ANTOINE CHRIS. AGBEPA MUMBA alias KOFFI OLOMIDÉ
Fouta Djalon, par Koffi Olomide
Mbote Ndeko,
Namekaki kokanisa moke bomoi ya mwana mboka Koffi Olomidé pe nakanisi te okotanga yango po okoka soki tango ezali kobongisa makomi na ngai.
ANTOINE CHRISTOPHE AGBEPA MUMBA alias KOFFI OLOMIDÉ
Si nous avons un artiste qui est resté sur le haut de la scène durant ces vingt dernières années, c’est indéniablement Antoine Christophe Agbepa Mumba alias Koffi Olomidé.
Cet grand artiste musicien est de son vivant un grand monument de la musique africaine. Il est et il reste aussi l’un des plus grands chercheurs, compositeurs, arrangeurs, encadreurs, chanteurs, etc... de la musique africaine.
Koffi a à son actif environ trente albums depuis 1984 et dans presque tous ces albums, nous découvrons toujours des richesses musicales tant sur le plan artistique que thématique.
“Une fête sans ne fût-ce qu’une chanson de Koffi n’est pas une fête complete.”
Dans son apprentissage musical, il est passé parmis certains grands ensembles de la RDC en l’occurrence Viva la musica, Zaïko langa langa et Langa Langa stars. Il a chanté avec les plus grands de la chanson congolaise tels Papa Wemba, Josky Kiambukuta, Emeneya Kester, feu Debaba El Shabab, Jeffar Lukombo, Canta Nyboma, Déesse Mukangi, Dakumuda New man, Likinga Redo, Lengos Lengi Lenga, et la liste n’est pas exhaustive.
Du côté de son Quartier Latin International, n’en parlons pas car le cachet “Tshatsho” est toujours présent dans tous ses albums malgré les départs des très bons musiciens (Suzuki, Eric Tutsi, Mboshi, Modogo, Sam Tshintu, Lola Mwana, Fally Ipupa, Babia Ndonga, Bourreau Mpela, Popolipo, Do Akongo, etc...). Ce fait est dû à sa rigueur de travail car tous ceux qui passent à ses côtés disent qu’il est grand bosseur et ses oeuvres le prouvent.
Je ne parlerais pas des instrumentistes parce qu’exigeant, il a toujours fait de son mieux pour travailler avec les meilleurs d’entre eux. Citons quand même quelques uns comme Pépé Fély Manuaku, Eddy Mabungu, Roxy Tshimpaka, Rigo Star, Do Akongo, Nguma Lokito et l’inévitable Béniko Popoliko.
Il faut vraiment être intelligent musicalement pour mélanger la musique du TP OK Jazz et celle de Vévé. Et cela, Koffi l’a fait dans la chanson “Fouta Djalon” (album V12). Les chansons sans guitare basse sont nombreuses mais il faut essayer de faire un peu plus attention pour les déceler. Je vous citerais les chansons telles que “Non assistance”, début de ”Zéro faute” et j’en passe.
Bref, chaque album de Koffi Olomidé est une ballade musicale richement structurée; la thématique et l’arrangement artistique des ces chansons sont de la plus haute facture sur tous les plans.
Comme toutes ces qualités citées ci-dessus, Koffi est socialement difficile à vivre. Il a des enemies musicaux partout et s’attaque à tout le monde sans exception.
Depuis sa chanson “Apostolo ya bolingo” où il parle des gens qui ne l’aiment pas, presque tous les albums qui ont suivi contiennent chacun une chanson de même thème. Citons “Singa ya la vie*”, “Matanga”, “Tshatsho du sorcier”, “Héros national”, “Diabolos”, “Petit frère ya Jésus”; vous pourrez compléter la liste et elle est très très longue.
Une sagesse africaine dit: “Si tu te disputes avec tout ton entourage, essaie un peu de faire un sincère examen de conscience; peut être que tu es à la base de toutes ces disputes toi-même”.
Il voulait diminuer le Grand maître Franco en disant qu’il ne jouait que deux notes. Mais depuis l’album V12, dans presque tous ses albums, le rythmique (background) de la chanson “Nazoki molangi” est toujours présent (Fouta Djalon, Ikia, etc...).
Koffi dit souvent que personne ne l’a aidé à percer. Où sont passés Papa Wemba, Emeneya, Josky, Zaïko, Popolipo, Do Akongo et autres? Même son grand frère Johnny Co ne l’a jamais aidé. L’ingratitude finit toujours par payer.
Tel est en bref le petit profil de notre “Héros national” Koffi Olomidé.
Max de Glasgow.
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