Avant le Négro-Succès Vicky créa « Airs Vicky ».
Avant le Négro-Succès Vicky créa « Airs Vicky ».
Notre échange avec Miso Ga de ce matin nous a poussés à approfondir nos recherches en vue d’éclairer les mbokatiers sur les origines de l’orchestre Négro-Succès.
L’équivoque portait sur la présence du musicien « Djeskin » dans la composition d’origine de l’orchestre Négro-Succès.
Après des fouilles, nous venons de découvrir un tas de vérités qu'il convient de porter à la connaissance des mélomanes.
En effet, selon les coupures du journal « Les Actualités Africaines » d'octobre 1960 fournies par Dom Munsiensi, Vicky Longomba avait d'abord fondé , à son retour de la Table-Ronde, une formation musicale baptisée « Airs Vicky », comprenant au départ 7 musiciens : Bolhen, soliste (chef d’orchestre, venant de l’OK-jazz), Brazzos, guitariste, (venant de l’African-jazz), Alphonso Lebrun, bassite , (provenant de Vedette-Jazz), Djeskin , chanteur (venant de l’Ok-Jazz), Joé, chanteur (venant de Rock-A-Mambo), Sammy, batteur ( venant de Kongo-jazz), et Gaspy, maracassite,( venant de Kongo-Jazz).
Cet article confirme donc la présence de Djeskin (à ne pas confondre avec Loko Masengo, vu son âge ) dans la première formation créée par Vicky, avant d’opter pour l’appellation de Négro-Succès.
Par ailleurs, la fouille de la discographie nous a fait découvrir quelques œuvres de Vicky , Bolhen et Dihunga Hubert au sein de l’orchestre Négro-Succès entre 1961 et 1962.
L’équation qui reste à résoudre consiste à identifier ce Djeskin qui fut dans la formation musicale « Airs Vicky ». S’agit-il de Dihunga Hubert ou d’un autre musicien ?
Quel enseignements peut-on tirer de cet article ?
-Comme nous l’avons toujours suggéré sur mbokamosika, l’histoire de la musique congolaise est à écrire. Et notre blog y contribue modestement à sa manière, en découvrant parfois des détails qui ne figurent nulle part.
-Avant le Négro-Succès, Vicky qui ne voulait plus dépendre ni de l’OK-Jazz . ni de l’African-Jazz, monta d’abord en 1960 un orchestre inspriré de son nom : « Airs Vicky ».
-Cette formation est devenue plus tard « Négro-Succès » dont l’ossature est demeurée la même jusqu’à sa disparition avec Bolhen, Alphonso, Sammy, et Gaspy.
-Les surnoms dans la musique congolaise remontent parfois à une époque lointaine. Les jeunes s’attribuent souvent des surnoms déjà utilisés par les anciens. Les cas de « Djeskin » et de « Kester » en témoignent aujourd'hui.
Messager
Bolingo ekomi se ya mbongo, par Vicky et le Négro-Succès (1960-1961)
Succès ya Musiki Geuno, par Dihunga Hubert et le Négro-Succès ('60-'62)
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