Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Samuel Malonga

Révérend pasteur Ekofo au pouvoir : « Léguons à nos enfants un pays où l’État existe réellement »

 

Ce 16 janvier 2018, tout le gratin politique congolais s’est retrouvé dans la cathédrale du Centenaire pour commémorer l’anniversaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Dans ce jour mémorable, le plus surprenant est la prédication du révérend Pasteur François-David Ekofo.

 

L’Église protestante autrefois dirigée par l’encombrant Marini Bodo a semble-t-il pris ses distances avec le pouvoir après le départ de son ancien président. Devant l’assistance composée des membres du gouvernement, des parlementaires et des ambassadeurs, le Pasteur Ekofo a parlé sans langue de bois. De sa bouche sortait la vérité que tout Congolais aimerait entendre. Le Monsengwo de l’Église du Christ au Congo a lâché une véritable bombe qui a mis son auditoire mal à l’aise. Il s’est adressé au pouvoir, à l’Occident et aux pays voisins. Dès le début, il annonce les couleurs en reprenant la célèbre phase du Mzee : « Ne jamais trahir le Congo. »

 

Morceaux choisis de son sermon.

 

« Le Congo nous appartient. Dieu a donné la gestion du pays aux Congolais, pas aux étrangers. Et c’est devant Dieu que les Congolais rendront compte. Dieu nous a donné beaucoup de richesses. Il nous jugera sur base de ce qu’il nous a donné. »

 

« Nous devons léguer à nos enfants un pays où l’État existe réellement. Je dis bien réellement. Parce que j’ai l’impression que l’État n’existe pas vraiment. L’État n’existe pas réellement. Il faut renforcer l’autorité de l’État. Nous devons léguer à nos enfants un pays où l’État est réel. Un État responsable, où tout le monde est égal devant la loi. Quand vous devez enfreindre la loi de la République, on vous arrête, on vous juge, on vous condamne comme tout citoyen.»

 

« Si vous osez prendre une partie du Congo maintenant, nos enfants vont la récupérer les années qui viennent. Alors soyons plutôt des bons voisins. Et ne mettez pas des conflits entre nous. S’ils vous plait nos voisins »

 

« Quand on parcourt l’Afrique, il y a des routes qui permettent aux gens de circuler librement. Mais c’est seulement en arrivant à la frontière de la RDC qu’on remarque qu’il n’y a pas de routes. Que ce soit du côté nord ou sud, c’est la même chose. Pourtant, la libre circulation des personnes et des biens pourra permettre aux Congolais de se connaître davantage et d’apprendre à cohabiter. La libre circulation permet aussi de consolider l’unité nationale. »

 

Le révérend Ekofo qui a eu le courage de bousculer la conscience des tenants du pouvoir en ce moment crucial de l’histoire de notre pays, a marqué la ligne nouvelle que vient de prendre l’Église protestante congolaise. Désormais, catholiques et protestants parlent le même langage, sont sur la même longueur d’ondes. La chrétienté congolaise vient de faire son choix, celui d’être aux côtés du peuple qui souffre.

 

Samuel Malonga

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
que le peuple se prenne en charge .
Répondre
C
Enfin !!! il était temps. Après le corrompu Bokeleale avec le machiavélique Mobutu, après le médiocre Bodo et alias Kabila, l'église Protestante du Congo retrouve le chemin que Dieu a tracé au peuple du Congo de Lumumba. Espérons que l'église kimbanguiste qui a dansé hier avec le satan Mobutu via Diangenda et qui danse aujourd'hui via le néo Kimbangu avec l'étranger ruandais alias Kabila, se ressaisira...avant qu'il ne soit trop tard. J'ai déjà appris à mon fils que son ennemi héréditaire c'est un ruandais...J'ai déjà appris à mon fils que, même un millimètre carré de la terre sacrée de ses ancêtres ne doit être cédée à aucun pays...et sous aucun prétexte. C'est mon testament...j'ai déjà dit et répété à mon fils que je n'ai pas envie de me retourner dans ma tombe, ma parole doit être sacrée pour lui...Tobosana te, mboka na biso ezali RD Congo, Libanga ya Talo...<br /> <br /> Claude Kangudie.
Répondre
S
Une erreur de frappe s'est glissée dans le texte. Il faudrait lire cathédrale du CENTENAIRE et non du Cinquantenaire.
Répondre