Trois événements africains à élucider.
Trois événements africains à élucider.
Depuis quelques jours, l’Afrique a vécu trois événements qui méritent une certaine lumière afin qu'ils soient compris par l’homme de la rue. Il s’agit de la situation en Centrafrique, de l’appel à la cohésion nationale en RDC, et des décès au stade en Côte d’Ivoire et en Angola.
L'appel au secours de Bozizé.
La semaine passée, le président centrafricain Bozizé a lancé un appel à l’aide à la France face à l’avancée de la coalition rebelle du Séléka. Un appel qui a été repoussé par François Hollande en déclarant que le rôle des troupes françaises en RCA était de protéger les ressortissants et les intérêts français. Une attitude qui a contrasté avec la politique française à l’égard des certains dirigeants francophones africains. Car malgré la profession de foi d’abandonner la politique de la France Afrique instaurée depuis l’époque de Focard, les différents présidents français ont toujours entretenu des rapports complices avec les dictateurs africains, lesquels leur envoyaient en retour de grosses sommes (valises) d’argent.
Pour comprendre le refus de François Hollande, il faut peut-être se poser la question qui d’entre Hollande et Sarkozy le président Bozizé avait soutenu durant la dernière élection africaine ? Car il serait inconcevable que Hollande puisse négliger l’appel provenant d’un pourvoyeur. Bozizé tout comme Kabila auraient-ils misé sur Sarkozy pour s’attirer la foudre actuelle de François Hollande à leur égard, ou s’agit-il d’un véritable changement de la politique africaine en France ?
L’appel à la cohésion de Joseph Kabila
Dernièrement, Joseph Kabila a lancé un appel à la cohésion nationale pour faire face à l’agression des rebelles du M23. Une démarche adéquate si elle était lancée par un président légitime. D’ailleurs ce que Joseph Kabila oublie est que la cohésion nationale existe en RDC, mais le grand handicap est l’absence d’un président légitime et charismatique, en qui les congolais pourraient placer leur espoir en cas d’agression.
Depuis le début de l’agression, combien de fois les congolais lui ont demandé de condamner ouvertement le pays qui soutient les rebelles, à savoir le Rwanda. Il a attendu plusieurs mois avant de condamner ce pays du bout des lèvres.
Par ailleurs, en tant que commandant en chef de l’Armée, pourquoi ne s’est-il jamais rendu en zone d’opération ? Est-il plus en sécurité lors des mascarades des négociations en Ouganda que sur le terrain des opération en RDC ?
Ces questions que se posent tous les congolais prouvent qu'ils savent que celui qui est à leur tête n’est qu’un traître. S’il demeure encore à la tête du pays c’est par manque d’une opposition responsable ou d’un brave officier au sein de l’Armée.
Les morts d’Abidjan et de Luanda
Une soixantaine des morts lors d’une bousculade survenue lundi soir dans un stade d’Abidjan.
Seize morts et plus d’une centaine de blessés dans une bousculade à l’entrée d’un stade de Luanda où était organisée une veillée de prière par une église locale.
Ces deux événements survenus dans deux pays actuellement en paix démontrent que le maintien de l’ordre est parfois plus difficiles à pratiquer en Afrique que la guerre. Car il est plus facile de transformer quelques individus en guerriers que de former de policiers affectés au maintient de l’ordre de nos pays africains. L’organisation de grandes réunions nécessite une coordination des forces de police bien formées, capables de canaliser et de sécuriser les foules. Les édifices appelés à recevoir des foules doivent remplir les conditions de sécurité, notamment les issues de secours.
Les autres pays africains doivent revoir leur système de maintien de l’ordre s’ils ne veulent pas revivre ces malheureux événements.
Messager
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