ZAIKO SE REMET A L’AUTHENTICTICE
ZAIKO SE REMET A L’AUTHENTICTICE
Les deux articles sur l’animation révolutionnaire ont exhumé des souvenirs sur les « airs populaires » d’un autre temps en RDC. Selon certains commententaires, ces airs avaient considérablement influencé le rythme de plusieurs orchestres jeunes tels que Zaïko Langa-Langa, Stukas Boys , etc, etc.
Cette remarque qui semble aisée aujourd’hui, ne prend pas en compte le contexte historique. Car, depuis sa création, la musique congolaise a toujours reflété le climat prévalent à l’époque : « Tango ya ba Wendo » est caractérisé notamment par la dénonciations du régime colonial et l’aspiration à la liberté (Nzila ya Ndolo d’Antoine Moundanda, et Ata Ndele d’Adou Elenga) ; « Table Ronde », « Indépendance cha cha », « Na Congo nazali réfugié te » marquent la lutte pour l’indépendance et les conflits ethniques du début des années ’60 ; et l’animation populaire découle de la philosophie politique du recours à l’authenticité instaurée en 1972 par le Mouvement Populaire de la Révolution.
Tout le pays (Armée, Magistrature, Administration, Jeunesse estudiantine) avait adopté un quart d’heure d’animation politique matinale. Les orchestres jeunes de l’époque parmi lesquels Zaïko et Stukas ne pouvaient que se conformer à cette tendance en étoffant leur répertoire des mélodies du terroir. Un signe de temps.
Après tout, l’animation axée sur les airs traditionnels ne pouvait qu’enrichir la musique congolaise, n’eut été le culte de la personnalité.
Aujourd’hui, Zaïko se remet à l’authenticité comme pour nous rappeler une certaine époque où la musique moderne était inspirée par la musique traditionnelle.
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