre les Diablotins, formation qui engage également son guitariste Sox Sokambi. En 1991, Princesse Dabany s’offre le service de deux Centrafricains jusqu’en 1993 où ils la quittent pour un groupe religieux. De cette nouvelle aventure spirituelle va naître l’album Gloria et depuis c’est un silence radio sur le plan de la production musicale. Joint à Libreville, Malao Hennecy déclare continuer à servir Dieu en compagnie de son frère Sox Sokambi. Sans doute, il s’agit d’une meilleure reconversion dans la mesure où nous assistons à une période de la vache maigre musicalement et que des églises Africaines Messianiques et Pentecôtistes font recettes. Le Chanteur Centrafricain Malao Hénécy est décédé le lundi 22 mai 2006 à Libreville suite à une longue maladie. Il a été inhumé à Libreville même quelques jours après sa mort.
maziki.fr
Nota :- La chanson « Mbo Mapassa » de Malao Hennecy avait été offerte au site par Pépé Massaka.
- Maradas dont le nom est cité dans la chanson fut un étudiant tchadien à l’ISTI durant les années ’70, en tant que boursier du gouvernement de la RDC.