Une œuvre artistique peut être sujette à plusieurs interprétations
.Une œuvre artistique peut être sujette à plusieurs interprétations
un commentaire vient d'être posté par Hervé A. Kossingou sur l'articleREGARD SUR LA STATUE DE LUMUMBA A LEIPZIG, ALLEMAGNE, sur votre blog Le blog de Messager
J'applaudis des deux mains à la thèse de mon frère Rocca. Une oeuvre artistique (littérature, musique, peinture, sculpture etc...) peut être sujette à plusieurs interprétations, souvent contradictoires. Il est arrivé à beaucoup d'artistes de découvrir après coup, selon l'accueil et l'acception du public, des sens insoupçonnés à leurs propres oeuvres.
En fait, une oeuvre artistique, une fois sortie de l'imagination de son concepteur, ne lui appartient plus. Elle est destinée à vivre sa propre vie. Nos amis français ont une maxime qui dit: <<Vérité en de-çà des pyrénées, erreur au-delà>>.
Et le symbole du Christ crucifié repris par Rocca est singulièrement frappant. Il me rappelle l'histoire de ce sage hindou, hermite ascète retiré dans l'Himalaya et qui allait de montagne en montagne <<pour chercher la sagesse et la vérité>>.
Un jour, il arrive en vue d'un monastère, celui-là chrétien. Bien-entendu, il ne connaissait rien à cette nouvelle religion. Il entre dans la grande salle de prières et trouve les moines chrétiens prosternés et reccueillis. Il lève les yeux et aussitôt, se cache le visage; <<Horreur, se dit-il, ces gens adorent un crucifié? Mais c'est scandaleux!!!>>.
Or, justement, à l'origine, la croix était un scandale,même pour les juifs. On ne crucifiait que les bandits et autres malfaiteurs. La preuve, ce sont deux larrons qui encadraient Jésus sur le Golghota. C'est par cette mort horrible et scandaleuse que devait passer le Fils de Dieu pour être exalté.
Aujourd'hui, la vérité historique retranscrit les réelles souffrances de Patrice Lumumba. Personne ne peut le nier. Bien-entendu, personne ne compare Jésus à Lumumba.
Il reste qu'à mon humble avis, il n'y a rien d'infamant à être grand dans la pauvreté, dans la petitesse, dans le malheur. Je suis Centrafricain. Mais je suis particulièrement ému à la vue de ce Lumumba, humble, réduit et avili par les ennemis du Congo. Or, aujourd'hui, Lumumba est grand dans la conscience politique de mes frères Congolais et de tous les Africains sans exeption.
Mes références bibliques sont limitées et les mbokatiers me complèteront. Mais je crois savoir que pendant le procès du Christ, quelqu'un a eu le pressentiment que <<Jésus allait être encore plus dangereux mort que vivant>>. La preuve, 2.000 ans plus tard, personne ne l'a oublié. Personne n'oubliera non plus Lumumba sans sa raie. Comme le dit mon frère Claude Kangudie, RDC ezali pawini ya motuwa. Boboto...
Commentaire n°1 posté par Hervé A. Kossingou hier à 20h56
.
.