Que sont devenus certains artistes de Brazzaville ?
Que sont devenus certains artistes de Brazzaville ?
Visas ya long séjour, par Fernand Mabala
(offerte par Michel Kinzonzi)
« Les émissions "VIDEO 45" de Télé Congo et "ECOUTEZ - JUGER" de RADIO CONGO animées respectivement par CHARLY NOEL et CLAUDE ALAIN YAKITE
ont participés puissamment à l'éclosion des jeunes talents, artistes musiciens congolais.
La guerre de 97 a malheureusement freinée considérablement l'élan qu'avaient ces musiciens, au grand déplaisir des mélomanes.
Certains d'entre eux l'ont payés très chèrement de leur vie, à l'instar de Rigadin Charmant MAVOUNGOU
fils, décédé dit on à Libreville des faits de guerre.
Les autres peuvent faire malheureusement partie de la longue liste de la rubrique "que sont ils devenus" de "MBOKAMOSIKA", comme on peut le constater:
Roger LUTIN qui naguère, chanta en duo avec " Debs DEBABA ELSHAB" ne fait plus signe de vie dans le monde musicale.
Magungu Clay, surpris par la guerre, alors qu'il venait de rentrer de Paris, est méconnaissable; Il traîne désespérément dans les rues
de Brazza.
On est sans nouvelle de SAMBADIO de "vivacité mélodia", auteur compositeur de la superbe chanson "TADI".
Chairman Jacques KOYO le "karatéka musicien", auteur compositeur de la célèbre chanson "MJ à lembi" semble s'accrocher à la musique sans trop convaincre.
Fofana MOULADJI, est encore en action; pourtant ses derniers albums sont pour ainsi dire passés inaperçus.
Fernand MABALA semble être plus occupé par ses fonctions à l'aéroport de Paris qu'à faire la musique. Ses fans continuent à attendre l'album
promis.
La nouvelle génération post guerre fait la musique "antipode" de celle des années 50 à 80. Une musique sans suite logique et pleine de vacarme, accompagné d'nterminables "mabanga" qui du
reste corrobore les idéaux défendus par nos émérites "spécialistes" de mbokamosika, en autopsie musicale, messieurs MWENZE et consorts .
Les jeunes eux par contre se laissent abuser par la musique dépravante des "DJ", qui ne cessent de débiter des insanités, dans l'indifférence totale des "pouvoir public".
Voilà! voilà la réalité musicale congolaise telle qu'elle se présente à nous. Nous asistons impuissants à tout ce là. Dommage! »
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