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Publié par Messager

 

 

 

Yasse Zoe, pour les mbokatiers centrafricains.

 

Dernièrement, nous avions convenu que la musique congolaise couvre une zone géographique plus large, englobant plusieurs pays. C’est la raison pour laquelle l’audience de mbokamosika ne fait que s’accroître.

 

Parmi  les mbokatiers disséminés à travers le monde, nous comptons un grand nombre de centrafricains, représentés sur ce blog par  notre fidèle ami Pouko, celui-là même qui nous a fait cadeau de la chanson "Véa Mokonzi".  A lui et à tous les frères centrafricains, nous dédions la chanson Yasse Zoe, de Tropical Fiesta de Bangui.

 

Bien qu’interprétée en langue sango, le rythme de cette chanson fait partie intégrante de la musique typiquement congolaise et il est susceptible de faire danser tout mélomane friand de cette musique . Une manière de souhaiter un bon week-end à tous les mbokatiers, particulièrement les centrafricains.


Nous profitons de cette belle mélodie pour faire un coucou à un des donateurs du site, notre Lused de Luanda.

 

Messager

Yassé Zoe, de Tropical Fiesta

.

 

 

Cher Messager, le barrage construit par Mobutu à Mobayi sur l'Ubangui afin d'alimenter toute la région depuis Libenge, en passant par Gemena, Lisala, Bumba, Kotakoli, Bondo, Gbadolite jusqu'à Yakoma n'a jamais été terminé. Il devait également alimenter la partie centrafricaine de Mobaye-Banga en remontant jusqu'à Bangassou. Je connais très bien cette région. C'est celle de mon mari. Par ailleurs, pour illustrer la similitude entre le sango et le gbandi, voire le lingala comme le dit Pouko et comme vous le dites aussi Messager, Mobutu s'exprimait très bien en sango, certes un sango teinté d'un accent Gbandi. Exactement comme Bokassa parlait parfaitement Lingala et Kikongo. La seule observation que je peux m'autoriser, c'est que si les frontières issues de la colonisation ont effectivement séparé beaucoup de peuples en Afrique, dans le cas du nord-est de l'Equateur et particulièrement des deux Mobayi, ce sont réellement des familles entières qui ont été séparées. Ma belle me racontait qu'à un endroit où le fleuve Ubangui n'était pas trop large, les familles communiquaient en criant d'un côté comme de l'autre, étant entendu que le son est facilement portée par la surface de l'eau. Les Yakoma de Centrafrique et de RDC ainsi que les Gbandi ne forment qu'un seul et même peuple. D'ailleurs, en sango comme en gbandi, Vunduawe signifie <<la peine est terminée, la tristesse est finie>>. Pour terminer, à l'intention de mon frère Pouko, mon mari me souffle que la chanson Yasse Zoe est légèrement plus ancienne et doit remonter à 1972. Voilà Messager, j'espère avoir contribué à la mission de Mbokamosika, celle qui consiste à dépasser nos propres frontières et à travailler pour le rayonnement de la culture et de la paix dans toutes nos régions. Boboto po bondeko. Singuila mingi à mes frères Centrafricains.   

Cécile Mokolo

 

Bonjour et  merci au Messager d'avoir fait écouter aux mbokatiers une des chansons fetiches du TROPICAL FIESTA Un succes de l'année1977.

La reponse que donnerais à SAMUEL est que le SANGO a ses racines profondes dans la langue des YAKOMA que vous appellez NGUANDI de l'autre coté de l'OUBANGUI qui nous separe du RDC Cette langue partie des bords du fleuve s'est imposé ou plus exactement a été imposée à l'ensemble du pays,et meme jusq'au TCHAD où les preches à l'eglise se faisait uniquement en SANGO Oui c'est en quelque sorte une langue dérivée de celle parlée par les nguandi.Autre chose:Elle a beaucoup de mots en commun avec le LINGALA

Je ne vois pas comment je pourrais vous traduire toute la chanson Sachez tout simplement que l'auteur implore sa YASSE ZOE à revenir à la raison et continuer à vivre avec lui plutot que  de s'aventurer dans quelque chose d'incertain

woussou woussou ake sioni mingui Traduisez woussou woussou ezali mabe.

 

Bon week-end à tous  

 

J.POUKO

 

Singuila mingui, mon frère J. Pouko. Comme je l'ai écrit, en effet, en Centrafrique, Mobaye s'écrit avec un E alors qu'au Congo, il s'écrit avec un I. Exactement comme l'Ubangui au Congo avec un U et l'Oubangui en Centrafrique avec OU. Mais je voudrais insister sur le fait que, à cet endroit, le fleuve sépare la même ville, le même peuple, les mêmes familles avec la même langue. C'est un peuple de commerçants et de pêcheurs, extrêmement solidaires, ne vivant que par et pour le fleuve. Je vous ai rappelé l'anecdote de ma belle-mère sur les moyens archaïques de communication. En ce qui concerne les additifs Banga et Mbongo, c'est très simple. En Yakoma comme en Gbandi, le nord se dit Banga et le sud Mbongo, l'est Tô et l'ouest Dô. D'ailleurs, je crois savoir (et Pouko me le confirmera), que ces qualifications des quatre points cardinaux ont été reprises en Sango, la langue nationale de Centrafrique. D'où la précision Mobaye-Banga pour le nord, donc pour la ville située en Centrafrique et Mobayi-Mbongo pour celle située au sud, donc au Congo. Mais en Centrafrique, c'est vrai, on dit simplement Mobaye. Siriri na mo Pouko. Kimia Messager et merci à tous.

 

Cécile Mokolo

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P
<br /> Balao<br /> <br /> <br />      Je confirme que pour les points cardinaux,Cecile a parfaitement raison.J'ajouterais que le fait que le nom du fleuve s'ecrive de deux manieres vient tout simplement de la<br /> transcription des colonisateurs (Les francais faisant bien la difference entre U et OU).Par ailleurs, sauf à etre originaire de la region de MOBAYE ou BANGASSOU beaucoup de centrafricains<br /> ignorent ou ignoraient l'existence de la ville de MOBAYI en RDC Ce qui explique que pour nous il n'y que MOBAYE tout court.Pour terminer j'aimerais que Cecile nous clarifie sur les ngbandi et<br />  les yakoma si possible.S'agirait-il de groupe et de sous groupe?<br /> <br /> <br /> Encore Singuila mingui    J.POUKO<br />
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M
<br /> Cécile,<br /> <br /> <br /> Je ne sais comment vous exprimer ma gratitude. Vous venez de nous apprendre les quatre coins cardinaux en Sango et Ngbandi. Donc  Banga c'est le Nord, et mbongo c'est le Sud en ngbandi.<br />  Nous avons encore beaucoup à apprendre sur notre patrimoine culturel.<br /> <br /> <br /> Si ça ne vous dérange pas,  vous pouvez encore nous édifier sur la culture et l'histoire Ngbandi.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br />
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C
<br /> Singuila mingui, mon frère J. Pouko. Comme je l'ai écrit, en effet, en Centrafrique, Mobaye s'écrit avec un E alors qu'au Congo, il s'écrit avec un I. Exactement comme l'Ubangui au Congo avec un<br /> U et l'Oubangui en Centrafrique avec OU. Mais je voudrais insister sur le fait que, à cet endroit, le fleuve sépare la même ville, le même peuple, les mêmes familles avec la même langue. C'est un<br /> peuple de commerçants et de pêcheurs, extrêmement solidaires, ne vivant que par et pour le fleuve. Je vous ai rappelé l'anecdote de ma belle-mère sur les moyens archaïques de communication. En ce<br /> qui concerne les additifs Banga et Mbongo, c'est très simple. En Yakoma comme en Gbandi, le nord se dit Banga et le sud Mbongo, l'est Tô et l'ouest Dô. D'ailleurs, je crois savoir (et Pouko me le<br /> confirmera), que ces qualifications des quatre points cardinaux ont été reprises en Sango, la langue nationale de Centrafrique. D'où la précision Mobaye-Banga pour le nord, donc pour la ville<br /> située en Centrafrique et Mobayi-Mbongo pour celle située au sud, donc au Congo. Mais en Centrafrique, c'est vrai, on dit simplement Mobaye. Siriri na mo Pouko. Kimia Messager et merci à tous.<br /> <br /> <br />  <br />
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M
<br /> Bravo Cecile Mokolo pour votre contribution. Je remercie ausii Pouko pour sa disponibilite. Nous avons bcp appris sur une partie de notre patrimoine. Mais nous avons encore soif d!en apprendre<br /> davantage.<br /> <br /> <br /> Messager<br />
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P
<br /> Balao Cecile.Mbi bala koli ti mo<br /> <br /> <br />    Je commencerais par dire que je maintiens queYASSE ZOE est de fin 1976 début 1977.Si ma mémoire est bonne c'est une composition de ZOKOKO AGAS qui en 1972 était encore dans LOS<br /> NEGRITOS.C'est bien SOKS SOKAMBI qui joue ici à la guitare solo et non PECOS qui est parti du groupe bien plus tard que 1972 Je pourrais vous faire parvenir des chansons des deux périodes pour<br /> vous faire sentir la difference Bref on dira que c'est une chanson des années 70<br /> <br /> <br />  Autre chose En centrafrique la ville citée ici s'appelle MOBAYE (avec un E)sans une autre mention apres J'aimerais bien avoir une explication à ce sujet <br /> <br /> <br /> Merci encore à MBOKAMOSIKA qui nous permet ainsi de cmmuniquer entre nous en diiffernts endroits du globe<br /> <br /> <br />   Singuila mingui                       J.POUKO<br />
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C
<br /> Cher Messager, le barrage construit par Mobutu à Mobayi sur l'Ubangui afin d'alimenter toute la région depuis Libenge, en passant par Gemena, Lisala, Bumba, Kotakoli, Bondo, Gbadolite jusqu'à<br /> Yakoma n'a jamais été terminé. Il devait également alimenter la partie centrafricaine de Mobaye-Banga en remontant jusqu'à Bangassou. Je connais très bien cette région. C'est celle de mon mari.<br /> Par ailleurs, pour illustrer la similitude entre le sango et le gbandi, voire le lingala comme le dit Pouko et comme vous le dites aussi Messager, Mobutu s'exprimait très bien en sango, certes un<br /> sango teinté d'un accent Gbandi. Exactement comme Bokassa parlait parfaitement Lingala et Kikongo. La seule observation que je peux m'autoriser, c'est que si les frontières issues de la<br /> colonisation ont effectivement séparé beaucoup de peuples en Afrique, dans le cas du nord-est de l'Equateur et particulièrement des deux Mobayi, ce sont réellement des familles entières qui ont<br /> été séparées. Ma belle me racontait qu'à un endroit où le fleuve Ubangui n'était pas trop large, les familles communiquaient en criant d'un côté comme de l'autre, étant entendu que le son est<br /> facilement portée par la surface de l'eau. Les Yakoma de Centrafrique et de RDC ainsi que les Gbandi ne forment qu'un seul et même peuple. D'ailleurs, en sango comme en gbandi, Vunduawe signifie<br /> . Pour terminer, à l'intention de mon frère Pouko, mon mari me souffle que la chanson Yasse Zoe est légèrement plus ancienne et doit<br /> remonter à 1972. Voilà Messager, j'espère avoir contribué à la mission de Mbokamosika, celle qui consiste à dépasser nos propres frontières et à travailler pour le rayonnement de la culture et de<br /> la paix dans toutes nos régions. Boboto po bondeko. Singuila mingi à mes frères Centrafricains.   <br />
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M
<br /> Cher Pouko,<br /> <br /> <br /> Merci pour ta prompte réaction et surtout pour nous avoir expliqué les grandes lignes de cette chanson de Tropical Fiesta.<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne la proximité entre Mobayi Bongo (Ex-Banzville) et Mobayi Banga en RCA, je l'ai personnellement réalisée lors de mon voyage à Gbadolite en 1987, lequel m'a permis de visiter<br /> Mobayi et contempler Mobayi Banga de l'autre rive de l'Oubangui. C'était la période où on projetait la construction d'un barrage electrique sur ce fleuve. J'ignore ce qu'il en est aujourd'hui .<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, je me souviens que Mobutu s'était exprimé lors de ses visites à Bangui en langue sango. S'agissant des Yakoma, je pense que c'est une partie importante des Ngandi du nord à laquelle<br /> appartient des personnalités comme Baramoto. A une certaine période, ce groupe commençait à prendre de l'ascendance sur l'autre partie des Ngbandi du sud représentés par le groupe Vundwaye.<br /> Notons que la fracture entre les ressortissants d'une même ethnie existe partout au Congo et en Afrique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br />
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P
<br /> Bonjour et  merci au Messager d'avoir fait écouter aux mbokatiers une des chansons fetiches du TROPICAL FIESTA Un succes de l'année1977.<br /> <br /> <br /> La reponse que donnerais à SAMUEL est que le SANGO a ses racines profondes dans la langue des YAKOMA que vous appellez NGUANDI de l'autre coté de l'OUBANGUI qui nous separe du RDC Cette langue<br /> partie des bords du fleuve s'est imposé ou plus exactement a été imposée à l'ensemble du pays,et meme jusq'au TCHAD où les preches à l'eglise se faisait uniquement en SANGO Oui c'est en quelque<br /> sorte une langue dérivée de celle parlée par les nguandi.Autre chose:Elle a beaucoup de mots en commun avec le LINGALA<br /> <br /> <br /> Je ne vois pas comment je pourrais vous traduire toute la chanson Sachez tout simplement que l'auteur implore sa YASSE ZOE à revenir à la raison et continuer à vivre avec lui plutot que  de<br /> s'aventurer dans quelque chose d'incertain<br /> <br /> <br /> woussou woussou ake sioni mingui Traduisez woussou woussou ezali mabe<br /> <br /> <br />    Bon week-end à tous    J.POUKO<br />
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S
<br /> Merci Cécile pour la réponse. Je voudrais aussi souligner que le problème de brassage est légion dans toutes les frontières. Car en réalité ce sont les mêmes populations que la colonisation a<br /> séparées, faisant d'elles tout d'un coup des citoyens des nations diférentes. Et pourtant elles parlent la même langue, ont les mêmes coutumes et traditions.<br />
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M
<br /> Nous attendons Pouko pour avoir la traduction de la chanson.<br /> <br /> <br /> Messager<br />
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C
<br /> Bonne question, Samuel. Cette chanson est bien exécutée en sango. Le ngbandi et le sango ont le même tronc linguistisque. Tout locuteur s'exprimant en sango peut aisément se faire comprendre d'un<br /> ngbandi et réciproquement. Souvent ne diffèrent que certaines intonations. Dans le nord-est de l'Equateur, le brassage des populations est tel que, à Mobaye-Banga et Mobayi-Mbongo par exemple, ce<br /> sont les mêmes familles qui vivent de par et d'autre de l'Ubangui. <br />
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S
<br /> Est-ce vrai que le sango est une variante du nbgandi?<br />
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