Les déboires de Kagame et l’espoir pour le Congo
Les déboires de Kagame et l’espoir pour le Congo
Bonjour à tous et à toutes,
Aujourd’hui je viens de recevoir un article qui parle des déboires de Paul Kagame et l’espoir pour le Congo. En effet depuis plus de deux décennies le Rwanda a toujours essayé de mettre la main sur nos richesses avec la complicité de plusieurs Etats de la Sous-région et certaines grandes puissances. Mais avec la détermination de Congolais qui sont restés unis malgré la souffrance que nous endurons jusqu’à présent, eh! bien le vent commence seulement à peine tourner à notre faveur. Il faut aussi le dire: nos gouvernants depuis toujours ont fermés les yeux sur la souffrance des congolais. Voilà pourquoi je me permet de partager cette bonne nouvelle à TOUS les congolais où qu’ils se trouvent afin de montrer au reste du monde que le CONGO N’EST PAS A VENDRE!
Bonne lecture
Jessy D
Chicago
R.D.Congo-Rwanda :
les déboires de Kagame et l'espoir pour le
Congo.
Le Potentiel, publié le 20 Juillet 2013
Par Boniface Musavuli (AgoraVox)
Les Congolais sont peut-être en train de remporter la difficile lutte pour leur survie en tant que nation face
à la plus grande menace qui planait sur le pays depuis près de deux décennies : le régime rwandais de Paul Kagamé. Soutenu par un vaste réseau in ternational alimenté par le pillage des
richesses du Congo (coltan de nos téléphones portables), le dictateur rwandais a longtemps caressé le rêve de détruire la Patrie de Lumumba pour s’accaparer les riches régions du Kivu afin de les
saigner au profit des multinationales.
Il semble que le rêve devient de moins en moins réalisable. Le régime rwandais a perdu la bataille du droit et la bataille du temps face à un peuple congolais resté uni dans ses frontières, malgré les souffrances endurées. De plus, le Président rwandais, principal artisan des troubles au Congo, est maintenant confronté à des difficultés d’ordre personnel dont il ne peut se sortir en restant indemne.
En effet, qu’il s’agisse des révélations de ses anciens proches en exil, (les généraux Faustin Kayumba et Patrick Karegeya, prêts à témoigner devant la justice sur l’attentat du 06 avril 1994), des succès militaires du colonel congolais Mamadou Ndala sur le front au nord de Goma, de la tension entre le Rwanda et la Tanzanie, de la froideur des Etats-Unis, de la détérioration de l’image du Rwanda associée aux crimes du M23, et surtout de la détermination des Congolais à ne pas se soumettre au pouvoir de Kigali, plus rien ne semble garantir aux dirigeants rwandais l’espoir de régner sur le Congo, comme ils en rêvaient.
Le récent voyage de Barack Obama en Afrique qui achevé sa tournée en Tanzanie, sans faire le moindre cas du Rwanda sonne
comme un indicateur de l’isolement progressif du régime de Kigali qui devient de plus en plus infréquentable. Est sûrement révolu le temps où les « grands du monde » s’empressaient au Rwanda pour
aller serrer la main de Paul Kagamé.
ECHEC DU COMPLOT DE BALKANISATION DU CONGO
Pourtant tout avait « bien » commencé pour l’élite politico-militaire rwandaise. Dans les fameux accords de Lemera, signés le 23 octobre 1996, il s’agissait, pour le Rwanda, de déplacer sa frontière de 300 kilomètres à l’intérieur du Congo.
Le Président rwandais de l’époque, Pasteur Bizimungu, appela même à l’organisation d’un Berlin II pour procéder à un nouveau tracé des frontières entre le Congo et le Rwanda. Le projet n’ira jamais loin puisque chaque fois que les « rebelles » « congolais », formés et soutenus par le Rwanda, arrivaient au pouvoir à Kinshasa, ils reniaient leurs engagements secrets avec les autorités de Kigali. Au final, le Pays des Mille Collines ne sait plus trouver un dirigeant « congolais » capable de l’aider à réaliser son rêve d’expansion territoriale.
Quant aux fameux accords du 23 mars 2009 dont se prévaut le M23, ils sont dans l’impasse. Ils permettaient pourtant au Rwanda de masser des troupes et des populations rwandaises dans le Kivu (article 6 de l’accord), profitant de la complicité du régime de Joseph Kabila (ou de sa passivité). L’objectif était d’atteindre une masse critique des troupes et des populations permettant de déclarer la partition du Congo.
Mais les atrocités infligées aux populations autochtones, sûrement dans un effroyable but de dépeupler le Kivu pour libérer une place aux Rwandais (massacres, viols de masse, assassinats, campagne de terreur, déplacement forcé des populations,…) ont fini par choquer l’opinion internationale qui se détourne peu à peu du régime de Kigali. Les médias, les ONG et les Etats ne peuvent pas longtemps se taire face au génocide que subit le peuple congolais (six millions de morts), les femmes du Kivu en particulier.
Au fil du temps, les aventures rwandaises au Congo se compliquent. L’affirmation du général Karegeya selon laquelle
depuis le début le Rwanda « en est toujours au même point » et « n’aurait obtenu aucun résultat » dans la guerre contre le Congo, sonne comme l’aveu d’un dépit. Les dirigeants rwandais n’ont pas
fait avancer leur objectif de départ d’un seul centimètre puisque depuis les 17 ans qu’ils s’acharnent contre le Congo, le Congo est toujours là, le peuple congolais, même martyrisé à l’extrême,
est toujours là.
LA CREDIBILITE DE LA PAROLE DU RWANDA EN QUESTION
Pour revenir sur les révélations des généraux rwandais, c’est la parole officielle de Kigali qui perd définitivement en crédibilité. Comment continuer à contester les chercheurs et les journalistes qui attribuent, dès 1994, la responsabilité de l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana à l’actuel Président rwandais ? On a maintenant le témoignage de deux anciens haut-gradés du FPR, des proches de Kagamé avec qui il a cheminé depuis les maquis du Sud de l’Ouganda jusqu’à la prise du pouvoir à Kigali. Comment continuer à faire la sourde oreille aux Congolais qui répètent depuis 1996 qu’ils sont victimes de guerres d’agression et d’occupation ? Il n’y a jamais eu de rébellion congolaise. Ceux qu’on présente comme des rebelles congolais, depuis près de vingt ans, sont un « conglomérat » de soldats rwandais, d’aventuriers et de naufragés politiques de tous poils en errance dans cette partie de l’Afrique.
Les mots comme « tutsis congolais » qu’on répète en boucle sont une monumentale arnaque politico-médiatique. De l’aveu
même des deux généraux rwandais, Bosco Ntaganda (tutsi) n’a jamais été un citoyen congolais. C’est un soldat rwandais, formé au Rwanda et envoyé au Congo par Paul Kagamé. L’ensemble des crimes dont
il s’est rendu coupable, et les Congolais en ont vraiment souffert (massacres, viols de masse, pillages, recrutement d’enfants,…), est à mettre sur le compte de Paul Kagamé, puisque Ntaganda était
en mission au Congo. Et des Ntaganda, il y en a encore des centaines, voire des milliers au Congo, tous se conduisant à peu près de la même façon. Parce qu’ils sont en mission pour détruire le
Congo et anéantir la population congolaise. Il suffit de passer au crible certaines unités des FARDC pour mettre en lumière la tragédie que le régime de Paul Kagamé continue d’infliger aux
populations congolaises.
LE REVEIL DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Les vérités de la région commencent à gagner les esprits. Le locataire de la Maison Blanche a ainsi achevé sa visite africaine en Tanzanie, un pays pourtant en conflit ouvert avec le Rwanda. Avant l’arrivée de Barack Obama, le Président tanzanien avait suggéré aux autorités rwandaises de discuter avec leurs opposants opérant dans l’Est du Congo. La réaction de Kigali a été d’une brutalité digne des gangsters. Paul Kagamé, après avoir qualifié son homologue tanzanien d’« inculte », a promis qu’il l’attendrait quelque part pour le frapper. On sait que le dictateur rwandais a la sinistre réputation de frapper de ses propres mains les gens dans son entourage (ministres, ambassadeurs, visiteurs). Mais de là à envisager de frapper un chef d’Etat, il est allé trop loin et les Tanzaniens ont promis de « le fouetter comme un petit gamin».
Ainsi, même si le Congo n’est pas encore tiré d’enfer, il y a au moins quelques leçons qu’on peut commencer à tirer de
cette lutte entre un tyran mégalomane et un peuple innocent. Paul Kagamé a perdu au moins deux batailles et ne peut plus se rattraper : la bataille du droit et la bataille du temps.
LA BATAILLE DU DROIT
Pour faire la guerre, il faut être légitime. Parce que la guerre n’est pas une affaire strictement « militaire ». La guerre est pour l’essentiel une question de légitimité. Chaque fois que l’armée rwandaise franchit la frontière du Congo, le Rwanda viole la Charte de l’ONU et un ensemble de normes internationales garantissant l’inviolabilité des frontières des Etats. C’est un acte très grave en droit international puisqu’il a valu la Première Guerre du Golfe à l’Irak de Saddam Hussein dont l’armée avait envahi le Koweït. Dans la crise des Grands-Lacs, tous les pays membres de l’ONU sont légitimes, à l’appui de l’article 2§4 de la Charte de l’ONU, pour envoyer des troupes au Kivu et chasser l’armée rwandaise dissimulée derrière l’étiquette du M23, définie comme telle dans les rapports des experts de l’ONU et dans les propos des généraux rwandais Faustin Kayumba et Charles Karegeya. Le M23 n’a rien de congolais.
Toujours sur la bataille du droit, perdue par Kigali, il faut rappeler que chaque jour qu’un soldat rwandais passe en mission sur le territoire congolais est un acte d’agression et d’occupation auquel les populations autochtones opposent une résistance, même armée, mondialement reconnue comme légitime. Et chaque massacre, meurtre, viol, pillage commis au Congo par l’armée rwandaise est une violation du droit humanitaire (4ème convention de Genève) régissant le droit de la guerre.
Soutenu par plusieurs dirigeants étrangers (Bill Clinton, Tony Blair, Louis Michel), Paul Kagamé peut continuer à perpétrer des exactions au Congo et à violer les lois internationales. Mais chacun de ses actes est constitutif de crime imprescriptible et l’histoire finit toujours par rattraper les tyrans et leurs acolytes. Les Khmers rouges ont fini par rendre les comptes devant la justice. Les cadres nazis continuent d’être capturés et livrés à la justice. Les génocidaires rwandais n’ont point de répit.
L’ambassadeur américain chargé des crimes de guerre au Département d’Etat, Stephen Rapp, a déjà prévenu que le Président
rwandais pourrait être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale pour son soutien à la rébellion du M23 (The Guardian). Il avait évoqué la « jurisprudence » Charles Taylor, ancien Président
libérien, aujourd’hui en prison à La Haye pour avoir soutenu les rebelles du RUF en Sierra Leone, en échange des minerais de sang, exactement comme le fait le Rwanda avec le M23 dans l’Est du
Congo. Le rêve de l’impunité est ainsi une illusion. Tout est question de temps, une autre bataille perdue par le régime de Paul Kagamé.
LA BATAILLE DU TEMPS
Les régimes passent, les peuples restent. Le Congo et les Congolais ont enduré énormément d’épreuves au cours de leur siècle d’existence en tant que nation. L’ancien roi des Belges Léopold II a fini son règne sur un Congo que son administration venait d’ensanglanter. Des millions de Congolais mutilés (les mains coupées pour punir les paysans qui n’apportaient pas assez de caoutchouc). Près de 10 millions de Congolais tués sous le règne de Léopold II. La Belgique coloniale qui prit le relais aurait pu laisser un meilleur souvenir sans l’assassinat de Lumumba. Quant à Mobutu qui fut un réformateur dynamique à ses débuts il devint le dictateur qu’on connait. Paul Kagamé et son réseau des mafieux anglo-saxons passeront. Le plus triste pour les Rwandais qui vont continuer à vivre en voisins des Congolais, c’est que le Président rwandais n’a pu exercer sur le Congo qu’un pouvoir de nuisance.
Léopold II a quand même laissé la ligne de fer Kinshasa-Océan. Les Belges ont laissé des routes, des écoles, des hôpitaux, des Eglises. Mobutu a laissé le barrage d’Inga et un héritage de fierté revendiqué au Congo, en Afrique et ailleurs.
Que restera-t-il, au Congo, du passage de Kagamé et de son réseau international d’affairistes ? Un champ de ruine. Six
millions de morts, des milliers de femmes contaminées et déshonorées à vie, des millions de familles indéfiniment en deuil… Un désastre… un génocide…
Boniface Musavuli (AgoraVox)
« Repli…cessez le feu, c’est fini ! Nous ne sommes pas ici pour faire le jeu de l’ennemi. Désormais l’ami de notre ennemi sera considéré comme un ennemi », Général Olenga dans une parade militaire à Goma. Les Fardc continuent d’avance, les militaires refusent d’écouter tout ordre du repli ou cessez le feu venant de Kinshasa ou de la Monusco. Les officiers généraux sont en colère et révoltés, tout homme qui donnerait un ordre antipatriotique sera considéré comme un traitre.
Par ailleurs, nous apprenons des sources militaires que l’ordonnance des nominations et mise en retraite des officiers provoquent des tensions au sein des FARDC. En effet, la loi sur la reforme de l’armée votée au Parlement fixe l’âge de la retraite à 55 ans. L’application de cette loi risque d’envoyer 97% des officiers expérimentés congolais en retraité, seuls les généraux Rwandophones sont épargnés.
Le général Oleko, âgé de plus de 60 ans, qui était dans la commission, et qui a essayé de se soustraire de la mise en retraite serait aussi frappé. La RDC a besoin de tous ces fils pour défendre la Nation, cette loi taillée sur mesure par les conseillés de J. Kabila n’a pas sa place.
Dressons nos fronts, Le M23 est en perte de vitesse, il manque des munitions. Hier Dans l’avant-midi, des hélicoptères des FARDC ont pilonné les positions du M23 dans les localités de Kibati et Kanyaruchinya appuyés par des tirs d’armes lourdes tirées à partir des véhicules blindés. Deux hélicoptères des FARDC ont lancé des roquettes sur les mêmes positions.
Selon des sources militaires occidentales, ce mouvement rebelle composé des mercenaires rwandais connaît des difficultés d’approvisionnements en munitions et a subi d’énormes pertes en hommes dès les premiers affrontements du lundi. Raison pour laquelle ses éléments n’ont pas réagi aux bombardements des FARDC.
[Yves Kongolo]
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Lâché par ses anciens protecteurs, particulièrement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le président rwandais, Paul Kagame, est aux abois. Comme à l’accoutumée, il brandit son arme fatale, c’est-à-dire la menace FDLR, allant jusqu’à accuser la RDC et l’ONU de les soutenir.
Un faux-fuyant qui n’est autre qu’une diversion pour détourner l’attention de la communauté internationale sur le désastre – soit plus de six millions de morts – qu’il a déjà causé dans la partie Est de la RDC. C’est devant le Conseil de sécurité des Nations unies que son ambassadeur à l’ONU est allé porter ces accusations cousues à tout point de vue d’un fil rouge.
Des commandants de la Brigade d’intervention de la MONUSCO ont rencontré des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, Eugène-Richard Gasana, dans une lettre adressée à l’ambassadeur américain Rosemary DiCarlo, dans son rôle de président du Conseil de sécurité des Nations unies pour le mois de juillet, annonce Reuters.
« Le Rwanda dispose d’informations crédibles, fiables et détaillées que diverses formes de collaboration tactique et stratégique avec les FDLR ont été discutées », a déclaré Eugène Richard Gasana dans sa lettre rendue publique le lundi 15 juillet 2013. Ces actes impliquent, selon le Rwanda, « des hauts commandants des Nations unies qui prennent partie parmi les groupes armés alors qu’ils sont censés dissuader ces derniers à continuer leurs activités militaires ».
Gasana a aussi soutenu l’allégation du dernier rapport du Groupes d’experts de l’ONU selon laquelle des unités de l’armée congolaise, les FARDC, ont coopéré avec les FDLR. Cette collaboration survient selon l’ambassadeur rwandais au su ou même, avec le soutien de la MONUSCO.
Dans sa lettre, il affirme par ailleurs que de grandes quantités d’armes et de munitions sont livrées par les FARDC aux FDLR, également au su, ainsi qu’avec le soutien des commandants de la Brigade d’intervention de la MONUSCO. Ceci constitue, selon lui, une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda et met également en doute la crédibilité de la MONUSCO ainsi que ses opérations de maintien de la paix.
Le département de maintien de la paix de l’ONU a refusé de commenter l’accusation.
Selon le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, aucunes preuves n’étayent ces allégations. Au contraire, toujours selon Lambert Mende, « le Rwanda fait des accusations gratuites afin de justifier les attaques qu’il mène en ce moment ».
D’après Lambert Mende, le Rwanda soutient les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui ont eu des affrontements avec l’armée congolaise le dimanche 14 juillet à Mutaho, à 12 km de Goma. Un major des FARDC a, selon l’agence Belga, déclaré que le M23 a débuté les hostilités. Le M23 a, pour sa part, affirmé que c’est l’armée loyaliste qui avait lancé l’attaque.
« Quelque 120 éléments des forces négatives assaillantes ont été tués lors des combats et une douzaine d’entre eux ont été capturés par les forces loyalistes », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais.
Amani Kabasha, le porte-parole intérimaire du M23 a avancé que « dans tous les cas, ce sont des Congolais qui meurent » et a ajouté : « nos positions ont été pilonnées toute la nuit depuis les collines de Mutaho par les éléments de l’armée régulière, avant qu’ils ne tentent une incursion vers 3 heures du matin, mais nous sommes en train de résister ».
Les autorités coutumières locales des groupements Rusayo et Kibati, ainsi que la Société civile du territoire de Nyiragongo ont le lundi 15 juillet annoncé que la ligne de front est désormais un peu plus au Nord de Mutaho, en groupement Kibati. Elles ont aussi confirmé les déclarations du porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, selon lesquelles les FARDC contrôlent la situation à Mutaho.
Les affrontements se sont poursuivis lundi 15 juillet et des bombes seraient même tombées à 15h05 à Kageshi et à Gasiza, dans le secteur de Busasamana, district de Rubavu, dans le Nord-ouest du Rwanda, a déclaré sur un site d’actualité Igihe.com, le brigadier général Joseph Nzabamwita. Selon ce dernier les bombes proviennent de la zone contrôlée par les FARDC et la MONUSCO, où les FDLR sont en train de combattre. Kigali a déclaré dans un communiqué publié le lundi 15 juillet, qu’il dispose « d’informations crédibles », selon lesquelles les FDLR sont intégrées dans l’armée congolaise.
Quant au Groupe d’experts, qui veille au respect des sanctions de l’ONU pour la RDC, il a déclaré dans son rapport intérimaire que les rebelles du M23 continuent de recruter des combattants au Rwanda avec l’aide des officiers militaires rwandais. Le Rwanda a nié les allégations du groupe et l’a accusé de partialité.
Par ailleurs, le Rwanda aurait accordé l’asile à 682 ex-rebelles du M23, dont, entre autres, Bishop Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngaruye, respectivement ex-leader politique de la rébellion et ex-haut commandant. Pourtant, ces derniers figurent sur la liste du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ainsi le 30 novembre 2012, Baudouin Ngaruye a été inscrit sur la liste du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU des personnes visées par l’interdiction de voyager ou par le gel des avoirs. Cette décision a été prise au motif que « Ngaruye a commis et est responsable de graves violations des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire. Il a enrôlé et entraîné des centaines d’enfants pour le compte du M23 en 2008 et en 2009 puis vers la fin 2010.
Il s’est livré à des meurtres, à des mutilations et à des enlèvements, les victimes étant souvent des femmes. Il est responsable de l’exécution et de la torture de déserteurs du M23. En 2009, en tant que membre des FARDC, il a donné l’ordre de tuer tous les hommes du village de Shalio, dans le territoire de Walikale. Il a également procuré des armes et munitions et a exercé des exactions contre les civils dans les territoires de Masisi et de Walikale, sous les ordres directs de Ntaganda.
En 2010, il a orchestré le déplacement forcé et l’expropriation des populations de la zone de Lukopfu. Il est également très impliqué dans des réseaux criminels au sein des FARDC, qui tirent des bénéfices du commerce de minerais, à l’origine de tensions avec le colonel Innocent Zimurunda et d’actes de violence en 2011 ».
Quant à Jean-Marie Runiga, il figure sur cette liste depuis le 31 décembre 2012 en raison du fait qu’il était le coordinateur de la branche politique du M23.
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