La danse des bouchers et ses chansons mythiques.
La danse des bouchers et ses chansons mythiques.
Depuis la création de notre site, la chanson congolaise a suffisamment été décortiquée. Mais compte tenu de son étendue, force est de reconnaître que de nombreux aspects n’ont pas encore été abordés.
C’est ainsi qu’en marge de la commémoration du 17e anniversaire, nous avons voulu évoquer un pan de l’histoire de la musique congolaise rarement esquissé, à savoir la « danse ». Car, qui dit musique en Afrique dit danse. Chaque rythme s’accompagne toujours d’un pas de danse, même improvisé.
En effet, l’histoire de la musique congolaise est émaillée d’une succession de danses, dont il est pratiquement impossible de dénombrer. Les danses qui peuvent être qualifiées de « célèbres » sont celles qui ont marqué leurs époques d’une manière indiscutable.
En 1960 par exemple, lorsque la RDC devient indépendante, nos parents dansaient le « Cha-Cha-Cha ». Le rythme de La chanson « Indépendance Cha cha » de Joseph Kabasele et l’African-Jazz en est une illustration la plus éloquente.
Après le cha-cha-cha, la musique congolaise a, en plus de l’immortelle « Rumba » été particulièrement impactée en 1965 par le « Boucher » ou « la danse des bouchers », venue de l’autre rive du fleuve et déclarée, selon Mfumu Fylla Sant-Eudes dans « La musique congolaise du 20ème siècle », « danse nationale par le président Massamba-Débat, tant la gestuelle est intrinsèquement traditionnelle ». Avec cette danse, poursuit-il « on assiste à une légère accélération du sébène ou chauffe (accords en boucle) »…« Le boucher est la première rupture fondamentale dans l’évolution de la danse dans la musique congolaise moderne. Tous les orchestres des deux rives l’adoptent ».
Si le cha-cha-cha est la danse de nos parents, le boucher est la danse de nos frères aînés. Nous sommes de la génération des danses : « Cavacha », « Ekonda saccadé », « Caneton », « Kwasa-Kwasa » « Sous-marin », « Mukonyonyo » « Ndombolo », etc, etc. Nos enfants dansent actuellement aux rythmes de Fally et Ferre.
Revenons à la danse des bouchers pour souligner qu’en tant que ngembo,, nous avions eu l’honneur de contempler les danseurs et d'auditionner les tubes de l’époque et avions conclu que ses chansons étaient tonifiantes. Comme l’illustre l’échantillon des chansons des Bantous de la capitale et de l’OK-Jazz sélectionné pour les mbokatiers.
COMPOSITION DE LA COMPILATION DE L’ÉPOQUE DU BOUCHER
- Ba ngembo bo juger , de Mujos et les Bantous- 2. Merci maman, de Taloulou et les Bantous-3. César aboya yo, de Franco et l’OK-Jazz-4. Tango ya ba wendo, de Mujos et l’OK-Jazz.
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