TINO BAROZA (à l’attention de Mr. NYANGUILA LEND)
TINO BAROZA (à l’attention de Mr. NYANGUILA LEND)
Réf:
1 - Emmanuel TSHILUMBA WA BOLOJIJI.- Connu sous le sobriquet de « TINO BAROZA », il doit sa formation guitaristique à Zacharie ELENGA Jhimmy et Charles MWAMBA « Dechaud », avant de devenir l’un des plus grands stylistes congolais de la guitare solo. Constructeur d’une extrême finesse, il avait une sûreté rythmique et harmonique exceptionnelle. Aucun autre guitariste congolais n’a réussi à s’inspirer de son imagination mélodique absolument hors du commun.
Très jeune et cumulativement avec ses études, il a commencé sa carrière musicale aux Editions « OPIKA » précisément en 1950 à l’époque où est formé le collectif « Bana Opika » dont JHIMMY fut la première grande vedette. Il sera parmi les premiers rythmiciens de l’African Jazz avec Charles MWAMBA « Dechaud » qui avait aussi en charge son cadet Nico KASANDA qui à 14 ans était déjà un excellent guitariste. Mais la part la plus merveilleuse de TINO BAROZA, il l’a connu dans le l’orchestre ROCK A MAMBO ou encore dans le ROCK-AFRICAN (la fusion Rock a Mambo – African Jazz aux Editions « Esengo ») entre 1957 et 1958 où il a excellé dans la recherche de sonorités raffinées, aux accords les plus difficiles.
On apprécie aussi chez ce grand guitariste l’art de composer les belles chansons. Citons « Zungu ya loso » « masanga pe falanga » « Lily et Germaine » qui demeurent ses œuvres les plus importantes et dont la conception orchestrale de la guitare a été particulièrement féconde. Tout comme il s’est livré aussi à exposer des thèmes en accords d’une grande richesse dans les titres comme « Panchita », « Mi cancion », « Jalousie », trois chefs d’œuvres de Nino MALAPET enregistrés aux Editions « Esengo » avec le Rock A Mambo.
La carrière musicale de TINO BAROZA s’est poursuivie par la suite avec autant de succès aux Editions NGOMA en 1959, dans le célèbre orchestre BEGUEN BAND, qui malheureusement se disloque en 1960, pour donner naissance à deux groupes dissidentes : Le Beguen Jazz de Charles TCHADE et le « Kin Kassonade « de BALOJI « Tino Baroza. » Juste le temps de se retrouver de nouveau avec Joseph KABASELLE pour des enregistrements à Paris. Tino Baroza se révèle de nouveau compositeur à la plume alerte. On se souvient de ses grands succès « Jamais Kolonga » et « Bamonaki yo » réalisés dans un charme rétro et qui témoignent de la maturité à laquelle était parvenue ce génial guitariste compositeur.
Tino Baroza s’exilera pendant plusieurs années au Cameroun où il décède accidentellement en auto à Yaoundé en Décembre 1968. Il traversait une avenue pour rejoindre sa voiture, quand un camion l’a pris de plein fouet. Il a été inhumé à Kinshasa.
Clément OSSINONDE (clement.ossinonde@sfr.fr)
.Lili Germaine, par Tino Baroza et le
Rock-A-Mambo
Réponses aux questions de Mr. NYANGUILA LEND :
Tino Baroza, 6e à partir de la gauche, après Lucie Eyenga, au studio Okapi en 1953
1-TINO BAROZA, à ma connaissance se trouvait bien à l’aise aux côtés de NICO et DECHAND, avec lesquels il était parenté. (Cousins)
2-Au Cameroun,, TINO BAROSA était à la tête d’une formation musicale composé des congolais et camerounais.
3-Je n’ai aucune information sur DICKI BAROSA (premier guitariste solo des Bantous de la capitale 1959-1961) Tout comme je ne sais pas le nombre d’enfants laissés par TINO BAROZA. Je vais m’informer et ne manquerai pas de vous faire part, dès que possible
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