La chanson contribue à l'entretien de la mémoire !
Hier, en parcourant les commentaires , nous avons remarqué celui de notre ami Serge qui arguait que le blog était devenu une sorte de discothèque. Une assertion contre laquelle nous nous inscrivons en faux, dans la mesure où, depuis la création de ce blog, la chanson contribue à l'entretien de la mémoire, dans un pays dépourvu de documentation.
Depuis la colonisation jusqu'à nos jours, la chanson marque, mieux que les médias, l'évolution de notre histoire. C'est à ce titre que nous y recourons souvent . Les chansons diffusées sur mbokalosika évoquent des souvenirs dans plusieurs domaines. C'est pourquoi nous recommandons à ceux qui demandent les chansons de souligner les souvenirs qu'elles représentent pour eux.
Si l'on jette un regard sur l'évolution de notre musique, on remarquera que nos chansons, nos rythmes..marquent une période culturelle donnée de notre pays. "Ata ndele" avait marqué l'époque coloniale. "Indépendance tcha tcha" de Joseph Kabasele, l'indépendance du Congo et de l'Afrique. "Votez vert" de Franco, l'instauration du parti Etat (MPR). "La danse des bouchers", le régime de Massamba Débat. "Le soucous" et"l'épopée bana 15 ans", le début du régime Mobutu. La danse "cavacha", l'apogée du régime Mobutu. La danse "sous-marin", la guerre du Shaba. ""Le matshatsha", le combat Ali-Foreman. Et "le Ndombolo", le déclin, mieux, le début de la fin du régime Mobutu. Il suffit d'auditionner les chansons de Koffi enregistrées à cette époque dans lesquelles il égrène les noms des fils des barons du régime Mobutu pour s'en convaincre.
La musique nous accompagnera durant notre parcours. Que ceux qui demandent les chansons n'en abusent pas. Chaque chanson peut constituer un souvenir personnel, familial ou national. Qu'on cesse de solliciter la diffusion des albums entiers. Mbokamosika ressemble à un espace de recueillement. Où ceux qui vivent dans des contrées éloignées, où on les regarde du coin de l'oeil; ceux qui n'ont personne autour pour évoquer des vieux souvenirs, viennent se remémorer.
Messager
ZAINTON, par Foffi & Papa Wemba (Wake Up)