Commentaire de Joseph Pululu sur M-O-S-I-N-Z-O
Mosinzo, je me souviens encore de la première fois que je l'ai entendu. Le tout léo Rouge de mon père posé à côté du fauteuil aux moulures en bois, comme il y en avait dans presque toutes les maisons du camp Utexco à Kintambo, était branché sur la RTNC
le plus grand Tam-tam d'Afrique.
Soudain mon grand frère Laurent dit "El Mushapata" qui avait déjà entendu les premières notes dans un Ecodis en revenant de l'école me fit taire : Ecoute çà José Muke me dit-il. C'est Zaiko. Prophétique, il ajouta : avec çà, Thu Zahina n'a qu'à bien se tenir.
J'avais 11 ans. signe de précocité de l'époque, mais j'étais déjà un grand mélomane, capable de débattre avec mon "Ya' Rant" de tous les sujets allant du foot à la musique en passant par le théâtre et la littérature.
Quelques mois plus tard, dans le sillage de ce Mosinzo, Dayi va créer le premier orchestre ya manzanza. Je serai l'un de ses chanteurs. Notre plaisir, reprendre des airs de Zaiko ou créer des moreceaux sur ce modèle.
Voilà comment une chanson va pendant deux ou trois ans bouleverser ma jeunesse. Je deviendrai moi même plus tard une vedette sous le pseudonyme de "Mordant fils de Mordongo" avec mon groupe Symba. Eh oui, vous avez compris qu'entre temps, Valentine signé Julie cuivre et l'orchestre Symba est arrivé sur le marché pour concurrencer ce tube de Zaiko. C'était cela la belle époque des 45 tours! Avec un seul single, un groupe totalement inconnu, s'est du jour au lendemain sorti de l'anonymat avec les initiales M-O-S-I-N-Z-O = MOSINZO.
Joseph Pululu
radio Mangembo/France
NDLR: Nous remercions Notre compatriote Joseph Pululu, de radio Mangembo pour son pathétique commentaire sur la chanson "Mosinzo." Nous en profitons pour saluer tous les responsables des sites web pour leur solidarité à notre blog à tous Mbokamosika.