Des photos de Kula Mambo avec Niarcos
Des photos de Kula Mambo avec Niarcos
Les deux hommes étaient liés par une amitié sincère et sans faille. L’aîné et le cadet s’affichaient ensemble dans les rues de Kinshasa. Le premier avait tracé la voie et paufiné la religion que le second par ses extravagances avaient porté dans les nues. Ces deux potes sont Kadima Kula Mambo alias Tarzan et Adrien Mombele Samba dit N'gantshie Stervos Niarcos Mukaravia Malela Eddie-Barra Niarka Kouroubio, papa na Gianni Versace.
Selon ceux qui l’ont connu, Kula Mambo habitait Kintambo. Il fut un vrai yanké et un sapeur à sa manière. C’est d’ailleurs lui qui prêtait ses habits au Ngantsie lorsque celui-ci était encore à Kinshasa. Niarka lui vouait un respect et une admiration sans faille. Pour certains c’est lui, Kula Mambo, qui est à l’ origine de l’idéologie de la sape entraînant son cadet dans son sillage. Le grand-prêtre est à la fois père spirituel et mentor de Niarcos. Ce dernier n’est que le continuateur de cette religion qu’il a autrefois créée et qui deviendra plus tard la sapologie. Papa Wemba avec son aura l’a propulsée au devant la scène africaine et mondiale.
Kula Mambo avait refusé l’offre de Niarcos de venir vivre en Europe. Il a toujours vécu à Kinshasa faisant parfois quelques escapades à Brazzaville. Grand viveur et ambianceur invétéré, il avait côtoyé les artistes-musiciens. Niarcos aurait repris dans ses chansons certaines de ses paroles et idées. Kula Mambo a tiré sa révérence en 1985. Pour honorer sa mémoire, Adrien Mombele qui n’a jamais digéré sa disparition lui dédia « Nostalgie personnelle ». Cette chanson d’anthologie a connu la participation de Papa wemba, Bozi et Evoloko.
La séquence parlée est l’œuvre de Koko Waya : « Ah! Nkaka ozako se rappeler encore na lisolo wana ya vieux Kula? Bakendeki nanu koluka madame Cotilédon. Bakoma kuna, bapesi bango nzungu ya Pondu. Bon, balambi Pondu pona nini ? Football Petit-frère, nzungu epanzani. Heureusement, mama bakangama lupangu atekaka bamakaku. Makaku pe etikalaki moko ya suka. Balambi pe baleyi, batondi. Mais ndambu etikalaki, lobi na tongo, Vieux Kindukutu aye alie yango. Asanzi petit-frère. Goût na ye te. Nasala nini kasi? Ah! Bakende Kwamouth na makolo bazonga. Balia mitu ya makaku, petit-frère, lelo oyo batonga ba immeubles, ba Sheraton na bamboka lokola ba Miami, ba Texas. Ah! La mort. Kuani tina, tina kuani. Ah! Petit-frère, yebisa Papa Wemba, kitendi botika te. Wana eza religion na biso. Botika te, botika te. »
Ce titre comme bien d’autres a donné aux jeunes kinois le goût d’émigrer en Europe.
Samuel Malonga