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Publié par Messager

 

Bonjour,

un commentaire vient d'être posté par muan'a mangembo sur l'article La danse et les chants font partie de notre culture,


Quand Kinshasa lisait!

Au delà de l'information sur les débuts de Zaiko, mon regard s'est arrêté sur le tirage de "Vedettes", la revue musicale de Jeunes Pour jeunes : ce numéro a été tiré à 35000 exemplaires. Vous
vous imaginez un peu ce que cela pouvait représenter? pourtant, tout partait comme du petit pain et il fallait des tirages su^pplémentaires pour répondre à la soif de lecture des jeunes kinois.
Lorsque jeunes pour Jeunes est créé, j'ai à peine 8/9 ans, pourtant j'en serai l'un des tous premiers lecteurs - ma soeur étant l'une des distributrices de la revue à Kintambo - je n'en manquerai
jamais un numéro. Dans ce kinshasa des premières années de notre indépendance, on pouvait dès la 3e primipare lire et comprendre une bande dessinée, une légende en dessous d'une photo.
Aujourd'hui, c'est à peine si tous les quotidiens de Kinshasa réunis totalisent 10000 exemplaires tirés et sûrement beaucoup moins en vendus. La lecture est devenu le privilège des ceux qui
disposent d'un pouvoir d'achat, alors que de mon temps, c'est avec son argent de poche que l'on s'achetait son journal - pour les phases - ou sa bande dessinée Zembla, Ombrax et bien d'autres qui
ont permis à ma génération de rêver et d'être créatrice.
Aujourd'hui, un peu plus de 40 ans après le lancement de JPJ, la population kinoise a augmenté de façon exponentielle - on est passé de quelques 600 000 personnes à 10 000, sans faire suivre la
prise en compte des besoins. Avec une population de moins d'un million, l'offre culturelle était plus qu'adaptée. Avec 10M d'habitant, l'offre qui a baissé est plus que ridicule. Et on a cru y
répondre en multipliant le nombre de médias - radio et télévision - et leurs programmes robinet de série B. aujourd'hui, le jeune kinois est le moins cultivé d'Afrique noire. C'est à peine si
moins de 30% des jeunes accède à l'école secondaire, alors que le taux de scolarisation qui nous mettait en tête des pays d'Afrique, avec 92% de scolarisation en primaire a dévissé. Au point que
les statisticiens de l'éducation nationale ont renoncé à en publier les chiffres.
J'aimerai que l'on ne passe pas trop vite à côté des tirages de nos journaux et merci à nos archivistes de penser à nous donner les tirages d'autres journaux, afin que ceux qui président aux
destinées du congo aujourd'hui, subventionnent comme il se doit la lecture, afin que les jeunes aient de nouveau envie de s'offrir de la lecture, plutôt que de passer leurs journées, à s'éclater
les typans, sur une musique abrutissante, sponsorisée ou plutôt subventionnée par les brasseurs et les églises de sommeil.


Muan'a mangembo

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M
<br /> <br /> Mes chers compatriotes, je vous comprends merveilleusement bien si nos freres n'interviennent pas dans des beaux sujets qui meritent effectivement des reactions c'est parce que la plupart<br /> d'entres eux n'ont pas acces facilement a l'internet ou ils ont acces mais le temps qu'il doit utiliser son internet est trop court peut etre 30 minutes seulement, je suis en Angleterre et mes<br /> amis qui sont au pays me disent qu'ils ont acces a l'internet une fois par semaine et c'est pour 35 minutes seulementce n'est pas la peine de s'en prendre a nos compatriotes.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> @ Zéphyrin et Moninga,<br /> <br /> <br /> La lecture est une passion qui se cultive dès le bas-âge. Mais faut-il que le contenu soit consistant ou attrayant.<br /> <br /> <br /> J'aimerais ajouter un mot sur le constat de Zéphyrin sur les articles de mbokamosika. Depuis quatre années que ce blog existe il arrive souvent que les sujets les plus remarquables ne suscitent<br /> aucun commentaire. Mais lorsqu'on consulte les statistiques, ces articles sont parmi les plus lus. C'est la conjugaison des commentaires et du taux de lecture  qui fait qu'un blog soit<br /> classé au top. Si nous considérons le mois juin, il y a eu très peu de commenataires, mais beaucoup de consultutations. je me souviens à cet égard la remarque de Steph qui disait qu'elle suivait<br /> avec intérêt les articles sur le cinquantenaire, même si elle n'intervient pas.C'est presque une réaction typiquement africaine. Lorsqu'un adulte raconte une histoire ou un conte, les jeunes le<br /> suivent en silence , sans un mot, tout en retenant les les enseignements que dégage le conte.<br /> <br /> <br /> Toutefois, il est plus préférable que les lecteurs se manisfestent. On a toujours besoin de feed back.Bien qu'au niveau de l'administration nous suivons la réaction des lecteurs.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Mon frère Moninga,<br /> <br /> <br /> Tu as raison avec tout ce que tu nous racontes ici. Les gens ont perdu le goût de lecture à cause de certains articles publiés dans les journaux qui manquent de fond. La forme peut bien être là,<br /> mais il manque de fond. Très souvent, on publie des titres sensationnels ou phares à la Une des journaux pour attirer les lecteurs, pour les vendre et gagner un peu d'argent ou simplement<br /> pour la survie de l'organe de presse qui emploie le journaliste. Une fois que tu achètes le journal, tu te retrouves très déçu. C'est bien malheureux cette forme d'escroquerie.<br /> <br /> <br /> De l'autre côté, je voudrais dégager notre responsabilité en tant que lecteur. Je suis un lecteur assidu des articles de Mbokamosika. Parfois, je suis peiné de voir des articles intéressants en<br /> train d'attendre les commentaires de Mbokatiers mais aucune réaction de leur part. Je me demande avec amertume si nous lisons ces articles ou nous n'y éprouvons aucun intérêt parce qu'il faut<br /> tout de suite dire que ce qui t'intéresse peut ne peut m'intéresser. Si aujourd'hui ce site est au top, c'est à cause des interventions des compatriotes ou de la contribution d'un chacun. C'est<br /> ainsi qu'à la fin du mois, on peut publier les articles les plus lus. Le classement se fait sur base des commentaires des autres. Prenons un exemple banal. J'ai publié une page de la revue Jeunes<br /> pour jeunes. Il y était mentionné que rien que pour ce numéro a été tiré à 35000 exemplaires. Cela a attiré l'attention de notre cher frère Mwan'a Mangembo pour écrire son article<br /> "Quand Kinshasa lisait". Ce qui a suscité ta réaction et voilà que maintenant c'est mon tour de revenir en charge. Qui sait si demain quelqu'un d'autre fera un<br /> autre commentaire. C'est cela qui donne de la valeur à ce que nous écrivons et la réactions des autres prouve qu'on lit ce que nous rédigeons et nous encourage à continuer. Cette participation de<br /> chacun valorise notre site et montre qu'il est le plus consulté.<br /> <br /> <br /> Je terminerai par dire qu'on écrit pour être lu, pour recevoir les critiques ou les encouragements et non pour le plaisir d'écrire. La lecture nous édifie, nous instruit et nous fait découvrir<br /> les autres. La lecture est un art et il faut qu'on y soit initié dès le bas-âge. C'est que nous voyons ici en Occident et des bibliothèques sont implantées un peu partout. Même si au Congo<br /> il n'y avait pas de bibliothèques un peu partout, les gens lisaient tout de même pour reprendre l'idée chère à mon estimé confrère Mwan'a Mangembo.Tout le monde peut ne pas partager mon point de<br /> vue. Il est personnel, mais si vous avez un commenataire ou une critique à propos de ce que j'écris, je le recevrai volontiers.<br /> <br /> <br /> Kirika Nkumu Assana Zéphyrin<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci, Mwana Mangembo. J'aimerai dire qu'il y a meme pas quelque chose a lire dans les publications congolaises de nos jours. Suis en face de l'ancien Hotel Regina sur 30 Juin, un certain<br /> martin de novembre 2007. J'ai demande a combien revenait la copie du Potentiel et le garcon qui en vendait me dira 1000 FC. J'ai pris ma copie. Elle etait trop legere et trop peu<br /> volumineuse par rapport a ce que j'achete la ou je vis. Je verifie les pages et me rendrai compte qu'il y en avait que 12. Cela faisait 3 feuilles pliees en deux. La curiosite<br /> m'amene a remarquer la-dessus, Prix: 700 FC. Notez que c'est le numero de ce meme matin, imprime avec 700 FC la-dessus mais vendu a 1000 FC. Ca passe, bien que c'est plus<br /> de la moitie du dollar americain que je depense sans raison valable, le dollar valant 450 FC ce jour-la. Mais ma grande deception, c'est le manque de fond et de forme dans ces pages pour<br /> lesquelles j'ai depense plus de deux dollars. Les journalistes, il y en plus au Congo! C'est le meme langage que vous reconnaissez dans cette musique et les prieres de ces eglises que<br /> vous appelez de 'sommeil': "Nzambe ya Maman Jeanne, Nzambe ya Pasteur Willy na Paris azali kosala!", "Mabina ewuta na lola!", "Le grand-pretre ... (journaliste)!" Les medias du Congo aujourd'hui<br /> n'est rien d'autre que du 'Vuvuzela!' En un mot, il y a rien a lire ou meme a suivre a la tele! Que du Vuvuzela sur Vuvuzela au Congo! Que la qualite revienne d'abord au Congo, peut-etre que la<br /> lecture retrouvera sa place au Congo.<br /> <br /> <br /> <br />
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