1953 – Création des Editions Musicales C. E .F. A
1953 – Création des Editions Musicales C. E .F. A
(Compagnie D’enregistrement du folklore africain)
- Sortie de la chanson « Mama é »
Le groupe CEFA : Moniania « Roitelet » Bill Alexandre, Marcelle Ebibi et Guy Léon Fylla (au cours de l’enregistrement « Mama é » en 1953)
1953 – C’est à Guillaume Alexandre alias « Bill Alexandre », musicien belge que l’on doit la création de la cinquième grande firme phonographique de Léopoldville, dénommé C.E.F.A. (compagnie d’enregistrement du folklore africain)
Comme il était de coutume à l’époque pour toute nouvelle maison de disque de se doter au préalable d’une équipe des musiciens professionnels évoluant en studio, Bill Alexandre s’entoure aussitôt des musiciens expérimentés, auteurs et compositeurs pour accompagner les potentiels candidats aux enregistrements et réalisés également leurs propres œuvres. Se sont :
- Maurice Evans (bassiste de nationalité belge)
- Augustin Moniania « Roitelet » (bassiste)
- Antoine Armando « Brazzos » (guitariste)
- Roger Izeidi (chanteur marcassite)
- Victor Longomba « Vicky », chanteur
- François Egwondu « Franco, chanteur
Sous l’étiquette « Les trois Caballeros » (Roger-Victor-Franco) effectuent en Juillet 1953 leur premier enregistrement et plusieurs autres par la suite. Les trois Caballeros (Roger Izeidi-Victor Longomba Franco Egwondu) - vont constituer les vedettes de base de cette firme
Bill Alexandre, excellent guitariste, arrangeur exigeant trouve dans son approche de l’instrument qu’il a choisi, une étonnante variété rythmique, beaucoup de relief et quelques audaces harmoniques qui lui ont permis d’introduire en 1953, pour la première fois dans la musique congolaise la guitare électrique qui à cette époque était de la marque très réputée, la marque « Gibson »
C’est à ce moment qu’arrivent de Brazzaville, et sous la houlette de l’incontournable impresario et musicien Henri Bowane, le guitariste Guy Léon Fylla et son épouse camerounaise, la chanteuse Marcelle Ebibi
Guy Léon Fylla qui maîtrise parfaitement le solfège se fait connaître comme une référence et s’impose par son travail, auprès de tous les musiciens de l’écurie.
Guy-Léon Fylla est de ces musiciens dont on éprouve davantage ses mérites pour avoir atteint après une longue carrière, une parfaite et passionnante maturité. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il fait partie des artistes venus à la musique par le chant avant de se familiariser à la guitare dont il s’est inspiré autrefois du belge Bill Alexandre, Grâce à celle-ci, la chanteuse camerounaise Marcelle Ebibi (épouse Guy-Léon Fylla) a sorti l’une des plus belles chansons de la musique congolaise, intitulée « Mama é » chantée en 1953 par le duo Marcelle Ebibi et Guy Léon Fylla. Cette chanson compte parmi les plus belles mélodies de la musique congolaise de tous les temps
Quant à Marcelle Ebibi, c’est une étrange voix limpide, naturelle un « timing » sans défaut, beaucoup de spontanéité et de fraîcheur. Elle s’explose dans la superbe chanson, « Mama é » qui la propulse au rang des meilleures chanteuses de la musique congolaise. La conception orchestrale de la guitare de Bill Alexandre dans « Mama é », dans laquelle d’ailleurs Guy Léon Fylla fait le contre chant est particulièrement féconde. La chanson est plébiscitée en 1953 par la RTBF (Radio Télévision Belge francophone)
Cette chanson compte parmi les plus belles mélodies de la musique congolaise de tous les temps.
Guy-Léon Fylla au bar Amouzou à Léopold ville 12 Février 1958
Clément Ossinondé
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