FRANCAFRIQUE:l'argent roi et la raison d'Etat
La chaîne publique française FRANCE 2 publie depuis quelques jours dans son programme intitulé INFRAROUGE, un documentaire réalisé par Patric Benquet sur la FRANCAFRIQUE.
Nous y avons découvert la vraie face des relations entre la France et le continent africain. Grâce à la puissance financière, certains dirigeants africains sont arrivés à instauré une colonisation à l'envers, en dictant aux présidents français la manière de conduire la politique nationale française.
Ceux qui veulent connaître la face cachée de la politique africaine se rendront compte qu'il existe d'autres paramètres qui contribuent tacitement au fonctionnement de la politique africaine.
Nous reprenons les résumés de deux parties de ce documentaire de France 2 consacré à l'argent roi et à la raison d'Etat.
France 2 est en liens sur notre blog.Vous pouvez visionner l'intégralité de
ce documentaire
MSG.
Jeudi 9 décembre à 23.10 :
Françafrique (1/2)
Documentaire.
Réalisé par Patrick Benquet.
Scénario de Patrick Benquet.
Produit par Compagnie des Phares et Balises.
Avec la participation de France Télévisions.
Conseiller historique Antoine Glaser.
1/2 : La Raison d’Etat
Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes
colonies dont les matières premières sont vitales pour la France. Ce système va s’appeler la Françafrique. Pendant plus d’un an, Patrick Benquet a enquêté avec l’aide précieuse
d’Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine. Il montre dans ce film qu’à travers les présidences successives qu’avait connues la France, de droite et de gauche, les
bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Que tous
les grands événements africains dont les Français gardaient le souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l’action du mercenaire Bob Denard, les coups d’États à répétition, les assassinats
politiques, l’affaire Elf et ses valises de billets, le licenciement de Jean-Marie Bockel…, étaient reliés par une logique implacable : la mise en
oeuvre d’une politique occulte dont la motivation principale était l’approvisionnement énergétique de la France, en particulier en pétrole. Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de
tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d’État africains
dévoués à la France. Un monde ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de
partis politiques. Le film donne la parole aux hommes de l’ombre, chefs des services secrets français, hommes de main au service de la République, baroudeurs du continent noir et
à des acteurs historiques français qui ne s’étaient jamais exprimés : "Messieurs Afrique" de l’Élysée, ambassadeurs, ministre de la coopération, etc. Avec, par ordre d’apparition :
Maurice Delaunay Formé à la Coloniale, l’École Nationale de la France d’Outre-mer, Maurice Delaunay fut le prototype de ces serviteurs de l’État qui ont géré l’empire africain sans état d’âme,
justifiant les opérations illégales au nom de la " raison d’État ". Se définissant lui-même comme un homme de Foccart, il fut en charge de la grande répression des indépendantistes au Cameroun à
la fin des années 50. Ambassadeur au Gabon à deux reprises, il organisa la montée au pouvoir d’Omar Bongo. Il géra depuis Libreville l’intervention française
au Biafra. Il dirigea et protégea le mercenaire Bob Denard en particulier pour les opérations de déstabilisation au Bénin. Il fut le témoin des mouvements de fonds clandestins entre l’Afrique et
les responsables français. Maurice Robert En tant que responsable du secteur Afrique, il fut l’homme de main de Jacques Foccart au sein du SDECE, les services secrets français. De
l’intervention de la France au Biafra à la déstabilisation de la Guinée ou du Bénin en passant par la mise au pouvoir de Bongo, il fut l’exécuteur en chef de la politique secrète de la France en
Afrique. Débarqué des services secrets français, il fut immédiatement embauché dans les services de renseignements chez Elf et finira par être nommé
ambassadeur au Gabon à la demande exprès d’Omar Bongo avant de terminer sa carrière de nouveau chez Elf. André Lewin Ambassadeur de France en Guinée de 1975 à 1979, il est la
mémoire de la violente rupture entre le Général de Gaulle et Ahmed Sékou Touré et des tentatives de déstabilisation de ce pays par les services secrets français. Bob Maloubier Ancien responsable
du service Action des services secrets français c’est lui qui organisa, à la demande de Jacques Foccart, la garde présidentielle du président gabonais Léon M’Ba, victime d’une tentative de coup
d’État. Il fut ensuite embauché par la compagnie Elf au Nigéria. Jacques Pigot Jacques Pigot a fait partie de ces hauts fonctionnaires que la France nomma pour encadrer les nouveaux présidents
africains. Il passa 50 ans dans l’entourage direct du premier président gabonais Léon M’ba puis d’Omar Bongo. Jacques Thiebaut Pilote d’avion, baroudeur au Gabon, il participa au ravitaillement
en armes du Biafra en guerre contre le Nigéria, sous les ordres de Maurice Delaunay. Martin Kirsch Il fut le "Monsieur Afrique" de Valéry Giscard d’Estaing de 1980 à 1981. Symbole de la
continuité de la politique africaine, sa nomination avait été recommandée par Jacques Foccart. Albin Chalandon PDG d’Elf de 1977 à 1983, il conforta le rôle
du Gabon comme premier fournisseur de pétrole de la France et entreprit de fructueuses négociations avec le Congo Brazzaville, pourtant dirigé par le procommuniste Denis Sassou Nguesso. Il
distribua généreusement les enveloppes pour le financement des campagnes électorales de tous les grands partis politiques aussi bien de droite que de gauche.
Jacques Salles Chefs des services secrets français au Zaïre puis au Gabon, il eut à connaître de la décision française de renverser le président Bokassa. En poste à Libreville, il fut le témoin privilégié des manipulations électorales et des prodigalités financières corruptrices du président Bongo. Jean-Pierre Cot Vingt deux ans avant
Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Cot connaîtra la même mésaventure. Nommé en mai 1981 ministre de la Coopération par François Mitterrand, il prônait la transparence dans les
relations avec l’Afrique et la fin des réseaux secrets. Il sera démissionné au bout de 20 mois et remplacé par Christian Nucci. Pierre Marion Directeur de la DGSE de 1981 à 1982, il échoua dans
sa tentative de nettoyer les services secrets français de l’influence des réseaux Foccart et des hommes de Elf. Désavoué par le président Mitterrand qui l’avait nommé, il démissionna.
Jean-Christophe Mitterrand "Monsieur Afrique" de son père à l’Élysée, de 1986 à 1992, il hérita du surnom de "Papa m’a dit" auprès des chefs d’État africains. Loïk Le Floch-Prigent
Président-directeur général d’Elf, du 28 juin 1989 au 3 août 1993, il fut l’instrument consentant du président François Mitterrand qui poursuivit la pratique des financements occultes des partis
politiques par l’argent secret du pétrole. Dans le scandale de l’affaire Elf, il fut la victime collatérale de la tentative balladurienne de prise du pouvoir présidentiel. Au nom de la raison d’État, il justifia les pratiques occultes de la compagnie pétrolière et en particulier le financement par Elf des guerres civiles au Congo
Brazzaville et en Angola dans le cadre de la stratégie pétrolière de sa compagnie. Eva Joly Juge d’instruction de l’affaire Elf, elle démonta les mécanismes de la corruption et des financements
occultes générés par l’argent du pétrole. Robert Bourgi Avocat d’affaires, conseiller personnel de plusieurs présidents du
continent noir, il travailla dans l’ombre des relations franco-africaine d’abord pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin puis pour Nicolas Sarkozy qu’il initia aux réseaux africains. Se
définissant lui-même comme le fils spirituel de Jacques Foccart, il est considéré aujourd’hui comme l’homme de plus influent des réseaux françafricains. Michel de Bonnecorse
Ambassadeur dans plusieurs pays africains, il fut le conseiller aux affaires africaines de Jacques Chirac de 2002 à 2007. Pourfendeur des réseaux il assista à leur remontée en puissance après
l’élection de Nicolas Sarkozy. Dominique Pin Adjoint de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire de 2002 à 2005, il fut ensuite directeur d’Areva au Niger.
François Stifani Il est le Grand-maître de la Grande Loge nationale française qui procéda à l’intronisation d’Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, comme Grand-maître de la Grande Loge
gabonaise. Et en archives, apparaissent successivement : le Général de Gaulle, Pierre Guillaumat, Jacques Foccart, Ahmed Sékou Touré, Pierre Mesmer, Ahmadou Ahidjo, Félix
Mounier, William Bechtel, Léon M’ba, Omar Bongo, le Colonel Benjamin Adekunlé, Valéry Giscard d’Estaing, René Journiac, Mathieu Kérékou, Bob Denard, Denis Sassou Nguesso, Jean-Bedel Bokassa,
David Dacko, François Mitterrand, Guy Penne, Pascal Lissouba, Eduardo Dos Santos, Edouard Balladur, Philippe Jaffré, Roland Dumas, Bernard Kouchner, Laurent Gbagbo, Vincent Bolloré, Francis
Bouygues, Félix Houphouët-Boigny, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin, Jean-Marie Bockel, Alain Joyandet , Mamadou Tandja et Ali Bongo.
Jeudi 16 décembre à 22.50 :
Françafrique (2/2)
Documentaire. Réalisé par Patrick
Benquet. Scénario de Patrick Benquet.
Conseiller historique : Antoine Glaser. Produit par Compagnie des Phares et Balises. Avec la participation de France Télévisions.
L’Argent roi
Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle
confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales
pour la France. Ce système va s’appeler la Françafrique. Pendant plus d’un an, Patrick Benquet a enquêté avec l’aide précieuse d’Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine.
Il montre dans ce film qu’à travers les présidences successives qu’avait connues la France, de droite et de gauche, les bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la
mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Que tous les grands événements africains dont les Français gardaient le
souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l’action du mercenaire Bob Denard, les coups d’États à répétition, les assassinats politiques, l’affaire Elf et ses valises de billets, le
licenciement de Jean-Marie Bockel…, étaient reliés par une logique implacable : la mise en oeuvre d’une politique occulte dont la motivation principale était l’approvisionnement énergétique
de la France, en particulier en pétrole. Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir
des chefs d’État africains dévoués à la France. Un monde ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de partis
politiques.
Bonjour à tous. J'ai très bien suivi ce documentaire le 9 décembre (1ère partie) ainsi que le 16 décembre (2ème partie). Pour mieux comprendre les enjeux et dangers qui guettent nos pays et nous ménacent, nous devrons suivre avec beaucoup d'attention et d'intelligence ce genre d'émissions. Arretons de boire, de danser et de passer notre temps aux futilités de nos "musiciens"...On peut voir dans ce documentaire s'exprimer ceux qui décident du sort de l'Afrique, donc de notre Congo...la "Communauté International" est ses relais locaux. Beaucoup sur ce site cherchent encore les coupables de l'assassinat de Lumumba, souvent sur le plan local. Et qui connaît le Camerounais Félix Moumié ? Ce fut le Lumumba du Caméroun. Il a été empoisonné en Suisse, par des inconnus dans les années 1960, lui qui voulait un Cameroun vraiment indépendant. Nous avons toujours pensé que la France était melée à cet assassinat. Au moins dans ce documentaire, les masques sont tombés: c'est bien la France qui a empoisonné Moumié par un de ses agents déguisé en journaliste. Le journaliste de cette émission pose la question au responsable des services français: "ainsi la France avait décidé de l'élimination d'un leader du Cameroun au seul motif qu'il était contre les intérêts français. Trouvez-vous cela moralement acceptable ?" Et l'agent français de répondre: "les intérêts politques sont au dessus des enjeux moraux"...Tel Mr Soet qui avoua l'assassinat de Lumumba sur un plateau de télévision belge, la France avoue, à son tour, ses turpitudes africaines. Et depuis, les choses ont-elles changé ? Et nous Congolais où en sommes-nous aujourd'hui ? Qui tirent les ficelles dans notre tragédie ? Et les tragédies en cours actuellement, ouvrons les yeux...Voici des ultimatums qui sont donnés..Tel un certain Louis Michel qui trouva "l'espoir du Congo" en "Joseph Kabila". Ceci pour notre bonheur ???. Ledit Louis Michel, peut-il nous faire le bilan des années de pouvoir de l'espoir qu'il avait trouvé pour les Congolais ? Pour ceux qui n'avaient pas eu le temps de suivre cette émission, ils peuvent se rattrapper en cliquant sur le lien ci-dessous...c'est la 2ème partie du documentaire. La première a été épurée par France2. J'ajoute un autre lien sur les biens de nos présidents. Bon wk à tous. Tokanisa Congo na biso.
Lien: http://www.pluzz.fr/infrarouge--francafrique-.html
Lien: http://www.franceo.fr/toutes-les-france/index-fr.php?page=player_video&id_article=524
Claude Kangudie