Vacances (4) Nakanisaki libala, par Les As
Vacances (4) Nakanisaki libala, par Les As
Comme promis, nous poursuivons la diffusion des raretés pour agrémenter le temps libre de tous les mbokatiers actuellement en vacances.
Ce mercredi , nous vous proposons une rareté de l’orchestre Les As, de René Moreno intitulée : "Nakanisaki libala", que vous ne trouverez ni sur Facebook, ni sur Youtube. Une œuvre poétique à l’instar de Hirondelle, à travers laquelle une jeune mariée constate qu’elle vient de s’engager dans un mariage bidon. Elle va jusqu’à se demander si l’homme ne l’a pas tout simplement envoutée. (Akangaki ngai na mpungu).
Cette chanson est sortie durant les années ’70, au moment où la Foire Internationale de Kinshasa *FIKIN* (Photo ci-dessous) ,consituait un cadre rêvé de loisirs pour les vacanciers.
Messager
Nakanisaki Libala
Cette photo me ramène à l’année 1969, année de la tenue de la première édition de la Foire Internationale de Kinshasa, FIKIN. C’est l’époque où tous les espoirs d’un grand pays prospère étaient permis. La FIKIN était l’expression de grandes ambitions du Congo. Ses installations n’avaient rien à envier à celles de grandes expositions organisées dans les pays développés. L’espace était un véritable bijou au point que Mobutu, tout fier, y avait convié le roi des Belges Baudouin Ier pour la signature du traité d’amitié belgo-congolais ! En effet, cet espace se distinguait par la propreté, des routes bien tracées permettant la communication entre les pavillons, des parterres de fleurs et des pelouses bien entretenues, des services administratifs, d’accueil et de sécurité bien organisés,… Les visiteurs pouvaient découvrir tout ce qui était produit au Congo et dans le monde. Dans l’imposant pavillon de la GECOMINES (GECAMINES) par exemple, les engins qui y étaient exposés, de véritables mastodontes, permettaient de palper la réalité du travail d’extraction des minerais. Les visiteurs venaient en famille et comme dans un rituel bien réglé commençaient par la visite des pavillons d’exposition avant d’aller au Parc d’attractions où les enfants, disciplinés, correctement habillés et toujours accompagnés de leurs parents, pouvaient s’adonner à toutes sortes de jeux (montagnes russes appelées Mobembo, manèges,..) dans un cadre inondé de lumières multicolores. Quel contraste avec l’espace de la FIKIN d’aujourd’hui, devenu un vaste terrain poussiéreux consacré à des manifestations publicitaires appelées kermesses, lieux favorables à la promotion des antivaleurs (consommation abusive d’alcool par les enfants, danses obscènes animées par une musique qui a perdu ses repères,..). Revivrons-nous un jour cette époque de la splendeur de la FIKIN ?
Par Ngimbi Kalumvueziko, Auteur de CONGO-ZAIRE, LE DESTIN TRAGIQUE D’UNE NATION, et LE PYGMEE CONGOLAIS EXPOSE DANS UN ZOO AMERICAIN, publiés aux éditions l’Harmattan de Paris.