Dans l’ombre de Tabu Ley, clin d’oeil à Fally et Ferre
C’est le week-end. Autrefois les jeunes, après une semaine de dure labeur, se pressaient pour se détendre. Le soir, la capitale bruissait de joie. Des cohortes de jeunes envahissaient les artères de la capitale avec un point de chute bien précis pour se dégourdir et casser la monotonie de la semanine. Les étudiants partaient faire la "guindaille" pour oublier les soucis des travaux pratiques, du blocus, de longues journées des cours, le temps d’un week-end. Les autres jeunes jetaient leur gourme, investissaient les bars en bonne compagnie pour déguster un petit verre ou s’empressaient d’assister à un concert de leur choix. Kinshasa by nigth offrait le spectacle d’une ville vivante et grouillante qui soufflait un certain bonheur sous l’impulsion de sa jeunesse. Tabu Ley l’a bien décrit dans "Palmarès".
Si le samedi soir rimait surtout avec détente musicale, le dimanche après la messe ou le culte du matin, l’après-midi concordait avec sport. Le stade Tata Raphaël accueillait la jeunesse sportive kinoise avec un match à l’affiche. Rendez-vous était donné au temple du football congolais surtout s’il y avait une rencontre phare opposant deux des trois grands clubs de la capitale. Aujourd’hui, la réalité est tout à fait différente.
Pour ce week-end, Mbokamosika a quelque peu dérogé à la règle en présentant des chansons des jeunes. Parmi les grands noms de la musique congolaise actuelle, le choix est porté sur deux porte-étendards de la nouvelle génération : Faly Ipupa et le Padre Ferre Gola. Même si les deux chanteurs sont issus de la même école, chacun a depuis fait son chemin. Une forte émulation existe entre les deux artistes qui tirent leur épingle de jeu en offrant une vraie rumba aux mélomanes.
Nous proposons trois titres : "Palmarès" de Tabu Ley, "Humanisme" de Fally Ipupa et "Marathon" de Ferre Gola.
Bon week-end à tous les mbokatiers.
Samuel Malonga