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Publié par Messager

Jazz Mambo : cette pépinière d’où ont éclos le chanteur-batteur Decca et l’accompagnateur Mombembe.

 

Sur cette photo de Jazz Mambo réalisée par les éditions Ngoma on reconnaît : le guitariste KUMBU André (Cobra), le soliste MASSAMBA  Jacob (Ageye), le guitariste-accompagnateur MOMBEMBE Pierre, le chanteur Belios Maurice, le contrebassiste Georges (Windi), le batteur SOMO Jules, et le chanteur-batteur DECCA Camille.

 

 

L’exploitation des archives des éditions Ngoma fournies par Mr Flemming Harrev nous avait permis de découvrir que des formations musicales des années ’50 et ’60 telles que, Vedette-Jazz, Jamel-Jazz, Beguen-Band, et Jecokat, constituaient la pépinière de la musique congolaise, dans la mesure où plusieurs grands artistes y avaient fourbi leurs premières armes.

 

En explorant davantage ces archives, nous constatons que la liste de ces orchestres pépinières ne fait que s’allonger, comme en témoigne la présence du chanteur-batteur Decca Camille, et de l’accompagnateur Mombembe Pierre au sein de Jazz Mango.

 

En effet, de nombreux mélomanes ont certainement connu et apprécié le chanteur Decca au sein de l’OK-Jazz, surtout sa brillante imitation dans la chanson « Mamou », tout comme ils ont apprécié la guitare rythmique de Mombembe au sein des orchestres Cobantou et Kinbantou, particulièrement dans « Véa Mokonzi », mais rares sont ceux qui savaient que ces musiciens avaient jadis évolué ensemble dans Jazz Mambo.

 

À cet égard, nous avons sélectionné deux œuvres de Jazz Mambo interprétées par ces deux artistes musiciens, ainsi qu'une œuvre de l’OK-Jazz et  une autre de Kinbantou marquées de leurs empreintes. Une manière de prouver leur   capacité de s'adapter à l'évolution de la musique congolaise.

 

Enfin, nous saluons le professionnalisme de la maison Ngoma qui avait pris soin de réaliser des photos de plusieurs orchestres de cette époque. 

 

Messager

 

 

DEUX ŒUVRES DE JAZZ MAMBO INTERPRÉTÉES ENTRE AUTRES PAR DECCA ET MOMBEMBE

 

UNE ŒUVRE DE L’OK-JAZZ AVEC LA PARTICIPATION DE DECCA 

 

 

VEA-MOKONZI DE KIN-BANTOU AVEC MOMBEMBE À L’ACCOMPAGNEMENT.

À PROPOS DE L’ORIGINE DE LA RUMBA

 

A la lecture de cet article ci-dessus et aussi à l'écoute des œuvres musicales qui l'illustrent je me pose des questions. En effet, nous avons appris que les grands orchestres congolais tels l'African-Jazz, l'O.K. Jazz, l'African-Jazz pour ne citer que ceux là étaient des écoles de la musique congolaise. Si on considère qu'une école est un établissement où l'on va pour apprendre, en quel sens ces orchestre ont-ils été des écoles d'autant plus qu'ils ne font que recevoir, comme je le découvre, que des musiciens qui ont été déjà formés dans des ensembles dits petits. N'ont-ils pas été plutôt un frein pour l'éclosion de ces petits ensembles?

Enfin je voudrais savoir: le terme RUMBA est-il une appellation d'un ensemble de plusieurs rythmes ou un rythme bien donné? Parce que quand j'écoute les chansons des anciens petits orchestres, je me rends compte que beaucoup d'entre eux font ce qu'ici en Côte d'Ivoire on appelle la MERENGUE, le SOUKOUS et j'en passe, des rythmes qui diffèrent de la RUMBA telle que nous entendons par exemple dans MAMOU. Peut-être que je parle de la RUMBA sans savoir ce que sait.

 

Blondé

 

 

La question de notre ami Blondé exige deux mises au point.

  1.        Les orchestres African-Jazz (1953), OK-Jazz (1956), Conga-Jazz (1956), Rock-à-Mambo (1957), Beguen-Band, Dynamic jazz, Vedette Jazz, Jazz Mango…(1959) sont pratiquement de la même génération. À cet égard, on ne peut pas qualifier les formations qui ont disparu précocement de petits orchestres.
  2.        En ce qui concerne l’origine de la Rumba, comme souligné dans notre 1ère réponse, référons-nous à Clément Ossinondé qui a fait le récit du voyage musical  sous forme d'un aller et retour de la rumba cubano-congolaise à travers  son livre: « L’histoire de la rumba cubano-congolaise » pour mettre en exergue ceci :

« L’histoire de la rumba cubano-congolaise développe en trois parties, les caractéristiques de la musique au Royaume Kongo, d’où est issue la danse « Nkumba » (la danse du nombril). Après son arrivée à Cuba, au XVème siècle, par le canal de traite négrière, la danse « Nkumba », va subir la déformation de la langue espagnole, pour s’appeler désormais « Rumba ».

Dans son évolution à Cuba, trois tendances : la Columbia, le Guanguanco et le Yambu, vont connaître, à partir de 1932, un rayonnement international (Amérique-Europe). Le Congo par le truchement de l’Europe, va se l’approprier, au cours des années ’40, pour un retour aux sources. Depuis plus de quatre générations, la rumba congolaise proche de la tendance « Yambu » s’est installée définitivement.

Dans son développement, la rumba congolaise a connu plusieurs variantes qui relèvent de quatre grandes « écoles » African-Jazz, OK-Jazz, Bantous et Zaïko. L’histoire de la Rumba cubano-congolaise est un récit absolument édifiant. »

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P
Le mot « école », dans ce sens, ne signifie pas nécessairement un lieu où l’on va apprendre. Ce mot peut signifier un groupe de gens qui font un travail qui s’encadre dans un certain paradigme reconnaissable moyennant certaines caractéristiques. C’est ainsi qu’en linguistique on parle de l’école formaliste, c’est-à-dire, un groupe de grammairiens qui croient que beaucoup de termes que nous connaissons ne doivent pas être compris par leur « sens », mais dénotent une certaine forme. Par exemple, l’école formaliste a découvert qu’en anglais le temps futur n’existe pas. Et pourtant, on parle du futur en anglais. Selon eux, le temps futur doit être une forme verbale morphologique (forme) comme en français « je boirai, tu boiras, il boira, etc. », en portugais « beberei, beberás, beberá », en espagnol « yo beberé, tú beberás, él beberá » ou en italien « io berró, tu berrás, egli berrá ». En anglais, par contre, il n’y a aucune forme avec des inflexions sur le verbe « drink » pour donner l’idée du futur. On doit recourir à des formes auxiliaires comme « I will drink, I am going to drink, etc. » Selon l’école formaliste, donc, aucune de ces formes n’est un temps, alors que le mot « temps », comme nous l’utilisons au jour le jour, ne présuppose pas une « forme », mas plutôt une « notion ». Voilà un exemple d’une école. C’est, à mon avis, dans ce sens qu’il nous faut interpréter le mot « école » avec des orchestres en musique.
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B
A la lecture de cet article ci-dessus et aussi à l'écoute des œuvres musicales qui l'illustrent je me pose des questions. En effet, nous avons appris que les grands orchestres congolais tels l'African Jazz, l'O.K. Jazz, l'African Jazz pour ne citer que ceux là étaient des écoles de la musique congolaise. Si on considère qu'une école est un établissement où l'on va pour apprendre, en quel sens ces orchestre ont-ils été des écoles d'autant plus qu'ils ne font que recevoir, comme je le découvre, que des musiciens qui ont été déjà formés dans des ensembles dits petits. N'ont-ils pas été plutôt un frein pour l'éclosion de ces petits ensembles? Enfin je voudrais savoir: le terme RUMBA est-il une appellation d'un ensemble de plusieurs rythmes ou un rythme bien donné? Parce que quand j'écoute les chansons des anciens petits orchestres, je me rends compte que beaucoup d'entre eux font ce qu'ici en Côte d'Ivoire on appelle la MERENGUE, le SOUKOUS et j'en passe, des rythmes qui diffèrent de la RUMBA telle que nous entendons par exemple dans MAMOU. Peut-être que je parle de la RUMBA sans savoir ce que sait.
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M
Cher Blondė salut.<br /> Le but du site Mbokamosika est d'ėcrire autrement l'histoire de la musique congolaise, avec des pièces inėdites. En fait, nous faisons de l'archėologie de la musique congolaise, en intėrprėtant les archives rares qui tombent sous nos mains.<br /> En ce qui concerne l'origine de la Rumba, veuillez consulter les articles du doyen Clėment Ossinondė sur notre site, et vous serez ėdifiė.<br /> <br /> Messager