Les confidences de la République sur le transfert de Lumumba et ses compagnons
Les confidences de la République sur le transfert de Lumumba et ses compagnons
Léopoldville, mi-janvier 1961, une correspondance particulière s’établie entre les différents personnages-clés de la république. Des lettres confidentielles sont écrites et passent d’une main à l’autre, d’un bureau à l’autre, d’une ville à l’autre dans le plus grand secret. Les différents corps de l’État sont en effervescence.
Dans le plus grand secret, des tractations se font en coulisses et l’heure est grave. La capitale est pourtant calme mais les dirigeants sont agités. Ils doivent résoudre l’équation Lumumba, un caillou dans leurs chaussures. Le premier ministre déchu croupit en prison dans le camp Hardy de Thysville avec ses neuf amis d’infortune. L’histoire retiendra les 14 et 15 janvier 1961 comme étant des journées décisives dans le transfert des "colis" vers une autre destination.
Trois lettres sont écrites en deux jours, deux par Kasa-Vubu lui-même et l’autre par Victor Nendaka, l’administrateur en chef de la sûreté. L’une des deux lettres du chef de l’État a pour destinataire l’abbé-président Fulbert Youlou du Congo Brazzaville à qui Kasa demande d’accepter le transit des prisonniers dans son pays. Quelques jours plus tard, trois des dix prisonniers de Hardy sont transférés à Elisabethville où ils sont froidement assassinés. Ci-dessous les trois lettres qui ont scellé leur vie.
Samuel Malonga