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Publié par Samuel Malonga

La boxe au Congo Belge

 

Il est pratiquement difficile de parler de la boxe au Congo Belge tant les archives à ce sujet sont rares et presque inexistantes. Concernant ce sport, rien n’est mentionné dans les statuts de L’ARSC (Association Royale Sportive Congolaise).  A l’époque de la colonie, plusieurs sports étaient pratiqués. Il y a lieu de citer le foot (1919), l’athétisme, la gymnastique (année 30), le water polo (1935), le basket-ball (1946), le volley-ball (1955), le tennis (1947) et la natation. La boxe a attéri dans notre pays sûrement après le football. Il est difficile de donner avec précision l’année de son introduction. Ce qui est sûr et au vu des documents consultés, le noble art était déjà  pratiqué à Léopoldville dans les années trente c’est-à-dire bien avant la deuxième guerre mondiale. Faute de salles adéquates ou de lieux appropriés, les combats avaient lieu dans des hôtels huppés de la capitale. Le championnat du Pool organisé au profit des journées d’entraide coloniale, s’est déroulé le 5 août 1933 à l’hôtel A.B.C. Ce palace fut un complexe préfabriqué situé au bord du fleuve à Kalina. Le programme de la soirée n’étant pas lisible, il est bien difficile de connaître les participants.

 

 

Si le football est arrivé chez nous au début du siècle dernier grâce au révérend père Raphaël de la Kethulle de Ryhove, le nom de l’introducteur du noble art n’est malheureusement pas connu. Par contre au vu des documents en présence, Mignon, un sujet belge qui à l’époque possède un ring, peut en être l’initiateur. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de ce sport si pas dans son introduction à Lépoldville. C’est lui qui a appris à Mamba Mpoyo ‘’Jupiter ’’ les rudiments de la boxe bien avant l’accession du Congo belge à sa souveraineté internationale. A Brazzaville, Mignon se retrouve manager lors de la grande soirée de boxe organisée par la Fédération sportive indigène de cette ville.  Les meilleurs boxeurs des deux capitales se sont croisés les gants dans le cadre du Grand  Hôtel Congo-Océan en 1934. Ceux de Léopoldville qui ont traversé le fleuve s’appelaient

 

Joseph Tshiale, Auguste Bolenge, Germain Djembo, Stanislas Peti, Camille Lifala, Albert Bosi, Albert Jadet, Jules Mombimo, Henri Kitoko, Marc Bahulu, Jean  Mayamba, Ignace Ikoma et Syhere Isigania. Ces pugilistes peuvent être considérés comme étant de la première génération des boxeurs congolais. Ce sont donc les pionniers. Vers 1940, Mignon crée le Boxing Club Africain où adhèrent Lutula, Engondo, Bagino, Mangwaya et Safu. Puis vient la génération des Ngunza, Elonga, Eleka, Lemisi, Munganga, Ntima, Matelo. Suite au succès récolté par le noble art à Léopoldville, Werry Dernoc et Van Meckelhen viennent épauler Mignon. Le nombre de boxeurs s’accroit et avec lui celui des clubs. Le Boxing club africain devient le Boxing club Mignon qui forme Kinzi, Mamba Jupiter et Paul Mpono. Alors que le Boxing club Lutula qui vient d’être créé s’occupe des jeunes boxeurs comme Tito, Nzanzala, Kasoke, Nzeza. Le noble art n’est pas seulement l’apanage de Léopoldville. Elle s’installe à Élisabethville dès 1952. Le Cercle Atlas forme les boxeurs de la place qui se mesurent avec ceux de Lusaka. Dans l’actuel Kananga, la boxe est introduite par un  diplômé en éducation physique nommé Mulumba Mpela qui y crée le Boxing club de Luluabourg. Lorsqu’en 1958, le nationalisme s’éveille et bouscule le paysage politique congolais en réclamant l’indépendance, les entraîneurs étrangers installés à Léopoldville plient bagages et ferment leurs clubs. Ce départ entraine le manque de matériel approprié et précipite la fusion du Boxing club Mignon et du Boxing club Lutula qui donnent naissance au Boxing club congolais (Boxico). Ngunza en devient à la fois le président et l’entraîneur. Il a Mamba Jupiter et Ambongo pour assistants. Depuis les années trente, des générations se sont succédées. Ces boxeurs connus et inconnus ont balisé le chemin puis tracé la voie qui a conduit, des décennies plus tard, à la consécration continentale et internationale des pugilistes congolais.

 

Samuel Malonga

 

 

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J
La boxe à Léo 2<br /> Léo 2 est cet espace de la commune de Kintambo qui a été tracé au début des années 1928/30. L'objectif était d'une part de lotir des parcelles pour les populations flottantes jusque là installée sur les bords du fleuve et dans les environs de Léo1 (Mont Ngaliema et Kilimani) des terrains situés au dé-là de la ligne du chemin de fer, et d'autre part de récupérer les terrains ainsi libéré pour l'implantation de la Chanic dès 1925- sur l'emplacement du Nganda basoko - et la Texaf - de l'autre côté de la baie de Kintambo à l'emplacement du reste du campement teke. Ce projet est piloté par Moulaert (voire l'article sur Léopoldville) qui s'appuie sur la structure de l'église catholique à travers Six Georges, Monseigneur de son état et curé de saint Léopold. Ces deux là seront les vrais bâtisseurs de Kinshasa. Le premier a géré le plan d'industrialisation et l'autre de l'implantation des écoles et des structures sportives de l'Ouest, l'est étant pris en charge par le père de la Kéthule. Georges Six s'appuie sur une bande de jeunes, nés à Ngaliema et éduqués )à l'école de la Montagne.Il va s'appuyer sur cette bande de &quot;motolu&quot; pour expérimenter ses projets d'un enseignement en lingala et de développement d'activités culturels et sportives à même de concurrencer ceux de Kinshasa et le Henri de la kethule. Il s'agit en particulier de Benoit André Botomba, Stanislas Mpeti ou Peti, Clément Wayike, Ambroise Kale et Georges Komiso. A côté de ces garçons, un groupe de jeunes filles suivies par les Soeurs immaculés de marie: Catherine Limaya (Atembina), Clara Komiso pour ne citer que celles là.<br /> Ainsi si Stanislas mpeti est présenté ici comme l'un des boxeurs poids mouche? (57kg) en 1934, il a excellé dès 1930 dans le théâtre avec deux pièces en lingala écrites par Monseigneur Georges Six - Emile Moke et Limbisa Monguna- en 1934, il a rejoint lez cercvle Ruwet à Kinshasa, où il a pratiqué la boxe tout en continuant avec le théâtre. <br /> signalons que les échanges étaient nombreux entre Brazzaville et Léo2. A chaque voyage, les délégations étaient soigneusement composés pour permettre la découverte des talents en théâtre, folklore et football. Kintambo Léo 2 avec ces club de théâtre, football et Vélo Club était un centre à part entière, distinct de Kinshasa, au point que le passage de Stanislas Mpeti de Léo 2 au cercle Ruwet de Kinshasa avait revêtu le caractère d'un transfert officiel. A Kinshasa, Mpeti avait travaillé avec, entre autre, Albert Mongita. Et à l'analyse de la liste de Samuel Malonga, il s'agit bien des jeunes du cercle Ruwet.<br /> Stanislas Mpetit ou Peti avait environ 20 ans lors de cette tournée de boxe à Brazzaville.<br /> I<br /> Deux maîtres d'oeuvre son,t associés à se gigantesque projet
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L
Coup de chapeau mon frere Sam pour cet bel article sur la boxe.<br /> <br /> Nous autres anciens petits amateurs de boxe nous nous sentons stimules et nostalgiques pour la boxe congolaise.<br /> <br /> LUSED
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