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Publié par Zok Roger

 

SUITE DE LA REACTION À L’ARTICLE SUR LA RUMBA CUBANO-CONGOLAISE.

 

 

BONJOUR!

Merci pour la chanson envoyée et j'en profite pour vous envoyer la suite de ma réaction à l'article "LA RUMBA CUBANO-CONGOLAISE".. Je vous autorise à codifier toutes les chansons envoyées en faveur des donateurs.

 

MERCI POUR LA COMPREHENSION. 

 

Zok Roger
 

Référencehttp://www.mbokamosika.com/2014/08/l-histoire-de-la-rumba-cubano-congolaise.html

 

Dans mon article du 23 Août 2014, j’avais confirmé l’existence des quatre Ecoles de la musique congolaise telles qu’énoncées par notre ami Clément OSSINONDE et j’avais dit qu’il y avait même une cinquième. Mais en attendant de pouvoir réunir des éléments sur les autres Ecoles, j’ai estimé important de donner plus de précisions sur la différence qui existe entre les deux premières Ecoles, différence telle que je la perçois personnellement. Car, si cela est assez clair pour nous qui sommes assez âgés et qui avions vécu l’époque où ces deux Ecoles dominaient sur notre musique, il n’en est pas nécessairement de même pour nos plus jeunes frères, voire nos enfants.

 

 Ainsi, pour ce faire je vais utiliser deux méthodes en même temps :                                                                                                                                        LA METHODE PAR COMPREHENSION qui consiste à présenter une définition qui donne  l’idée globale de chaque Ecole quitte à chacun de classer, selon sa compréhension, les orchestres dans une ou l’autreEcole.                                                                                                                                  LA METHODE PAR EXTENTION consistera à donner en même temps beaucoup d’exemples de chansons tout en mettant en exergue certaines particularités des celles-ci pour permettre aussi leurs classifications. C’est ce qui explique le grand nombre des chansons présentées.

 

  1. Pour l’Ecole AFRICAN JAZZ, la doctrine par compréhension consisterait à dire: « Même si notre musique vous fait danser, venez surtout savourer nos mélodies ».

 

  1. Pour l’Ecole OK JAZZ, la doctrine par compréhension consisterait à dire: « Même si nos mélodies vous plaisent, venez surtout danser au rythme de notre musique ».
  2.  

Cela veut dire que l’Ecole AFRICAN JAZZ donne plus d’importance à la mélodie. Et je pense que c’est l’accompagnement de DECHAUD qui était l’ossature de cette Ecole qui s’était réellement démarquée un peu plus tard par rapport au style ‘’odemba’’ de l’OK JAZZ, comme je l’avais dit dans mon article précédent. C’est ainsi que dans les chansons ‘’K.J deuxième version de ROCHEREAU’’ et ‘’Para-Fifi deuxième version de KABASELE’’  on voit l’importance qu’on a donné à l’accompagnement de DECHAUD, alors que dans les premières versions, ce sont les instruments à vent qui était mis en exergue dans un style de fanfare d’école. Les solos de l’école AFRICAN JAZZ  sont aussi moins monotones et plus mélodieuses.  

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=1bpat333dbdr

Et quand, jeunes, nous apprenions à gratter sur des guitares, c’est l’accompagnement de DECHAUD qu’on cherchait à imiter quand il s’agissait de jouer une mélodie de l’Ecole AFRICAN JAZZ, les solos de NICO étant trop difficiles à imiter pour des débutants.

 

Par contre, quand il s’agissait d’imiter une mélodie de l’Ecole OK JAZZ, c’était, soit les solos monotones mais rythmés et dansants de FRANCO, comme par exemple dans ‘’QUATRE BOUTONS’’, soit c’était la célèbre basse ‘’mi-fa sol, sol-fa do’’ qu’on entend clairement dans la chanson ‘’SAVON REWARD’’.

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=q14f828unhkg

On les jouait à longueur de la  journée jusqu’à agacer nos parents. Les partitions de ces deux guitares ont la particularité de pousser les gens à danser alors que les partitions de DECHAUD et NICO invitaient plus à être écoutées.

 

Les solos des orchestres de l’Ecole OK JAZZ sont généralement monotones et rythmés. Pour cela écoutez les solos de FRANCO, de BAVON MARIE-MARIE OU de ZEMBE-ZEMBE . 

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=nb1b56ogk4kq

 

Plus tard, NICO a essayé de se lancer dans des rythmes plus dansants avec des chansons comme ‘’Kiri kiri mabina ya sika’’ ou ‘’Doris de CHANTAL’’. Car avec la vague de Boucher et de Soukouss qui obligeaient les danseurs à se séparer afin de mieux se défouler sur la piste, il fallait suivre le mouvement pour attirer les clients aux concerts. Mais comme c’était contre sa nature, NICO a vite fait d’abandonner cette partition dansante de solo (la seule qu’il avait par ailleurs) pour revenir plus tard à ses langoureuses mélodies.

 

ROCHEREAU s’est aussi essayé dans la danse Boucher avec ’’Likala ya moto’’, ‘’Martin Luther King’’ etc…, mais il revenait toujours à ses rythmes préférés, plus romantiques et plus mélancoliques comme dans ‘’Souza’’, ‘’Amour raté’’, ‘’Johnny mon amour’’ etc…

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=2f88h5ehyzj0

 

 

Ainsi, quand on écoute LES MAQUISARDS ou VOX AFRICA par exemple, la tendance est d’écouter leurs belles mélodies même si elles n’empêchent pas d’aller danser. C’est l’Ecole AFRICAN JAZZ.

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=ev7omnkc7b8h

 

Mais par contre, quand on écoute NEGRO SUCCES, CONGA SUCCES, ZEMBEZEMBE, la tendance naturelle est de se mettre debout pour aller danser même si les mélodies sont aussi agréables à écouter. C’est l’Ecole OK JAZZ.

 

http://www.archive-host.com/fsecu.php?id=ey1zgm7q0d2v

En conclusion, il faut quand même faire attention car ces classifications ne doivent pas être prises dans le sens  manichéen, car les orchestres d’une Ecole pourraient dans certaines chansons présenter les caractéristiques de l’autre. C’est un terrain infinitésimal. C’est comme le jour et la nuit. Personne ne peut dire avec précision à quel moment exact la nuit s’arrête et que commence le jour. Et vice versa. 

Je suis obligé de m’arrêter là et de reporter, une fois encore pour la prochaine occasion, les commentaires sur les Ecoles BANTOUS, ZAIKO et la Cinquième Ecole. Car j’avais pensé qu’il était nécessaire de réfléchir plus profondément sur la différence entre les Ecoles AFRICAN JAZZ et OK JAZZ. Différence qui n’est pas toujours très évidente. Des commentaires ou corrections éventuels seraient les bienvenus.

 

 SALUT A TOUS LES MBOKATIERS.

 

 ZOK ROGER

 

Les membres en règle de cotisations peuvent auditionner l'intégralité des chansons sécurisées à l'aide des mots de passe correspondants envoyés par Mail.

Franco et l'OK-Jazz

Franco et l'OK-Jazz

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Z
Un petit commentaire suite aux réactions à cet article sur la Rumba Cubano-Congolaise<br /> 1.Pour ajouter à la réaction de notre frère CLAUDE KANGUDIE.Il est vrai que la plupart des guitaristes de la musique congolaise se sont inspirés des partitions de NICO, FRANCO ou DECHAUD. Mais il faut quand même reconnaitre que un guitariste comme PAPA NOEL est unique dans son genre. Et PEPE FELLY encore un autre phénomène. J'évoquerai ces deux guitaristes dans mon prochain article quand je parlerai des Ecoles BANTOUS et ZAIKO;<br /> 2.Quant à la basse de la chanson&quot;NGAI ROBIN MAWA&quot;, c'est effectivement le &quot;mi-fa sol&quot; &quot;sol-fa do&quot; même si de temps en temps il l'enrichit en y intercallant d'autres notes mais l'ossature de base c'est celui-là ou si tu veux notre &quot;tutu tuu&quot; &quot;tutu tuu&quot; historique
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P
Merci pour la caractérisation de la différence entre les écoles Odemba et African Jazz (que j’aime appeler Fiesta et je n’ai aucune raison valable de commencer par Fiesta). Trouver les mots pour caractériser quelque chose n’est pas facile, surtout à l’attention des non-initiés. Je suis tout à fait d’accord qu’une des écoles nous donne, en principe, de la musique qu’on savoure assis. Je ne joue aucun instrument et je ne connais pas le solfège, mais je vous assure que je comprends même ce que l’article entend par mi-fa-sol sol-fa-do. Je voudrais savoir quels sont les notes de la basse dans Ngai Robin mawa. C’était notre idée de la basse dans la musique congolaise de l’époque. Tutu tuu, tu tu tuu.
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K
Mon cher Claude, claude na biso, pas besoin de rédiger un autre commentaire sur le sujet .<br /> c'est quand même dommage que nos musiciens ne puissent plus créer.<br /> Maintenant Nico et Franco ne sont plus là et personne n'émerge ,voilà pourquoi nous continuons de faire le culte de Nico et Franco. pour terminer j'ôpte pour la fameuse formule de la fin de notre ami Claude car je la trouve formidable &quot;RD Congo, libanga ya talo&quot; mais tokosuka wapi soki création na inspiration ezali te?
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C
Ah likambo ya mot de passe oyo...Mon frère Zok, j'ajouterai un des éléments clé de ces deux écoles, ce sont les doigtés de Kasanda Nicolas dit Docteur Nico et celui de François Luambo dit Franco. En apprenant la guitare, à nos débuts, après la célèbre partition de la basse que vous avez souligné, on passait effectivement à la guitare rythmique avec les fondamentaux de Déchaud Mobali. Une fois, quand on avait les doigts dégrppés, pour passer à guitare solo, au menu, il y avait du Kasanda et du Luambo. A travers ces deux écoles on essayait de créer ses propres &quot;solos&quot;...mais les bases étaient de ces deux maitres. Pour les exemples d'orchestres que vous avez donnés pour appuyer les deux écoles, elles sont parlantes d'elles mêmes. c'est la raison pour laquelle ceux qui jouent aujourd'hui se trompent eux même en disant qu'ils ont créé ceci cela etc...alors qu'ils ne reproduisent que Nico et Franco. Même Pépé Felly avait, parfois du mal à tenir son propre sillon entre ces deux écoles...voilà, c'est mon humble apport...il y a bcp à dire, mais laissons la place à d'autres. RD Congo, mboka ya Floribert Chebeya, ezali Libanga ya Talo...<br /> <br /> Claude Kangudie.
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