Suke, Silikani et Mundi
Suke, Silikani et Mundi
Le 14 juin 2016, quand nous avons auditionné une reprise de Siluvangi Wapi Accordéon par le jeune chanteur angolais Kyaku Kyadaff, j’ai fait remarquer qu’il a décidé de chanter seul une chanson dont la version originale est chantée en chœur. Nous pouvons facilement trancher qu’il s’agit d’une décision réfléchie de la part de l’interprète. C’est-à-dire, on ne peut pas dire qu’il eût été distrait, mais qu’il a dit : « Ma version sera comme ça ». Est-ce le même type de décision qu’un compositeur prend ? Je suspecte qu’il y a des chansons où un arrangeur, ou encore l’orchestre tout entier, prend ce type de décision pendant les répétitions. Je vous donne donc l’exemple de trois chansons signées par la même personne et qui ont des structures différentes à cet égard. Deux de ces chansons, Silikani et Mundi sont contemporaines, alors que la troisième, Suke, est d’une époque antérieure.
1. Suke : Deux personnes chantent la même voix dans l’avant-refrain et passent à deux voix dans le refrain
2. Silikani : Deux personnes chantent la même voix dans l’avant-refrain et le refrain, puis passent à deux voix quand ils reprennent le même refrain.
Nakoloba na mama aya kobengana yo Silikani ee
Motema molingi yo solo bolingo faute ya tango ee
Oyebaka nazali nainu koyekola yo Silikani ee
Na dix-sept ans nazali nainu mineur mbula ekoya ozonga ee
Okosilika pamba ngai pe nalingaka yo Silikani ee
3. Mundi : Deux personnes chantent la même voix dans l’avant-refrain et, dans le refrain, ils chantent tantôt la même voix, tantôt deux voix (https://www.youtube.com/
La même voix : Bakopekisa ngai balobi keba na Mundi yeye
Deux voix: Bato mingi bati miso bokoya kobebisa la vie
La même voix : Botika kosambisa ngai po na Mundi yeye
Deux voix : Tosi’ toboti mwana Florencie Mosanto Maria
La même voix : Motema mozali engagé kaka na Mundi yeye
Deux voix : Lelo lisusu nazonga sima nakoka te kobomba bolingo