Point de vue de Dodo sur la forme physique post-carrière
Comme l'avait dit l'Allemand Paul Breitner (Allemagne 70-74), la majeure innovation des générations après-eux c'était la performance physique. Selon lui, on voyait de moins en moins de grands artistes sur le terrain, mais de plus en plus d'athlètes, déménageurs aux gros biceps ou grands coureurs de 100m.
En Afrique, les Camerounais le comprendront assez tôt en misant sur le poids et le muscle pour asseoir leur hegemonie. J'avoue que j'avais rarement un joueur aussi rapide et puissant comme le Camerounais Emmanuel EBOUE. Peut-être le jeune Gary Ngasebe ou l'Ivoirien Yousouf Fofana.
De cette évolution physique du foot, ce qu'on ne dit pas assez c'est qu'elle s'est faite avec la sophistification du dopage et
l'utilisation de moyens extra-sportifs pour quadrupler les performances. Déjà a Kin vers la fin des années 70, des bruits couraient que tels joueurs, comme cet ailier-gauche de Bilima, fumaient
du chanvre avant de monter sur le terrain.
Maradonna lui-même était un cas notoire de dépendance à la drogue. Feu Ricky Mavuba est un exemple d'un grand joueur à avoir combiné la vie des stades et la belle vie. De leurs exemples est née
la tradition de jouer au foot le Dimanche à Kin PONA KO BIMISSA PELE NA NZOTO, dans la santé et la bonne humeur.
Je pense la grande utilisation de ces produits nutritifs, excitants ou dopants, et la disparition d'une tradition nutritionnelle sportive
ou la sous-alimentation pure et simple de pas mal de nos sportifs sont autant des causes de déboires que beaucoup connaissent après leurs années dans les stades. Et les exigences du
professionnalisme en Europe ont encore compliqué les choses. Le libéro Kongolo Emedo en est certainement une des victimes.
Dodo