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Publié par Clément Ossinondé

 

La mort du guitariste-basse des Bantous de la Capitale  : Joseph Elenga "Elyngton"

Joseph Elenga, plus connu sous le pseudonyme de "Elyngton", bassiste virtuose, est décédé le vendredi 17 juin à Brazzaville, après une courte maladie.

Avec Joseph Elenga "Elyngton" vient de disparaitre celui qui depuis la disparition d'Alphonso Taloulou est tenu pour avoir été le plus loin, dans sa création personnelle, sur la voie d'une certaine assimilation de la rumba. C'était un grand technicien comme bassiste, il était intéressant, il représentait quelque chose dans l'histoire de la musique des Bantous de la capitale.

En provenance de l'orchestre Télé-Music - et auparavant membre du groupe Les Orphelins de la chanteuse Joséphine Bijou -  "Elyngton" compte parmi les jeunes talents qui sont venus au secours des Bantous pendant que l'orchestre était au bord de l'implosion avec l'avènement de "Bantous Monument" en 1990. En effet, c'est au cours du premier trimestre 1991 et en remplacement d'Alphonso Taloulou, que Nino Malapet met à l'épreuve les bassistes Francis Livoro et Joseph Elenga. La période d'essai sourit à "Elyngton" qui est retenu comme titulaire du poste.

Pour encourager les jeunes musiciens récemment recrutés, parmi lesquels Jean Miekoutima "Ketchel" (guitare rythmique), Edith Massengo (chant), Paul Maïtezo "Porquito" (saxo), une cassette éditée par Music Press est placée sur le marché avec des chansons signées Ngolo, Alhaji, Pambou, Pouela "Du Pool", Ngoualali et Boyibanda.

C'est au cours de ce long engagement, depuis 1991 que Joseph Elenga "Elyngton" acquiert une renommée bien méritée de bassiste de grand talent. Doué d'une virtuosité typique de la nouvelle génération des guitaristes-basse, "Elyngton" va bénéficier de la grande confiance du duo mémorable Malapet et Essous. Car il s'est inventé un son  et une sensibilité au "sebene" qui plongeait d'une manière inattendue - et avec bien des détours - dans la grande musique de ses premiers idoles ; Loubélo "De la Lune" et Francis Bitsoumanou "Celi Btsou".

Joseph Elenga "Elyngton "restera pour les fans des Bantous de la capitale un modèle de rigueur dans le style et de musicalité par la qualité de son doigté et l'excellence de son rythme.

Adieu l'artiste

Clément Ossinondé

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