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Publié par Samuel Malonga

C’est le week-end. Autrefois les jeunes, après une semaine de dure labeur, se pressaient pour se détendre. Le soir, la capitale bruissait de joie. Des cohortes de jeunes envahissaient les artères de la capitale avec un point de chute bien précis pour se dégourdir et casser la monotonie de la semanine. Les étudiants partaient faire la "guindaille" pour oublier les soucis des travaux pratiques, du blocus, de longues journées des cours, le temps d’un week-end. Les autres jeunes jetaient leur gourme, investissaient les bars en bonne compagnie pour déguster un petit verre ou s’empressaient d’assister à un concert de leur choix. Kinshasa by nigth offrait le spectacle d’une ville vivante et grouillante qui soufflait un certain bonheur sous l’impulsion de sa jeunesse. Tabu Ley l’a bien décrit dans "Palmarès".

Si le samedi soir rimait surtout avec détente musicale, le dimanche après la messe ou le culte du matin, l’après-midi concordait avec sport. Le stade Tata Raphaël accueillait la jeunesse sportive kinoise avec un match à l’affiche. Rendez-vous était donné au temple du football congolais surtout s’il y avait une rencontre phare opposant deux des trois grands clubs de la capitale. Aujourd’hui, la réalité est tout à fait différente.  

 

Pour ce week-end, Mbokamosika a quelque peu dérogé à la règle en présentant des chansons des jeunes. Parmi les grands noms de la musique congolaise actuelle, le choix est porté sur deux porte-étendards de la nouvelle génération : Faly Ipupa et le Padre Ferre Gola. Même si les deux chanteurs sont issus de la même école, chacun a depuis fait son chemin.  Une forte émulation existe entre les deux artistes qui tirent leur épingle de jeu en offrant une vraie rumba aux mélomanes.

Nous proposons trois titres : "Palmarès" de Tabu Ley, "Humanisme" de Fally Ipupa et "Marathon" de Ferre Gola.

Bon week-end à tous les mbokatiers.

Samuel Malonga

 

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S
Sam,<br /> <br /> J'ai toujours soutenu que nos artistes en général, et nos musiciens en particulier, ont largement contribué à l'hypertrophie de Kinshasa qui, je le rappelle, est passé de 400.000 habitants à l'indépendance à près de 17 millions en 2021, en agglomération métropolitaine. <br /> <br /> L'exode rural massif et continu a été considérablement aggravé par la manière dont la vie dans la capitale, dans beaucoup de chansons, était enjolivée, voire idéalisée. Les exemples de ce mirage sont légions dans la chanson congolaise. <br /> <br /> Dans ''Palmarès'', très belle chanson au demeurant, Tabu Ley nous en donne une parfaite illustration lorsqu'il clame: ''Tika ngai na monisa na zuaka mpe. Na zali mwana mboka a mpe na vandi na capitale...''. Comme si la citoyenneté était réservée aux seuls Kinois. Comment résister à ce genre d'appels?<br /> <br /> D'ailleurs, selon les dernières projections démographiques du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), à l'horizon 2035, c'est-à-dire demain, avec 25 à 27 millions d'habitants, Kinshasa sera la ville la plus peuplée de toute l'Afrique, devant Le Caire et Lagos.<br /> <br /> Avec tous les problèmes et inconvénients inhérents aux métropoles surpeuplées.<br /> <br /> Simba Ndaye
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S
La guerre, les interminables guerres... Juste, très juste, mon cher Sam.
S
Cher Simba,<br /> Tu as raison. La musique dans un premier temps a été pour beaucoup dans cet exode massif vers la capitale. Tout le monde voulait vivre à Kinshasa Poto moyindo. Mais après, d'autres facteurs se sont ajoutés contribuant ainsi à cette surpopulation effrénée notamment la guerre, l'insécurité grandissante et le chômage croissant lié à la crise économique que traverse le pays.