NINO MALAPET et le dernier enregistrement avec les Bantous
NINO MALAPET
ET LE DERNIER ENREGISTREMENT AVEC LES BANTOUS
Avant de s’en aller, le stratège chef des Bantous NINO MALAPET, a légué un opus à la famille bantoue : « Les Bantous de la Capitale Ba kolo mboka » (Explosion)
En effet, voici l’album qui fait la transition entre Les Bantous des pères fondateurs « spécialistes des cuivres », et Les Bantous des pères fondateurs « spécialistes du chant ». Ces derniers sont désormais seuls maîtres à bord : Edo GANGA et Célestin KOUKA. Ils sont suivis immédiatement par la 2ème génération des années 60, à la tête de laquelle se positionne Alphonse MPASSI-NGONGO « Mermans » (guitare) suivi par Lambert KABAKO (chant), Siméon MALONGA « Ricky » (Batterie) Simon MANGOUANI (chant), Michel NGOUALALI (saxo) et autres.
Ce nouvel album est également l’œuvre d’une nouvelle organisation administrative et financière, dirigée par un homme fort et intègre qui tient à mettre définitivement de l’ordre dans la bergerie. Il s’appelle Dieudonné LOUSSAKOU, président du bureau exécutif des Bantous. Il n’est pas musicien, mais un opérateur économique averti.
Pour ce nouvel album, « Explosion » produit par « CSNDR International » et distribué par « Sono-Clotaire-Vidéo » - huit ans après celui de 2004, produit par Jean Jules OKABANDO – Les Bantous ont renforcé leur engagement auprès des grandes partitions de cuivres soutenues par une section rythmique animée par le penseur et le nouvel expert de l’arrangement : le guitariste soliste DEDHEY TSOUNGA, qui est désormais sur les pas de Gerry Gérard BIYELA (paix à son âme).
Pour mener à bien cet enregistrement, NINO MALAPET, fait valoir sa position de leader, en affichant trois de ses meilleurs « Salsa » qui confirment l’étiquette « Explosion » attribuée à cet album. Il demeure ici, l’interlocuteur incontournable des engagements rythmiques pris par le groupe, à travers les compositeurs :
Jean-Serge ESSOUS (à titre posthume), Simon MANGOUANI, Célestin KOUKA, Edo GANGA, Toussaint LOEMBA, Fregh GANGA, et Michel NGOUALALI. Ils ont développé des nouvelles compositions hors des modèles habituels, mais exclusivement « Ritmo Bantou ».
La nouvelle machine BANTOUE est en marche. Elle assure, par ailleurs, à travers Edo GANGA et Célestin KOUKA, la tutelle de la formation et la relève, qui doit jouer un rôle majeur dans le renouvellement des modes de transmission. Cependant, un petit bémol que plus d’un connaisseur des Bantous, déplorent, le placement de quelques dédicaces « Mabangas » qui n’ont jamais fait partie de la culture bantoue. Mr Dieudonné LOUSSAKOU doit en tenir compte pour les prochains enregistrements. Et même si les « Mabangas » sont devenus une ressource financière, il doit pouvoir compenser ce chapitre par un autre revenu. Le titre de « Bakolo mboka » doit pouvoir servir de modèle, pour permettre aux jeunes de s’en inspirer.
Clément OSSINONDE
Clement.ossinonde@sfr.fr
1.Christina, par Nino Malapet et les Bantous
2.Ai-Ai la vie, par J.S Essous et les Bantous
3.Keba na la vie, par Kouka Celestin et les Bantous
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