Libération d'Evoloko & Notes kinoises de Muan'a mangembo
Cher Bellak et mbokatiers,
Bien qu'encore en train de mettre la dernière main sur mes "notes kinoises" où je raconte mes impressions de Kinshasa, je me permets de me mêler au débat sur Evoloko et réagir notamment sur les reproches de notre ami Bellak à la justice congolaise, qui aurait envoyé un signal dangereux à tous les violeurs de jeunes filles mineures.
J'ai eu la chance en tout cas, d'être associé par la famille Zaiko et le Clan Langa langa, non seulement à la remise en liberté "conditionnelle" d'Evoloko, mais aussi aux différentes consultations de cette famille musicale qui s'apprête à fêter ses 40 ans.Mais au délà, en tout cas pour l'affaire Evoloko, j'ai pu échanger avec les services du ministère de la justice, qui croyez-moi, ont mesuré l'impact de leur décision en amont, avec un seul objectif, l'application de la loi et rien que de la loi.
En effet, la liberté conditionnelle existe non seulement en RDC, mais aussi en occident où nous vivons la plupart d'entre nous. Et nous le savons, il existe des mécanismes de remise de peine et de liberté conditionnelle qui doivent profiter à tous les justiciables. Qu'il s'agisse de violeurs notoires comme Fourniret, des criminels comme ceux de la bande à Bader ou des brigades rouges italiens, voire des djihadistes d'AlQaida associé aux attentats du 11 septembre, il faut gérer les émotions des familles des victimes, mais la justice est là aussi, non seulement pour punir, mais aussi pour récupérer et réinsérer.
Plutôt que de juger la remise n liberté conditionnelle du prisonnier Evoloko, l'une des 50 personnes à avoir bénéficié de la mesure ce jour là, il faut saluer le courage de ce ministre qui prend sur lui de dépasser l'émotion générale et appliquer la loi.
On peut reprocher à l'entourage d'Evoloko son triomphalisme, l'accueil de la gent musicale à la place de la victoire, mais on doit aussi comprendre que l'émotion était dans tous les camps! Regardez ce qui s'est passé avec la libération du libyen auteur de l'attentat de Lockerbie, comment son accueil triomphal a été perçu en Grande Bretagne. C'est pratiquement pareil. Et je ne pense pas que ce dérapage était voulu.
Ceci dit, Evolko doit se reconstruire et se relancer en tant qu'artiste et pour cela, il a besoin de sa Famille musicale Zaiko. Mais aussi de ses fans qui ont réservé un accueil triomphal et plutôt génant.
Mais qu'est-ce qui nous dit que les autres prisonniers relâchés avec Evolko n'ont pas reçus le même accueil dans leurs familles respectives? Laissons nos émotions s'exprimer, après, il sera toujours temps de réfléchir aux conséquences des 19 mois de prison d'Evoloko et pour cela, l'homme est en régime surveillé pendant trois mois, et jusqu'à preuve du contraire, il semble que cela se passe bien.
de voyage à
Bien qu'encore en train de mettre la dernière main sur mes "notes kinoises" où je raconte mes impressions de Kinshasa, je me permets de me mêler au débat sur Evoloko et réagir notamment sur les reproches de notre ami Bellak à la justice congolaise, qui aurait envoyé un signal dangereux à tous les violeurs de jeunes filles mineures.
J'ai eu la chance en tout cas, d'être associé par la famille Zaiko et le Clan Langa langa, non seulement à la remise en liberté "conditionnelle" d'Evoloko, mais aussi aux différentes consultations de cette famille musicale qui s'apprête à fêter ses 40 ans.Mais au délà, en tout cas pour l'affaire Evoloko, j'ai pu échanger avec les services du ministère de la justice, qui croyez-moi, ont mesuré l'impact de leur décision en amont, avec un seul objectif, l'application de la loi et rien que de la loi.
En effet, la liberté conditionnelle existe non seulement en RDC, mais aussi en occident où nous vivons la plupart d'entre nous. Et nous le savons, il existe des mécanismes de remise de peine et de liberté conditionnelle qui doivent profiter à tous les justiciables. Qu'il s'agisse de violeurs notoires comme Fourniret, des criminels comme ceux de la bande à Bader ou des brigades rouges italiens, voire des djihadistes d'AlQaida associé aux attentats du 11 septembre, il faut gérer les émotions des familles des victimes, mais la justice est là aussi, non seulement pour punir, mais aussi pour récupérer et réinsérer.
Plutôt que de juger la remise n liberté conditionnelle du prisonnier Evoloko, l'une des 50 personnes à avoir bénéficié de la mesure ce jour là, il faut saluer le courage de ce ministre qui prend sur lui de dépasser l'émotion générale et appliquer la loi.
On peut reprocher à l'entourage d'Evoloko son triomphalisme, l'accueil de la gent musicale à la place de la victoire, mais on doit aussi comprendre que l'émotion était dans tous les camps! Regardez ce qui s'est passé avec la libération du libyen auteur de l'attentat de Lockerbie, comment son accueil triomphal a été perçu en Grande Bretagne. C'est pratiquement pareil. Et je ne pense pas que ce dérapage était voulu.
Ceci dit, Evolko doit se reconstruire et se relancer en tant qu'artiste et pour cela, il a besoin de sa Famille musicale Zaiko. Mais aussi de ses fans qui ont réservé un accueil triomphal et plutôt génant.
Mais qu'est-ce qui nous dit que les autres prisonniers relâchés avec Evolko n'ont pas reçus le même accueil dans leurs familles respectives? Laissons nos émotions s'exprimer, après, il sera toujours temps de réfléchir aux conséquences des 19 mois de prison d'Evoloko et pour cela, l'homme est en régime surveillé pendant trois mois, et jusqu'à preuve du contraire, il semble que cela se passe bien.
de voyage à
Mercredi 19 août 2009 - Evoloko Joker libéré.L'artiste a bénéficé, comme 50 autres détenus, d'une mesure de libérté conditionnelle.
Evoloko est un homme libre depuis ce mercredi! Ceux qui ont fait le déplacement ce mercredi à la prison centrale de Makala dans la commune de Selembâo, ont vécu ce moment historique, comme moi.
Evoloko Joker, incarcéré depuis 18 mois pour une affaire de viol sur mineur au pavillon 8 du centre pénitentiaire de Makala, a vécu ses derniers instants de prisonniers avec ses fans et ses amis de la première heure de Zaiko Langa Langa. Du fidèle Papa Wemba qui lui rendait visite régulièrement, à Mbuta Mashakado et Bimi Ombale -deux frères en christ- en passant par Ilo Pablo, du manager du clan Langa langa Papy Tolas, à Ben Nyamabo, Simarro Massiya Lutumba ou Nsaka Kongo de l'ONG Artiste en danger, en passant par les inséparables Lokuli et Ngalufard, et bien sûr des chevaliers de la plume, dont l'inévitable Zacle, producteur et présentateur des infos "Lingala facile", tous étaient là.
Pour une fois, la grande famille des artistes historiques - 2e et 3e générations -affichait sa solidarité sans faux fuyants. Deux absents à ce rendez-vous - Jossart Nyoka Longo et Koffi Olomidé- pour des raisons que je suppose impérieuses.
En tout cas, autour de la place centrale de la prison où s'est déroulée la cérémonie de remise en liberté conditionnelle d'Evoloko, la satisfaction était sur tous les visages.
Pour ne rien rater de la cérémonie, j'ai choisi de me mettre à côté de Yaya Brown, Mbuta Mashakado, celui là même, qui m'a soufflé l'info la veille au soir, bien avant que Zacle de l'annonce à la cantonade: "José, prépare ton matos, jue viens te chercher demain matin pour aller à la prison de Makala; Lay sera libéré ce mercredi", m'a-t-il dit. il était 16h et le deuil de Sec Paudos, commençait à peine à se disperser.
Je dois avouer que j'ai fait des pieds et des mains, pour joindre' l'équipe de Mangembo à Melun, en attendant le lever du jour. Malgré la coupure de distribution d'eau dans ma belle commune de Kintambo depuis trois jours j'ai pu trouver de quoi faire ma toilette et marquer de ma présence l'évènement.
En tout cas, la remise en liberté d'Evoloko, je vous assure, est loin d'être une faveur, d'autant qu'elle survient quelques jours après l'appel d'Hillary Clinton pour sanctionner ceux qui abusent de la faiblesse de la femme.
Comme l'a souligné le représentant du ministre de la justice, la législation en RDC, prévoit une mise en liberté conditionnelle, pour tout justifiable ayant purgé au moins le quart de sa peine, si une commission ad-oc juge son comportement exemplaire. Et c'est le cas d'Evoloko; condamné à 5 ans, il a déjà purgé 19 mois des 60 mois de sa peine.
Pardon à toutes les mamans!
L'artiste a profité justement de la cérémonie de remise en liberté et de la présence des médias, pour dire sa reconnaissance à l'endroit des autorités pénitentaires et judicaires, qui ont accédé à sa demande de remise en liberté. Antho Nickel Evoloko a demandé par la même occasion, pardon à toutes les "mamans", promettant avoir compris le message.
En attendant, bien sûr, l'artiste est placé pendant trois mois sous un régime conditionnelle : il devra s'impliquer dans la campagne du gouvernement contre les actes d'agression et de viols envers les femmes, aussi bien dans les zones de guerre que partout à travers le pays.
Pour renter chez lui à Yolo où Evoloko il est Nkumu, son cortège a sillonné les communes de Bandal, Kasa vubu et Kalamu, salué par une foule nombreuse. A la place des artistes à la Victoire, Evoloko s'est offert un bain de foule, accueilli sur l'esplanade par Werrason. Chaque artiste lui a rappelé son engagement à se conduire de manière exemplaire désormais.
Muan'a mangembo
QUELQUES PHOTOS SUR LE SEJOUR D'EVOLOKO EN PRISON