Jean Pierre Bemba n’aura été qu’un « lièvre » dans la course à la présidence de la RDC !
Jean Pierre Bemba n’aura été qu’un « lièvre » dans la course à la présidence de la RDC !
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Référence : http://www.mbokamosika.com/2018/08/jean-pierre-bemba-sera-t-il-le-moise-tshombe-des-annees-2000.html
Le 4 août dernier, nous nous sommes posé, à travers l’article sus-référencié, la question de savoir si Jean-Pierre Bemba serait-il le Moïse Tshombé des années 2000. Vu le flou qui entourait sa libération, nous avions prudemment estimé qu’il fallait attendre quelques années avant de déterminer pourquoi avait-il libéré, et quel rôle était-il destiné à jouer.
Mais l’accélération de l’actualité politique en RDC a fini par nous apporter des réponses plus tôt que prévu. En effet, après sa libération, et en un temps record, Jean-Pierre Bemba est revenu à Kinshasa où il déposé sa candidature à la présidence de la République, il s’est ensuite envolé pour Gemena afin de s’incliner devant la tombe de son père, décédé durant son incarcération, avant de rentrer en Europe. Quelques jours après, sa candidature a été invalidée, et son recours rejeté.
Soulignons que le dépôt de la candidature de Jean-Pierre Bemba avec pompe avait entraîné les autres candidats à lui emboîter le pas, en se faisant accompagner par des milliers de sympathisants. Un appel d’air qui ressemble en athlétisme au rôle joué par le lièvre dans le but d’imprimer du rythme à une course. Vous trouverez un encadré de Wikipédia sur le rôle du lièvre en athlétisme.
Aujourd’hui, nous pouvons estimer que la condition principale de la libération de Jean-Pierre Bemba avait pour but de crédibiliser le processus électoral et entraîner les autres candidats à s'éloigner définitivement des manifestations entamées par le Comité Laïc Catholique.
Haile Gebreselassie et Charles Kamathi derrière leurs lièvres au marathon de Berlin 2008. Gebreselassie battra le record du monde.
En athlétisme, un lièvre est un coureur chargé de favoriser la performance d'un autre concurrent en menant la première partie d'une course. Cette pratique s'est généralisée au début des années 1980 au moment de la professionnalisation de la discipline1.
Les organisateurs de meetings tout comme les athlètes eux-mêmes font souvent appel à des « lièvres » lors d'épreuves de fond ou de demi-fond2. Ces athlètes doivent donner à la course une allure suffisante et respecter des temps de passage définis à l’avance, pour permettre aux champions de battre un record. Dans ce cas, les lièvres bénéficient de primes de performance.
Sur une épreuve comme le marathon, il est demandé aux lièvres de maintenir un rythme jusqu'à une certaine distance (souvent autour du 35e kilomètre), libre à eux de terminer la course à leur convenance. C'est ainsi que le lièvre éthiopien Mohamed Temam a remporté le marathon de Beyrouth en novembre 2010 après avoir emmené le rythme pour son compatriote Aberre Chane, victime d'une défaillance en fin de course.
Wikipédia
Toutefois, l’attitude de Jean-Pierre Bemba n’allège en rien la responsabilité de tous ceux qui ont pris part au processus électoral en cours, sachant qu’ils n’avaient aucune chance de faire mieux que Bemba en 2006 et Tshisekedi en 2010.
Voilà pourquoi nous avons personnellement choisi d’ignorer tous les acteurs politiques qui se nourrissent de la misère du peuple congolais et qui se comportent en vrais accompagnateurs de l’occupation rwandaise. Les débats sur la nationalité et les diplômes constituent une véritable diversion. Mais toutes ces gesticulations prendront fin le 23 décembre 2018. Les congolais ne sont plus dupes.
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