L'évolution de la Batterie de Jazz dans la musique congolaise
L'évolution de la Batterie de Jazz
Dans la musique congolaise
Ce que c'est que la batterie de jazz
La batterie de jazz (appelé en englais, Drums ) fait partie des instruments utilisés dans le Jazz. Elle comprend un tambour droit ou grosse caiise avec mailloche actionnée par le pied, un tambour plat dit "caisse claire", une cymbale suspendue et une double cymbale à coulisse, dite cymbale "charleston" qui est actionnée par l'autre pied du batteur.
Le rythme marqué par le batteur de jazz est essentiel; c'est lui qui crée, délimite, façonne et découpe le temps musical. C'est à l'intérieur du cadre qu'il trace que va se dérouler l'exécution du morceau. Sans lui, pas de swing, partant pas de Jazz ! c'est assez dire le rôle déterminant de la batterie de jazz.
1948 - L'ère des orchestres à cuivres au Congo (Jazz band)
La présence de la batterie de jazz dans la musique congolaise remonte à 1948, année au cours de laquelle sont nés les deux premiers orchestres à cuivres congolais : L'Odéon Kinois d'Antoine Kasongo à Léopoldville (Kinshasa) et le Melo-Congo d'Emmanuel Dadet Damongo à Brazzaville. Tous les deux influencés pa la vogue du Jazz très populaire à cette époque
Les deux groupes on marqué leur début dans un style dite "Jazz band", un modèle de jazz cliqué du jazz moderne de l'époque dominé par les cuivres, le piano et la batterie. Bien loin de ce qu' a été pendant cette période les groupes américains du saxophoniste charlie Parker et du trompettiste Dizzy Gillespe. Quoi qu'il en soit, Odéon Kinois et Mélo-Congo disposaient de toute la gamme des instruments à vent et de la batterie de Jazz. Ils on crée une musique dun nouveau genre : mi-maringa, mi-jazz. Une véritable consécration. On doit à Odéon Kinois et Mélo-Congo d'avoir populariser chez bon nombre de groupes comme : Orchestre Siluvangi, Kin Jazz, Black and White, Américan Jazz, etc... une formule de "Jazz band", et qui se sont revélés parmi les précurseurs de la battérie de Jazz dans leur formations.
1953 - La présence de la batterie de Jazz chez Opika et Ngoma
En 1953 aux éditions Opika on note bien la présence d'une batterie de jazz qui a servi en studio à quelques productions de l'African Jazz entre 1953-1955. Par la suite, notamment aux éditions Esengo (1957-59) et aux éditions Surboum (1960-61) , on a plus observé la présence de la batterie de jazz et ceci jusqu'à l'éclatement de l'African jazz en 1963. Aux éditions Ngoma et en 1953, l'orchestre maison "Orchestre rythmique Ngoma" disposait bien en son sein d' une batterie de jazz. et qui a servi à quelques formations de son écurie. Par contre, l'OK jazz à sa naissance en 1956, tout comme le Rock-A-Mambo en 1957 - pour ne citer que les deux groupes - n'utilisaient pas encore la batterie de jazz.
1959 - Les Bantous de la Capitale
Il a fallu attendre 1959, pour voir l'orchestre Bantou introduire dans la gamme de ses instruments une batterie de Jazz, il va bénéficié des services d'un spécialiste, le capverdéen André Ariboe, qui venait de faire faubon à un orchestre sénégalais de passage à Kinshasa. La présence des drums chez Les Bantous va suscité plusieurs railleries au point d'être traité d ' "orchestre Manzanza". Toutefois, l'orchestre réussira avec succès ses premiers enregistrements aux éditions "Ndombe" avec les guitaristes Dicky Baroza et Jacques Dinos.
Les années 60 - Uniformisation de la batterie de Jazz
La présence des drums chez Les Bantous en 1959 va faire des émules. Au plus tard en 1966, tous les orchestres kinois et Brazzavilois avaient adopté la batterie de Jazz (drums) comme un instrument incontournable. Parmi les meilleurs acteurs citons : Nestor Diangani ( OK Jazz 1966), Henri Dongala "Fredos" (African Fiesta Rochereau 1966), Armand Georges (African Fiesta Nico) Balu Jean (African Jazz Kalé-Bombenga 1966), Ngavula Jean (Orchestre Casanova 1966), Michaux (Vox Africa 1967), Malonga Ricky (Cercul Jazz), Negro Band, etc.
Une technique nouvelle
Dans les années 70, parmi les jeunes qui ont brillé avec beaucoup d'effevescence et qui se sont montrés à la hauteur des grands spécialistes de drums, citons Sébastien Molenga de l'Afrisa en 1970 et de Zaïko dans la même période.
Enfin, notons que la batterie de jazz (drums) occupe aujourd'hui dans toutes formations congolaise une place incontournable. Aussi la liste des des jeunes talents qui se sont expérimentés en la matière est absolument monstrueux.