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Publié par Messager

 

 

 

« Bakwanga » Mbuji-Mayi, ancien « Eldorado » des musiciens congolais !

 

Kadioka, par Bholen et le Negro-Succès (1967)

 90129 FaceB

« Bakwanga », c’est l’ancienne appellation de l’actuelle ville de Mbuji-mayi, devenue célèbre à l’aube de l’indépendance de la RDC suite à l’afflux de la population luba, en provenance de diverses provinces, et surtout après la libéralisation tacite de l’exploitation du diamant par Albert Kalonji, à l’époque de l’état autonome du Sud Kasaï.

 

« Bakwanga », c’est aussi l’ancien eldorado des musiciens congolais durant les années ’60 comme le fut Kisangani Boyoma à l’époque des Wendo et Bowane, et comme l’était l’Europe, il n’ y a pas longtemps, avant qu’elle ne soit rendue inaccessible par les combattants.

 

L’évocation de Bakwanga nous est venue suite à la question d’une lectrice sur l’usage de Tshiluba dans la chanson « Biantondi » de Nico Kasanda et l’African-Fiesta. Estimant que notre réponse à cette question a été sommaire, nous avons préféré revenir sur l’eldorado que fut Bakwanga pour les musiciens congolais à une certaine époque.

 

En effet, la situation socio-financière de cette ville naissance fit qu’elle fut l’un des centres d’attraction de la musique congolaise. Plusieurs orchestres y ont séjourné. Certains , comme le Conga –Succès de Jean Bokelo et le Négro-Succès, Micky-jazz,  African-Jazz s’y étaient établis pendant une période plus ou moins prolongée. En ce qui concerne l’African-Fiesta, orchestre fréquenté à l’époque par un public majoritairement Kasaïen , sa stratégie consista à chanter certaines chansons en tshiluba. L’OK-Jazz de Franco à son tour préféra dédier de nombreuses chansons aux trafiquants de Mbuji-Maji : Kansebu, Kadima Mao, Mukuna « Mulele », Lukusa Tanzi, etc, etc. Voilà comment les musiciens congolais avaient profité de la manne diamantifère durant la 2e République

 

Pour illustrer nos propos, nous vous proposons une chanson que l’orchestre Négro-Succès dédia  en 1967 durant son séjour à Mbuji-Mayi  au groupe Kadioka, composé des kinois résidents à l’époque dans la capitale diamantifère.

 

Messager

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M
franchement
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