QUELLE LECTURE FAIRE SUR CE DOCUMENT RENDU PUBLIC CONCERNANT LES SUGGESTIONS FAITES AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PAR LE CANDIDAT MARTIN FAYULU MADIDI?
QUELLE LECTURE FAIRE SUR CE DOCUMENT RENDU PUBLIC CONCERNANT LES SUGGESTIONS FAITES AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PAR LE CANDIDAT MARTIN FAYULU MADIDI?
(Point de vue et analyses de Francis EMBO MPWO)
La situation socio politique postélectorale dans laquelle nous nous situons ces jours-ci, s´apparente, exceptés quelques aspects distinctifs, de ce que nous avons déjà vécu et connu en 2006 et 2011, après la publication provisoire, puis définitive des élections présidentielles. Ainsi, pour bien comprendre comment interpréter le geste de Monsieur Martin Fayulu, il sied de resituer ce contexte sociopolitique postélectoral de 2006, puis de 2011, avant de dire un mot sur celui de 2019, sans vouloir comprendre ce qu´est devenu son projet de la vérité des urnes. Faut-il comprendre cet acte de manière vraiment détachée ou ne devrait-t-on pas le comprendre par rapport à l´état d´esprit de nos leaders politiques dans leur ensemble comme attitude ?
Par rapport à 2006, nous nous souvenons tous de la tension générale eue concernant les vents des contestations postélectorales. Ce climat de contestation conduisît même á des confrontations armées entre les milices fidèles aux deux candidats restés en lice pour le second tour. Et comme conséquence de ce qui se vivait, l´un des candidats a été contraint de se retrouver en exil, et la suite nous est tous connue…
En 2011 par contre, le mode du scrutin est parti de deux tours à un seul. Ce qui ne pouvait pas arranger tout le monde, sauf un regroupement politique. Après la proclamation des résultats définitifs, il y a aussi eu de contestations postélectorales ayant fait que ce candidat qui s´est senti floué, a prêté serment dans un cadre extraconstitutionnel. Ceux qui ont le sens de leur histoire, se souviendront du fameux concept de l´Imperium. C´est pour constater qu´entre 2006 et 2011, il n´y a pas beaucoup de différences au niveau de l´attitude de nos leaders politiques et de leur fair-play de se plier au verdict des urnes sans aucune contestations. Il y a eu des recours ici et là et des vents des contestations durant toute la législature !
Et ainsi, entre 2012 et 2014, il y a eu tellement des suggestions et demandes sur la tenue d´un dialogue et c´est presque semblable à ce que nous vivons de nos jours. C´est ce qui avait par exemple conduit aux fameuses concertations nationales, ayant occasionné l´élargissement de l´exécutif à certains membres de l´Opposition, qui ne cessaient de dénoncer des irrégularités électorales.
Et c´est à partir de ce temps que certains soi-disant opposants dont on doit taire des noms par politesse, se retrouveront au sein de l´exécutif national avant de changer des regroupements et aussi idéologies politiques. Si je ne me trompe pas, un grand cadre, actuellement au Cabinet de l´actuel Président en place, qui est parmi ceux qui avaient beaucoup milité pour qu´il y ait ce dialogue postélectoral après les élections de 2011. Est-ce que les uns et les autres de ces années-là peuvent nous dire de nos jours pourquoi ce fameux dialogue qu´ils exigeaient, était-il la voie de sortie de la crise alors qu´il y a eu aussi un Chef d´État proclamé par la CENI et confirmé par la Cour Constitutionnelle et lequel a prêté serment dans un cadre institutionnel légal ? Et après la tenue de ces fameuses concertations, il y a eu de nouveaux deux dialogues et les mêmes qui se battaient pour la tenue de ce dialogue devant conduire au partage du pouvoir, sont encore les mêmes qui se battent pour les mêmes finalités, dans un contexte sociopolitique presque´identique, même si certains penseront nous faire croire que le temps ayant évolué, les réalités actuelles aussi ne sont plus les mêmes. On peut tenter de l´objecter pour oser se donner raison et se dédouaner. Mais; à analyser ces mêmes réalités dans leur authenticité contextuelle, c´est du déjà vécu dans notre société congolaise Rd !
Par rapport à ce que nous vivons de nos jours en 2019 avec ce document diffusé sur les réseaux, on dirait que c´est encore et toujours le même état d´esprit qui caractérise nos Hommes politiques, sans vouloir trop verser dans des polémiques stériles selon des appartenances politiciennes. S´il faut comparer le contexte sociopolitique de 2006 et 2011, c´est presque la même situation qui semble se répéter, en dépit de certains aspects distinctifs, mais lesquels s´entrecroisent avec ce qui a eu en 2006 et 2011. Ainsi sans vouloir porter des jugements des valeurs sur ses raisons d´être, car beaucoup de compatriotes risqueraient de tenter à comprendre ce geste du Candidat Martin Fayulu Madidi de manière isolée. Mais personnellement ca ne nous étonne pas et cela ne peut en aucune manière nous étonner, car nous connaissons nos leaders politiques et leurs reflexes pour se repositionner. C´est comme on ne cesse de prévenir nos compatriotes congolais Rd, il nous faut beaucoup de lucidités et maturités citoyennes afin de comprendre ce qui se passe chez nous en politique, dans notre contexte typiquement congolais avec nos leaders, peu importe leurs appartenances idéologiques et aussi regroupements politiques.
Mais, si vraiment les uns et les autres militaient tous pour la même cause, si vraiment tous ces leaders politiques militaient pour le vrai développement de la Nation congolaise Rd, nos leaders de l´Opposition devaient déjà converger tous leurs idéaux et le sens de leur combat du changement ensemble vers la même direction, se dépasser de leur Ego pour promouvoir l´intérêt suprême de la Nation, et arriver ainsi à se mettre d´accord sur le profil d´un candidat commun à aligner à la compétition électorale présidentielle avant de se rendre à Genève. Mais, comme pour eux, tut est centré sur leurs calculs personnels, personne ne pensait laisser la place à personne. Le fait de s´y rendre en ordre dispersé depuis Kinshasa, ne pouvait guère donner de bons résultats !
Nous avons suivi ce qui s´est passé à Genève, puis à Nairobi, et finalement entre Nairobi et Kinshasa, il s´est passé des choses et des accords. Est-ce qu´il faut pour autant vanter la constance d´un groupe des leaders au détriment de l´autre ? Qui de nous sait jusqu´à nos jours la teneur de ces accords eus entre CASH et le FCC, à part des spéculations. A moins qu´on soit néophyte des analyses concernant l´attitude de nos leaders.
Et si jamais ces accords eus entre le CASH et le FCC, devaient avoir lieu entre le FCC et LAMUKA, qui de nous peut s´imaginer comment les autres auraient dû se tenir et quelle serait leur attitude ? Car eux aussi ne devaient s´engager qu´à la même lutte : chercher la vérité des urnes, comme en 2006, à travers des affrontements armés entre deux milices fidèles aux leaders politiques, ou encore en 2011; avec deux serments prêtés.
Une leçon à tirer chez nous quand il y a des compétitions électorales surtout présidentielles, c´est le fait qu´aucun regroupement politique ne se montre confiant et croit aux résultats proclamés par cet organe d´appui à la démocratie qui est la CENI, excepté celui pour qui la CENI roule. Ainsi alors, au lieu de nous laisser distraire dans des polémiques selon des appartenances politiciennes souvent complaisantes et tribalistiques, il y a lieu de conclure et de prévenir que de part et d´autre, sans exception, nos Leaders politiques sont tous pareils !
Francis EMBO MPWO