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Publié par Messager

 

 

 

Innovations et créations dans la musique congolaise des années 1970-1980

 

La musique congolaise a connu plusieurs temps forts tout au long de son existence. Mais au cours des seventies et eighties, l’art musical a connu une grande évolution. Si les années 50-60 sont marquées par l’introduction du tam-tam, du maracas, de la sanza, du rythme afro-cubain, de l’accordéon, de la mi-composée, de la mi-solo ou de la guitare hawaïenne ; La décennie 70-80 est celle de l’arrivée de nouveaux rythmes, de nouvelles sonorités, des timbres neufs venus parfois  d’ailleurs. Pendant au moins une bonne décade, les artistes congolais ont rivalisé dans l’innovation et la création grâce à leur inventivité. L’année-phare est 1970,année des conquêtes des salles occidentales dont l’Olympia par Tabu Ley. La musique congolaise connait son premier grand bouleversement en 1971 avec l’introduction du Soum djoum par Rochereau. C’est le début du grand chambardement. Vite le rythme est adopté par plusieurs orchestres entre autre Empire Bakuba, Zaïko et surtout Continental. La concurrence est telle que chaque groupe veut faire l’histoire, chaque ensemble musical veut créer quelque chose de nouveau. C’est alors que Lita Bembo introduit les cris. En 1973, Le drummeur Belobi Meridjo pousse ses recherches à l’extrême et finit par inventer la machine ya Kauka. C’est un rythme saccadé de la batterie qui imite la cadence des roues du train en circulation sur les rails. Les formations célèbres ne sont pas les seules qui innovent. Bansomi Lay Lay de José Mpaka Ikombe créé la guitare basse qui produit le son du tam tam alors que Shama-Shama de Mopero introduit la cloche. A la recherche de nouveaux timbres, Tabu Ley utilise la pédale wawa dans ses chansons. Le trio Madjesi insère le show en continu à la James Brown. Viva la Musica de son côté utilise un bel instrument traditionnel : le lokolé.

 

Minzoto 2                Scène de l’opérette Takinga avec l’accompagnement de Minzoto Wella-Wella au studio Mama Angebi                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Zaïko Langa Langa au sommet de son art donne naissance aux Atalaku alors que Empire Bakuba fait appel aux nains Emoro puis Jolie Bébé pour décorer ses productions. Avec l’accompagnement de Grand Zaiko Wawa, Nzenze introduit le clavier ; Pépé Kallé et Emeneya revalorisent la deuxième voix qui avait toujours été le parent pauvre du ténor. A côté des grands changements apportés dans la forme et le contenu des chansons, chaque orchestre possède sa propre danse. Le monde musical congolais est passé de cavacha, wondostock, kuku dindon à caneton, bidunda-dunda, mbiri-mbiri. Mais la danse kwassa-kwassa créée par Jeannorat puis adoptée dès le début par Empire Bakuba  finit par devenir le dénominateur commun de plusieurs ensembles. La musique se féminise. Abeti conquiert L’Olympia à sont tour, puis Carnegie Hall de New-York enfin le Zénith de Paris. La naissance de l’orchestre TAZ Bolingo comme l’apport de plusieurs chanteuses auréolent les airs chantés par leur sensualité. L’apparition des danseuses change profondément le décor et ajoute un brin de poésie dans la chorégraphie. Le groupe Minzoto Wella-Wella couple ses productions publiques avec les opérettes du célèbre Takinga. La décennie 70-80 a donc été celle des grandes mutations, celle au cours de laquelle nos artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes en imprimant une nouvelle impulsion dans leur art. Les scissions et les dislocations effrénées des ensembles musicaux ont enrichi la galaxie musicale à côté de la multiplication des éditeurs phonographiques ou autres producteurs-distributeurs. Le plateau du studio Mama Angebi à la Cité de la Voix du Zaïre a été l’endroit par excellence où  les artistes-musiciens étalaient leur savoir-faire à travers les différentes émissions de variétés du petit écran.

 

 Samuel Malonga

Lokoka, par Basomi Lay Lay

 Sentiment awa, de Zaïko Langa-Langa

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J
<br /> La musique congolaise est en perpétuelle mutation car elle s' enrichit  à la fois du folklore local et des apports d'ailleurs ( ZOUK jazz, reggae etc.)<br /> <br /> <br /> A mon humble avis Wenge Musica tout en tirant ses racines dans la lignée de VIVA LA MUSICA a innové grâce au talent d' ALAIN MAKABA.Ce soliste ne limite pas à jouer la même phrase pendant le<br /> sebene comme le faisait sesaînés mais enchainent sur une chanson plusieurs séquences de solo.<br /> <br /> <br /> Il est vrai qu' aujourd'hui aucun orchestre congolais n'a sa spécificité.Tout le monde copie tout le monde<br />
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S
<br /> Koffi andimaka bato te. Alingi kaka kotia eloko ye mei asali na liboso. Kasi abosani que "Tshatsho" eyaki sima na Quartier Latin. Ezalaki nano te tango ye abandaki musique na Viva La Musica mpe<br /> na tango asalaki Historia Musica na Mbaki Debaba.<br />
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A
<br /> Koffi est fils de ZAIKO comme l'a dit SAM,  c'est un produit de VIVA la MUSICA qui a enregistré ses premières compositions avec Manuaku et autres de ZAIKO (Asso, Sango ndambu), puis avec<br /> VIVA (mère supérieure, synza...) puis avec ZAIKO(awa) puis avec LANGA LANGA STARS(étoile du nord, mokobo moyindo) puis avec Bozi et Likinga...c'est un pur produit de la génération ZAIKO. La<br /> génération Tchatcho n'est qu'une façon de fuir la réalité; vanité des vanités.<br />
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S
<br /> Mbote ba ndeko,<br /> <br /> <br /> Manuaku waku alobaki ke nionso ebandaki na nzela ya<br /> machine « train » na mobembo moko Zaiko asalaki na Congo-Brazza, tango ba musiciens batiye matoyi na makelele ya bibende ndenge ezakaki kobeta ba na roues ya train, bango pe babandi<br /> koyemba pe kobina na rythme wana mais babimisaki tempo yango mbala moko te, ezuaki Manuaku na Meridjo mua mikolo, soki répétition esili to avant même babanda répétition ya Zaiko bango bazalaki ko<br /> travailler mingi tii baye kobimisa cadence wana ebinisaka batu tii lelo oyo epesa vieux Meridjo surnom ya « Masini ya kauka » po d’abord azali muana ya Camp Kauka pe lisusu ye mutu<br /> akomisaki rythme ya ba roues ya machine (train) agréable na matoyi ya batu. Ezalaki une invention mais na mboka na biso ba prix eponaka bilongi, pe Manuaku a insistaki ke « ba leki ya<br /> lel’oyo balingi koyekola b’instruments ya pasi te », yango epesi raison na kulutu Malonga ke génération Wenge esali eloko moko ya sika te « sauf makelele, mabanga pe bosoto. »<br /> Koffi ye aza ko revendiquer ba générations nionso wana te kasi ye azali na « génération Tshatsho. » Pépé Kallé azalaki pe na mutu moko na kombo ya « Andele » avant même Emoro<br /> soki na bungi te. Lelo na miziki ya Congo soki musicien azali koganga balobi aza koyemba bien.<br /> <br /> <br /> Boboto o mbokamosika.<br />
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S
<br /> Merci Michel pour la pertinence de la question. Koffi appartient bien a la genération Zaïko car il a commencé la musique bien avant les artistes de Wenge; tout comme le vieux Lutumba<br /> appartient a la géneration d'avant bien que son orchestre Bana OK a seulement quelques années d'existence. La génération Wenge a-t-il donné une impulsion nouvelle a la musique congolaise dans son<br /> ensemble? Beaucoup décrient l'exces des mabanga dans les chansons et ces artistes n'ont rien apporté de nouveau a part les danses et les insanités. Je dirai même que leur apport négatif est celui<br /> de produire une musique érotique avec l'accort des gouvernants .<br /> <br /> <br />  <br />
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M
<br /> Bonjour MBOKAMOSIKA,<br /> <br /> <br /> Aux Kulutu Sam Malonga et Adeï toko,si la créativité s'est arrêtée à la génération Zaïko où placez-vous alors le Quartier Latin de Koffi-Olomide?A ma connaissance le Quartier<br /> Latin existe depuis 1986 comme groupe d'accompagnement le succès de l'Orchestre est venu après avec l'album "Pas de Faux pas" vers 1992,je dis bien le succès du groupe pas de<br /> Koffi.A travers ses albums enregistrés en Europe avec des musiciens chevronnés il avait son succès personnel.Doit-on classé Koffi Olomide dans la Génération Zaïko par son âge,par sa présence dans<br /> le sphère musical depuis la décennie 80 ou le classer par rapport à son groupe le Quartier Latin,orchestre de la génération Wenge Musica.Veuillez m'apporter vos éclaircissements.<br /> <br /> <br /> Bonne journée à tous.Michel Kinzonzi!<br />
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S
<br /> C'est exact.<br />
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A
<br /> Ainsi qu'on peut le constater la musique congolaise s'est arrêtée avec la génération ZAIKO, les Wenge et consorts n'ont rien apportés si ce n'est les insanités...<br />
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