Les "XAVERIS", une forme de scoutisme Catholique !
C'est toujours gênant de dire ici qu'on
connait ou que l'on a connu les personnes citées ici. On donne l'mpression de connaitre tout le monde.
Antoine Evoloko qui est un peu plus jeune que moi je l'ai connu chez les xaveris cette forme de scoutisme catholique qui ne se reclamait pas de Banden Powel. En même temps on était
chantre à l'église saint Gabriel de Yolo-Sud et servant de messe. Chez les xavéri on chantait beaucoup. Une des plus belle chanson s'intitulait Ndona Maria une composition des xaveris de
Kitambo qui avait l'habitude de gagner le fanion d'honneur lors des nos rencontres. Avec les xavéris j'ai le souvenir d'un camps de vacances passé au Jolie Site dans les années soixante
avec Koko Waya qui était un ami d'enfance.
Yolo était le temple de la musique congolaise. Là où habitaient Evoloko et ses parents c'était le quartier de quelques musiciens de l'orchestre Elégance Jazz de Ntumba Bederemos,l'antre de
Rossignol Cantador,de Edo clary que je voyais certains soirs prennant son taxi pour aller joueur son étui à clarinette sous le bras. Y habitait aussi sur la rue Monseigeur Six le bassiste
De la Lune de l'Ok Jazz puis fondateur de l'orchestre Tembo avec Ange Lino Yolo était aussi le fief de Victor Longomba Vicky à la voix angélique,le ténor de l'Ok Jazz puis fondateur de
Négro Succès et Lovy du Zaïre autrement appelé chéri Lovy. A Yolo-Sud on pouvait admirer Franco de Mi Amor sur son Vespa sur la rue Mokaria où il était voisin de Paul Ebengo Dewayon dont
la maison echue plutard à Champroo King qui était un de ses chanteur et fondateur de tchica tchica. Le batteur de l'Ok Jazz Dessoin habitait sue la rue Wahanga. Vigny de l'African fiesta
sukisa n'était pas loin. Gary le bassiste de Afrisa résidait sur la rue Gama. Checain fricotait avec Lunda Maguy tout en tenant une boutique de disque que nous appelions "édition". Trois
orchestres ont élu domicile chez maitre Taureau,d'abord le Rock-à-Mambo de Rossignol puis Continental. Ces deux groupes étaient devenus carrément les pensionnaires du bar Maître
Taureau.
Voilà pour moi les possibles sources d'inspiration de Evoloko Antoine qui se désignait lui même Antoine Le vilain ou Anto Le vilain. Il faut remarquer que Thu Zaina est venu jouer
régulièrement à Yolo-Sud dans le quartier des évolués où habitait Kallé Jeff,plus à cette époque mais sa maison était toujours là,occupée par un des ses petits frères qui était un très bon
chanteur. Il n'a pas fait de la musique sa profesion.
Pour nos parents la musique n'était pas le métier des gens bien. Les guitaristes en herbe ont vu leur instrument cassé pour les détourner de cette activité.
On parle beaucoup des courants populaires de la musique congolaise qui auraient inspiré les jeunes mais l'aimerais ajouter que avant l'indépendance existait les spectacles populaires genre de
music-hall itinérant. On y présentait des sketch,de la magie,la danse et la musique. C'est là que j'ai vu pour la première fois Madiata et l'orchestre Congo Jazz. Mais l'orchestre qui a
influencé les jeunes était composé des jeunes de 15 ans en culotte courte qui jouait avec des petits instruments d'enfants. J'ai retenu la chanson Jakawé que nous imitions tous. Cet ensemble a
servi de modèle rien qu'à Yolo. Les spectacles populaires me rappelle aussi un quiz gagné toujours par un jeune homme qui répondais au prénom de Prospère,futur instituteur. On y gagnait un lot
unique composé des cubes de savons Sunlight. Evidemment futur moniteur d'école Prospère était le plus fort. J'ai pu y admirer aussi un ensemble sud-américain qui jouait le mambo. La chanson eh
mambo mambola était reprise partout les jeunes. Nos parents ne pouvaient pas aller au show-boat par exemple et le music-hall venait à nous en plus des séance de cinéma en plein
air tous les mercredi soir dispensée par l'Abbé Cornil.
Anaclet