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Publié par Messager

Mopepe ya mbula, par Brazzos et l’orchestre Révolution.

« Mopepe ya mbula », tel est le titre de la chanson que Brazzos avait réalisée au sein de l’orchestre Révolution  vers 1967. La composition et la genèse de cette formation fondée par Kwamy  en 1966 sont mentionnéespar Mose Fanfan ,qui en fut son soliste, à travers son « plus long voyage » publié dernièrement sur notre site.

« Mopepe ya mbula » signifie la tempête qui accompagne souvent les  pluies tropicales  en Afrique.  Mais celle décrite par Brazzos, qui se met dans la peau d’un étudiant absent  du pays, était particulièrement  violente,  et avait causé de nombreux dégâts, particulièrement la maison de son grand parent. Son écho avait été répercuté par  la Radio de Bruxelles.

« Mopepe ya mbula » est une très belle chanson à texte où la métaphysique est impliquée dans des phénomènes naturels. Cette oeuvre illustre que, bien avant le recours à l'authenticité, nos artistes se sont inspirés des thèmes plus nobles  que l'amour. 

Notons qu’aux environs de la même période,  c’est-à-dire  entre 1968 et '69 , des pluies diluviennes avaient endommagé plusieurs habitations au quartier Cosbaki, le long de la rivière Makelele, en aval de la commune de Bandalungwa.

N.B. Cette rareté fait partie du lot que notre aîné Clément Ossinondé a offert dernièrement au site.

Messager

 

Texte de la chanson  « Mopepe ya mbula »

Mopepe ya mbula molekaki
Na Kinshasa oh oyo nde likambo
Ebuki ndako ya koko na ngai
Ngai étudiant ya Poto oh mawa
Radio ya Bruxelles elobi nsango
Biso toyeba oh noko nde moloki
Mopepe ya mbula molekaki
Na Kinshasa oh oyo nde likambo
Ebuki ndako ya koko na ngai
Ngai étudiant ya Poto oh mawa
Radio ya Bruxelles elobi nsango
Biso toyeba oh noko nde moloki
Refrain
Atindeli ngai mokanda
Nakotanga te oh nakozela
Week-end eleka
Bongo nayeba soki likambo lizwi ngai.
Napasoli nde mokanda
Nakobanga eh mpo bakomaka te
Lokola bakomeli ngai eh likambo ezali monene
Malamu nayeba te nini elakaki
Ata nazui mokanda
Nakobanga  se nde ndoki ya famille
Noko asilisa ba mama oh oh
Likambo ezali monene
Malamu ayeba te soki  ngai nazali !

L'image d'une tempête tropicale

L'image d'une tempête tropicale

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S
Cette chanson n'avait pas été composée pour rien. Ce n'était pas non plus une coïncidence. La tension était montée d'un cran entre l'OK Jazz et L'orchestre Révolution d'une part, entre Franco et Kwamy de l'autre. D'ailleurs ce bruit de mbwakela avait couru à l'époque dans tout Kinshasa. Comme tu le dis à juste titre, les compositeurs des diatribes n'ont jamais eu le courage d'assumer leur acte. Dans ce lot des mbokela on trouve aussi des chansons comme Ekeseni (Tabu Ley), Chicotte (Franco), Bankoko baboyi (Verckys) etc qui officellement passent pour des compositions inocentes.
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M
S'agissant toujours de la chanson &quot;Mopepe ya mbula&quot;, j'aimerais souligner que les auteurs des diatribes dans nos chansons n'ont jamais eu le courage d'assumer leur acte. C'est pourquoi il serait prudent de s'en tenir au contexte de la chanson, c'est-à-dire la considérer au premier degré , pour éviter les subjectivités inhérentes aux interprétations .<br /> <br /> Messager
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M
La version de notre ami Samuel Malonga mérite d'être confirmée par l'auteur de l'oeuvre, Brazzos, qui est encore en vie. Existe-t-il des écrits ou une déclaration du compositeur quelque part confirmant l'hypothèse d'une diatribe ?<br /> Au besoin, nous voudrions avoir aussi l'avis du soliste de l'orchestre Révolution, Mose Fanfan .<br /> <br /> Messager
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P
Nous pouvons donc dire que les mbwakela (mbokela) ont contribué à la diversification des thèmes ; à réduire un peu les chansons qui opposent les basi ya mabala aux basi ya ndumba. Cette chanson passait beaucoup à la radio. J’en connaissais bien les couplets, mais je n’ai jamais appris le refrain. Maintenant, il me semble que j’ai toujours trouvé les couplets « naturels » alors que le refrain m’a toujours paru un peu « forcé ». Difficile à expliquer et très subjectif dans ma tête. Et je ne savais pas que la chanson était de l’orchestre Révolution.
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S
Au delà de la métaphore, cette chanson est une virulente diatribe envoyée en direction de Franco. En cette année-là, plusieurs musiciens avaient claqué la porte de l´OK Jazz. Les partants sont allés former l´orchestre Révolution. Luambo Makiadi était resté presque seul à bord de son bateau. Brazzos compare ce départ massif des musiciens à une tempête tropicale qui a tout emporté sur son passage et qui a détruit la maison du grand-père. Nos artistes-musiciens savent utiliser les images et les symboles pour marquer une fiction qui cache mal une réalité surnoise. La fameuse &quot;ndako ya koko na ngai&quot; fait allusion à l´OK Jazz. &quot;L´étudiant bruxellois&quot; en question n´est autre que le compositeur de la chanson qui relate l´histoire de cette formation musicale vidée de certains de ses ténors. Le terrible &quot;ndoki ya famille&quot;, &quot;noko asilisa ba mama&quot;, le grand-père qui a tout perdu, est bien entendu Luambo, leur ancien patron que dis-je le &quot;noko moloki&quot; connu de tous. Le vent de la contestation dans le groupe cher au soliste Yorgho avait failli emporté pour toujours l´OK Jazz qui à l´époque en avait terriblement souffert.
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W
Effectivement les relations entre Franco et Brazzos n'étaient pas cordiales, pour preuve j'ai eu à travailler dans une même société avec le Citoyen Mwango Fwa Dia Maya dit Brazzos, la société s'appelait Zaïre-Peintures, propriété de Mama Sese Antoinette Mobutu, c'est l'ex Gallic+Afripaint en réalité. Boto Jules, une figure bien connue dans les milieux kinois, puisqu'il était le président sportif de tous les IMANA toutes les disciplines confondues à travers tout le Zaîre, sous la présidence d'honneur de feu Papa Poto. Jules proche de Gere, cousin ou grand-frère de Mama Sese, Gere fera de Jules son associé dans Zaïre-Peintures, et ce dernier fera appel à son vieil ami Brazzos pour assumer les fonctions de directeur administratif, nous sommes en 1974, la zairianisation bat son plein, il parait Zaire-Peintures a été acheté et non zairianisée, peu importe, l'essentiel c'est Mama Mobutu qui en devient la propriétaire. En tant que directeur administratif vieux Brazzos roule carrosse, c'est la voiture de marque passat- format cadeau fait aux Léopards par Vieux Seskoul, et voilà notre vieux Brazzos au concert du Tout Puissant Ok Jazz, kilo ya Kinshasa, cadre 1-2-3, après le concert au select 1-2-3 où l'ancien accompagnateur de Franco, devenu lui aussi patron, au rythme de la zairianisation - Franco joue et lui Brazzos danse, le monde à l'envers, après le concert Brazzos doit ramener son MAKANGU dans la commune de Kinshasa, il emprunte le boulevard Sendwe puis prend l'avenue Mwana Mboka Bokasa, juste au niveau de la rivière Kalamu, la pluie devient soudain très forte et les eaux de pluie emportent la voiture du Citoyen Mwango Fwa Dia Maya alias Brazzos - ancien de l'OK Jazz- Passat ya vieux Brazzos etioli na rivière Kalamu, Dieu merci lui et son MAKANGU sortiront vivant de cette épreuve, mais la passat sera complètement déclassée - Choc en retour de Mopepe ya Mbula, comme qui dirait : Mwana oh mwana, tika tika nionso ozali koloba na kombo ya NOKO....