Etudes analytique du phénomène Phaseur.....
Etude Analytique du Phénomène Phazeur: Ses origines et Conséquences
Le sujet que je veux évoquer est très sensible dans ce qui se passe au Congo et dans plusieurs villes africaines. Le sujet mérite surtout une étude approfondie par les sociologues qui peuvent en dépister mieux que moi. Une étude très importante qui les résultats peuvent nous aider, c'est-à-dire notre nation à résoudre ce problème des phazeurs. Certes, partout a travers le monde il y a des sans abris, mais les raisons diffèrent et les proportions de ce phénomène au Congo Démocratique sont très inquiétantes. Ces sans abris sont out à fait différent des phazeurs dans notre pays.
Lorsque nous étions étudiants à l’Université, nous avions connu un phénomène : c’était les moineaux ; ces petits garçons qui venaient dans nos homes, nous assister dans la lessive et petits travaux et en retour on leur remettait à manger. Ces moineaux du moins rentraient chez eux, c'est-à-dire chez leurs parents pour aller dormir. Ils venaient souvent après une partie de jeux tels que football, cerceaux, ou autre. Ces enfants on les retrouvait plus tard dans les universités et ils n’étaient pas des phazeurs.
Un grand analyste dit ceci du phénomène sans abris : « Cela dit, il existe des explications volontaristes qui disent que les gens sont
dans la rue principalement par choix. Le sans-abrisme est vu comme un style de vie qui est choisi et non imposé. En effet, les individus ont des options et ils sont en partie responsables de la
situation dans laquelle ils se trouvent. Un tel raisonnement sur le volontarisme tient une grande importance en politique et ce, en partie parce que cela exempte les hommes politiques, les
structures politiques ainsi que les tendances auxquelles ils sont associés, de responsabilités directes vis-à-vis de certains problèmes sociaux auxquels ils sont confrontés. Le phénomène du
sans-abrisme est donc, selon eux, une entreprise volontaire. Certains agents de la police urbaine possèdent un point de vue similaire, bien que moins charitable. Ils attribuent la mendicité non
pas aux forces sociales, aux problèmes personnels ou à la malchance mais bien à un choix peu réfléchi. » Un autre analyste dit : « Les guerres ou l'instabilité politique,
la pauvreté, le surendettement... Ce ne sont là que quelques-unes des causes qui précipitent les personnes, voire les familles, à la rue ». Ces analyses sont celle des
SDF (sans domicile fixe) dans les pays modernes.
En voyant cette analyse des occidentaux en la matière, il n’ya aucune comparaison en ce qui se passe au Congo. Je me souviens vers les années 70, à l’introduction de la brigade mobile, cette unité qui avait fait du bruit a Kinshasa, c’était vers pont Kabu, Pont Gaby, et finalement pont Kasa-Vubu que cette brigade avait déniché une bande des brigands qui passait la nuit dans les canaux sous terrains ; ces voleurs de grand chemin étaient sortis après que cette unité avait aspergé le gaz lacrymogène dans ces carneaux. C’était pour la première fois à Kinshasa que la plus part de la population a vu des gens passer la nuit dans les canaux outre que les fous en divagation et malgré tout, ces fous étaient internés soit au CNPP ou alors à Kinkole.
C’est vers les années 90 que le phénomène phazeurs a eu de l’ampleur.
Quelles en sont les causes métaphysiques ? Y-a-t-il manque de logement ? Je dirais non ! L’africain qui par ses origines est collectiviste, un africain ne laisse jamais son frère dans la rue, dans nos villages, les étrangers même sont reçus à bras ouvert, jamais on ne peut accepter voir son frère dormir dans la rue, même les fous sont protégés par leur familles, de fois on leur bâtit un taudis au coin de la parcelle. Mais alors pourquoi ces enfants dehors ? Les causes que je vais évoquer sont les suivantes : 1. La religion et la sorcellerie, 2. la guerre, 3. Le SIDA et 4. la pauvreté.
- La religion et la sorcellerie
L’instutut National des Arts Divinatoire (INAD) révèle que : « Même si l’Afrique noire n’est plus aujourd’hui ce continent
inconnu de l’européen, nombre de fausses interprétation planent sur la magie, la sorcellerie, la voyance et les marabouts.
Bien avant que la civilisation occidentale ne pénètre son continent, la magie africaine était considérée comme un ensemble de rites, de croyances à caractère religieux et secret. Elle était pour
l’africain une religion, mais aussi l’élément d’identification de toute une communauté. On ne convertissait pas on initiait, et ces deux mots n’avait pas toujours une frontière précise. Si les
cultes dits moderne mettent un prophète au centre de la liturgie (intermédiaire entre Dieu et les hommes), les cérémonies religieuses africaines étaient une communion avec l’ancêtre mort. Une
particularité se dégage de ce concept : la multiplicité des prophètes, chaque famille ayant son prophète, le patriarche mort. »
Tenez, vers les années soixante, avec`l’avènement de Simon Kimbagu, plusieurs prophètes sont sortis, ceux-ci guérissaient et chassaient les démons, ils arrivaient même selon eux à arrêter l’esprit sorcier qui se trouvaient dans les personnes pour la plus part des vieux. Ces guérisseurs durant leur cérémonies, touchaient les yeux de ceux qui étaient considérés sorciers ou y appliquait une potion aux yeux pour arrêter leur sorcellerie, ils remettaient ces gens dans leur familles et rassuraient les familles que ces personnes n’étaient plus une menace ou un danger dans la famille car leurs forces maléfiques étaient redues inactives. Elles ne pouvaient plus mettre en péril la famille, ni freiner son progrès. Jamais ces « ngunza », « mbikudi », ou « nganga nkisi » ne demandaient à la famille de chasser ces gens de la maison. Ils remettaient toujours les présumés sorciers à la famille. Ici je veux me borner des sorciers, mais je dis en passant que ces prophètes guérissaient aussi des fous, des femmes stériles, des nkitas, et plusieurs autres maladies. Cet exemple de guérison est même dans la Bible ; Jésus avait chassé les démons dans un fou très dangereux et qui avait choisis demeure dans les cimetières, mais après guérison, il était remis en famille.
Ce concept de la religion a disparu au Congo. Pour mieux se dégager parmi les grands pasteurs, les faux pasteurs se font actuellement des grands prophètes qui découvrent les sorciers. Actuellement, les pasteurs sont devenus diviseurs de la famille, ils ont inverse les faits. Ce sont les enfants qui sont devenus sorciers ; ils subissent tous les sorts, les vieux ne sont plus sorciers. A l’arrivée des églises dites pentecôtistes et la libération de la religion vers les années 90, tout a bascule. Les pasteurs qui trouvaient en des enfants des sorciers, porteurs des malheurs a la famille, demandaient aux parents de chasser les enfants de leur maisons. Pendant toutes les cérémonies religieuses, ils fraisent subir aux enfants les sévices de tout genre. Regardez les vidéos en tapant les enfants sorciers au Congo sur You tube et vous verrez les atrocités. Un analyste a dit : « Tenu pour responsable d'une maladie, d'un décès, d'un divorce, d'un manque d'argent ou même d'un simple désagrément, l'enfant est alors accusé de sorcellerie et devient rapidement le centre de violents conflits familiaux. Maltraité, stigmatisé, marginalisé, il est finalement rejeté puis banni du clan familial et n'a d'autre ressource que de rejoindre la rue. »
Ces pasteurs obligent les parents à divorcer parce que Dieu a dit que celui-là n’est pas ton mari ou ta femme et que les enfants issus du mariage sont sorciers ; le papa et la maman divorcent et abandonnent les enfants dans la rue. Qui croyez-vous malgré l’hospitalité va accepter héberger ces enfants ? Les gens ont peut de les recueillir. Ces pasteurs disent que cet enfant est sorcier, il était ensorcelé par sa grand-mère, par son grand-père, par le voisin de la parcelle, ce neveux qui vient du village est sorcier, c’est lui qui est la cause de votre malheur ; ils sont incapable de chasser l’esprit de démon ou arrêter la sorcellerie, ils ne font que trouver les sorciers. Ce comme qui dirais un médecin qui ne fait que diagnostiquer les maladies et incapable de les soigner ; alors pourquoi sont-ils pasteurs ?
Il y a une grande congrégation créée par une femme qui se dit combat spirituel, cette congrégation est à la base de plusieurs divorces, cette congrégation
est réputée en trouvaille des sorciers, mais elle est incapable d’arrêter la sorcellerie, elle n’a qu’une prérogative, c’est chasser les pauvres enfants, maris, femmes, vieux, et neveux du foyer.
Pourquoi mène t- elle un combat sans victoire ? Jean 10 :10 dit : « Le voleur ne vient que pour égorger dérober et détruire, mais Moi (Jésus), je suis venu pour que les brebis
aient la vie et qu’elle l’ait en abondance. » Ce combat ne détruit-il pas les foyers ? Ce combat ne dérobe-t-il pas la paix et l’abondance du foyer ? Avoir des enfants n’est-il pas
une abondance ? Cette congrégation n’est pas seule, plusieurs congrégations (églises) on suivi le rythme car
le fait de découvrir les sorciers est le phénomène qui attire. « Pasteur wana azali makasi, azo mona ba ndoki ». Ce que ces naïfs ignorent que depuis l’arrivée des ces « églisettes
ou binzambi-nzambi », le nombre des morts a augmenté, les morgues sont saturées, les sociétés funéraires en font l’affaire ; ces sociétés sont même parfois créées par ces patrons de
malheur, les charlatans pasteurs.
Ces enfants sont des innocents, ils sont victimes d’une diabolisation, ils sont très intelligents. Regardez une fois encadrés ce qu’ils deviennent ? Regardez l’orchestre Benda Bilili, ces phazeurs qui une fois encadrés sont devenus célèbres ! J’ai même appris que Eboa, le célèbre chanteur de Werra était aussi une fois phazeur ! Qu’il me pardonne s’il ne l’était pas. Quel talent ? Le théâtre intitule pourquoi je suis phazeur en dit autant.
Un grand penseur de l’époque, Karl Max, avait dit : La religion est l’opium du peuple. Cela est vrai en ce qui se passe au pays. Les familles se
désintègrent, ils abandonnent les innocent progénitures dans la rue, ils oublient que un serpent met toujours un autre serpent au monde. Si ces enfants sont sorciers, c’est que les parents le
sont aussi. Si la religion est mal comprise, les conséquences sont toujours néfastes. Les résultats et témoignages sont nombreux. Lisez cet article sur : http://parrainages.org/kinshasa-enfants-sorciers.php3 et http://www.youtube.com/watch?v=SRLVOZaSLbc . L’église au lieu rassurer, crée la peur dans les foyers. Un article dit :
« A Kinshasa, de plus en plus d’enfants, accusés de sorcellerie par leurs parents, sont abandonnés. Ces persécutions sont encouragées par les nouvelles
Eglises qui prolifèrent dans la capitale congolaise.
De part et d’autre du fleuve Congo, les prédicateurs l’affirment : le diable se cache dans les yeux désespérés des enfants abandonnés. D’après eux, les gamins au visage et aux membres maigres,
vêtus de haillons, qui errent dans les rues de Kinshasa, la capitale nauséabonde de la république démocratique du Congo, portent en eux le mal et le péché. La plupart ont été chassés de chez eux
après avoir été accusés de sorcellerie et d’attirer toutes sortes de malheurs sur leurs familles » http://langedeleternel.centerblog.net/1897781-Les-enfants-sorciers-du-Congo.
Ne croyez-vous pas qu’un sorcier abandonné dans la rue devient encore plus redoutable ? Mais s’il est réellement sorcier, il va revenir la nuit avec force ! Ces parents qui chassent leurs enfants ont-ils résolu leurs problèmes ? Vers les années 95, je me suis déplacé du Congo pour vivre aux USA. Un mes enfants laisses au Congo était fracture à la jambe. Les docteurs ne traitaient que le mal et aucun examen sérieux n’était fait pour détecter la vraie peine à la jambe, au niveau de la cheville. Le mal ne faisait que s’augmenter et le docteur prédisait d’amputer de la jambe. Ce que je n’avais pas accepte, plusieurs gens sont venus a la maison et même quelques membres de ma famille, m’appelaient pour me dire que c’est mon autre fils plus jeune que j’avais eu avec une femme autre que la maman du souffrant qui était l’auteur de ce mal. J’avais refuse cette thèse catégoriquement, j’avais envoyé l’argent pour que les ostéologues fassent leur travail. Apres opération, l’enfant avait retrouve ses capacités et le mal avait disparu. Actuellement ces deux enfants vivent avec moi à l’étranger et l’ancien souffrant a été réopéré car les médecins au pays avaient commis quelques bavures, mais il se porte très bien. Alors que allait devenir mon autre enfant si j’avais accepte les ont dit ? Au lieu d’aller voir les médecins, nous nous fions aux charlatans.
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Les guerres
Un autre phénomène qui a contribué non sans moindre au phénomène phazeur. La mort des géniteurs, l’abandon des plusieurs militaires parents dans les zones de combats, le déplacement des refugiés et le viol des femmes ont fait que plusieurs enfants se retrouvent dans la rue pour aller rejoindre les petits sorciers abandonnés.
- Le SIDA
Jusqu’ à présent, cette maladie est conçue chez nous comme un mauvais sort, une sorcellerie, et une malchance. Les Congolais sont mal informés du SIDA et ses causes ; tout ce que l’on sait est que le SIDA porte malheur. Nos autorités ne disent pas que le SIDA ne vient pas seulement du comportement sexuel incontrôlé ou non protégé, mais aussi d’une mauvaise transfusion sanguine ou, d’une imprudence des soigneurs qui utilisent des instruments non stérilisés à répétition. Les congolais ne savent pas qu’une femme enceinte ne met pas au monde nécessairement un enfant contamine. Souvent l’enfant d’un sidéen ou d’une sidéenne est abandonné, car il est porte malheur. C’est un sorcier : « Muana oyo azali ndoki, ye mutu aliaki mama naye ». La mort des parents sidéens vouent les enfants à l’abandon, ils errent dans la rue et s’en vont enrichir le groupe des enfants sorciers.
- La pauvreté.
Kinshasa qui à l’époque une ville où le matin les parents se rendaient chaque matin au travail, Kinshasa ou les enfants attendaient les parents avec soit un paquet des biscuits ou des gâteaux, Kinshasa qui a l’époque était le lieu envie des villageois qui s’affluaient en vacance est devenue revêche. Pas d’emploi, pas des ressources ; plusieurs enfants ne savent pas c’est quoi le petit beure, plusieurs enfants ne savent pas c’est quoi le tinapa dans le pondu, le manteka, le libundu, les sardines, les exeters, les jambons, les boudins noirs et rouges, même blancs, ils sont devenus des produits de luxe à la portée de la classe bourgeoise. La pauvreté a envoyé les enfants dans la rue. Lorsque les enfants affamés voient les phazeurs manger a leur faim dans la rue, ils ne font que les suivre et adopter cette forme de vie. Les parents ont démissionnés, ils ont involontairement abandonnés leurs responsabilités. Le taux de non emploi a dépassé le 90 % et même ceux qui ont la chance d’avoir du travail ne parviennent pas à lier les deux bouts du mois. L’impuissance de ces parents n’est pas miette dans la fourniture des phazeurs dans la rue. De Boeck a dit : « Les histoires d’« enfants-sorciers » sont ainsi devenues partie intégrante de la vie quotidienne. Ce phénomène peut s’interpréter comme une manifestation du bouleversement des imaginaires et des réseaux sociaux urbains dans un Congo en crise. »
Conclusion :
L’état Congolais qui a un ministère aux affaires sociales doit se pencher sur ce phénomène qui est une bombe à retardement dans la vie sociale des Kinois. Nous le voyons déjà avec des vols, des meurtres, la propagation du SIDA, la dépravation des mœurs, et les manifestations destructives. Le mal doit être guéri à la source, notre état n’ignore pas la vraie source de ce phénomène.
Les organisations de droit de l’homme ne doivent pas seulement s’arrêter aux tueries, elles doivent aussi commencer à porter plainte aux églises qui ciblent les enfants innocents comme sorciers et victimes des sévices. Les pasteurs qui torturent les enfants et les envoient dans la rue doivent commencer à être déférés devant la justice et condamnés de leur actes. Ils détruisent les foyers et portent préjudice à la société qui subit les représailles des phazeurs. Ces églises ou pasteurs sont plus dangereux que les assassins, car ils produisent les assassins.
Le ministère de la sante doit mener une campagne vraie et informative sur le SIDA, les vraies causes du SIDA et comment vivre avec les gens malades du SIDA. Nos medias sont plus exploites par la musique, le théâtre et des débats politiciens ; alors que la population n’est pas instruite des maux qui leur rongent.
L’état doit créer les emplois pour redonner la vie aux congolais ; cela va permettre aux parents de reprendre leurs responsabilités. Les parents impuissants dans leur foyer doivent revivre, la pauvreté à créer la sorcellerie et les pasteurs malins en profitent. Ces pasteurs ne parlent jamais du chômage aux chrétiens, ils attribuent tout aux sorciers. La pauvreté donne des mauvais revers. Tenez, un affame fait toujours des cauchemars, et alors lorsqu’ils se succèdent, on les attribue non pas à la faim, mais aux sorciers. Le manque du travail est le plus grand sorcier. L’incapacité de nourrir les enfants changent l’avis des parents et prennent leurs propres enfants pour sorciers alors qu’à leur fabrication, les parents avaient des soupirs et des cris de joie. Comment un acte de plaisir et de joie peut produire des sorciers ?
Cette analyse est incomplète car elle manque des données statistiques, je laisse le soin aux sociologues de la compléter et la rendre plus complète. SI nous ne nous penchons pas sur ce phénomène, nous allons nous buter à un phénomène : Un jour, ces phazeurs prendront le pouvoir et nous allons vivre le pire, c’est-a-dire la vengeance. Gare aux pasteurs, aux autorités, aux organisations de droit de l’homme, et à nous même, car nous en payerons les frais. A la veille des élections, il faut que les candidats viennent avec des projets de sociétés viables pour résoudre les maux qui nous rongent.
B. Manseka