Mugabe, "Trône divin"
Les multiples violences électorales qui ont amené Morgan Tsvangirai, rival du président Robert Mugabe, à se retirer du deuxième tour de l'élection présidentielle prévue vendredi 27 juin, ont disséminé un autre type de menace : imprévisible, politique et livrée à domicile. Lydia, une secrétaire de 24 ans, a été contrainte d'afficher sur sa porte une effigie du président sortant, au pouvoir depuis 1980, par des miliciens qui sont entrés chez elle. Policiers et militants pro-Mugabe multiplient les descentes. Lovemore, un coursier quinquagénaire, hésite à boycotter le vote, comme l'y invite le leader de l'opposition, de peur d'être repéré dans son quartier.
Avec son salaire mensuel de 20 milliards de dollars zimbabwéens, soit le prix d'une demi-douzaine d'oeufs, Lovemore a d'autres soucis en tête.
"En ville, nous sommes libres de ne pas aller voter. Mais en brousse, tout le monde le saura. Si tu restes chez toi vendredi, tu peux craindre pour ta femme et tes enfants", résume Simba, chauffeur de taxi. Les enlèvements, assassinats et mutilations de responsables du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), les manoeuvres d'intimidation dans les townships acquises à l'opposition, le déplacement forcé de dizaines de milliers de citadins vers les campagnes où ils ne pourront pas voter, les SMS qui annoncent - faussement - l'imposition d'un couvre-feu, ne cessent de diffuser l'angoisse parmi la population. "Arborer un tee-shirt "Mugabe" ou placer ostensiblement l'une de ses affiches dans sa voiture peut vous éviter des ennuis, voire vous sauver la vie", note un observateur zimbabwéen.
NELSON MANDELA DENONCE UNE "TRAGIQUE DEFAILLANCE DE DIRECTION"
S'exprimant pour la première fois sur la crise politique au Zimbabwe, mercredi 25 juin, l'ancien président sud-africain Nelson Mandela a dénoncé "le déclenchement de violences contre nos semblables" au Zimbabwe et regretté "la tragique défaillance de la direction chez notre voisin". Les remarques de M. Mandela, considéré comme un héros de l'indépendance sud-africaine, ont été favorablement accueillies par l'opposition zimbabwéenne. A l'inverse, le parti de Robert Mugabe a estimé que Nelson Mandela était victime "de pressions occidentales".
Théthé
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Peut-être, il a aussi peur de subir le même sort comme entre autre l'ancien président de Liberia et Mbemba. En quittant le pouvoir, il
perdra toute son immunité. C'est la raison pour laquelle il s'acharne inexorablement et se bat comme un chien sauvage. Voyez comment il a précipité les élections.
Juma.