Phénoménal Bongo Wende
S’il y a des guitaristes qui ont marqué les esprits des Kinois, Bongo Wende est l’un d’eux. Après la parenthèse de l’orchestre Isi-Zonge, le showman Lita Bembo n’hésita pas à l’incorporer dans Stukas. Bojack qui remplaça le soliste Samunga parti grossir les rangs de Vévé, emballa les mélomanes de la bonne musique avec ses drôles de façon de manier la guitare.
D’emblée, le nom de Dactylo lui fut donné à cause de son jeu à la guitare qui reproduisait les sons émis par une machine à écrire tapée par un dactylographe chevronné.
Si pour les uns la guitare n’était qu’un un instrument, pour Bongo Wende, il était aussi un jouet. En plein concert il se plaisait parfois de s’amuser avec. Dans le registre de son idole l’Américain Jimmy Hendrix, Bojack avait ébloui son monde par la facilité avec laquelle il faisait sortir des sons merveilleux en grattant les cordes de sa guitare avec ses dents. Impressionnant !
Dans ses petits trucs éblouissants, il tenait la guitare de façon normale mais plaçait ses doigts en haut du manche alors qu’habituellement, on empoigne le manche par le bas pour faciliter les mouvements des doigts.
Parfois assis, il posait la guitare sur ses cuisses et se mettait à gratter sur les cordes comme il le faisait en position debout. Il rappellait par cette technique, la façon dont Docteur Nico jouait sa guitare hawaïenne. Sublime !
Comme le faisait son illustre aîné Bisikita du mémorable Bella-Bella dans les années 70, Bojack jouait parfois la guitare par-dessus ses épaules. Il lui avait seulement manqué de manier son instrument de prédilection entre les jambes comme son idole Jimmy Hendrix.
Quelle virtuosité, sacré Bongo Wende !
Samuel Malonga