LES COMBATTANTS CONGOLAIS
LES COMBATTANTS CONGOLAIS : POUR UN COMBAT NOBLE, LEGITIME PAR LOCKE, HOBBES ET ROUSSEAU, LES PERES DE LA DEMOCRATIE MODERNE ET UNIVERSELLE.
I. Diagnostic de la gestion de la chose publique en R.D.C
« Malheur à toi, pays dont le roi est un jeune garçon, et dont les ministres mangent dès le matin. Heureux toi, pays dont le roi est un fils de noble, et dont les ministres mangent au temps convenable, pour prendre des forces et sans beuveries » Ecclésiastes 10-17.
La politique du ventre :
Terme emprunté à J.F BAYARD dans son ouvrage L’ETAT AFRICAIN, ce terme illustre à merveille le comportement de nos politiciens (poli tricheurs). En effet pour J.F BAYARD, la politique du ventre est la manière dont ont évolués les Etats d’Afrique post colonial. Cette forme de politique est caractérisée par le fait que ceux qui exercent une fonction politique, l’exerce pour en retirer un certain nombre d’avantages personnels (ils doivent manger). Une incurie inoculée par le Néo-paternalisme (le président est le père de la nation. Cfr MOBUTU : TATA BO MOKO.)
Les vagabonds politiques constituent une espèce envahissante en croissance en R.D.C. Certains changent des partis, d’autres restent officiellement dans l’opposition mais roulent en parfaite harmonie avec la majorité présidentielle le cas le plus patent est celui de l’actuel président du sénat Mr Léon Lubitsch Kengo. D’autres encore sombrent dans la clochardisation si ce n’est pas la misère totale une fois débarqués de la mangeoire, accusant ainsi un déficit cognitif et rationnel, voir même leur dignité et leur honorabilité qu’ils chérissent et affectionnent en souffre au point d’accepter la charité et l’obole de ce régime comprador pour subvenir à leurs besoins et entretenir leurs harems.
« Ceux qui croient que le pouvoir est amusant confondent pouvoir et abus de pouvoir » dixit André Malraux.
Pendant qu’une certaine opposition alimentaire, désabusée et aphone se disqualifie par son attentisme, la majorité quant à elle ivre du pouvoir et écervelée creuse sa propre tombe par son incapacité, sa gabegie et sa culture des fausses promesses.
« Une révolution qui n’avance pas est comme une bicyclette qui n’avance pas, elle tombe » dixit Che Guevara
Comme le ridicule ne tue pas certains de nos acteurs politiques actuels ont des idées itinérantes allant d’une position à une autre, diamétralement opposée, pire encore sans honte, ni vergogne ils soutiennent une pensée ou une idéologie le jour, puis son contraire la nuit.
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » dixit Montesquieu.
Loin des préoccupations démocratiques de Montesquieu et des principes élémentaires du bon sens de Salomon, nos parlements sont en réalité des lieux de vaudeville, de délectation et de volupté. Les débats parlementaires abracadabrants et en plus de piètre qualité sans impact réel au quotidien des citoyens occupent malheureusement le dixième de leurs temps de travail tandis que la rubrique mondaine sous couvert des divers occupe l’essentiel de leur travail au parlement, pour ce dur labeur (sic), ces nouveaux députés épicuriens de notre époque touchent chacun 6000$ par mois régulièrement et sans arriérées, et en plus sans compter les frais de fonctionnement ainsi que les avantages sociaux y afférant. Tandis qu’un professeur de l’université touche péniblement 120$ par mois avec des arriérées des salaires impayés en souffrance éternelle et sans un minimum des couvertures sociales.
Le moins que l’on puisse dire, est que nos gouvernants actuels ont une grande faiblesse d’esprit et une grande faculté d’ubiquité et de transformation ; grosso modo ces sont des vrais mutants, des caméléons, des prostitués politique. Leurs prises de positions internationales minent toute la crédibilité de notre pays. La sécheresse intellectuelle, les mœurs léger et le manque du bon sens ainsi que l’absence du patriotisme de nos dirigeants actuels étiolent la fierté de tout un peuple à telle enseigne que nous sommes qualifiés par les rwandais des (Béer, Music and Women : BMW)
Des musiciens, des comédiens et des pasteurs jouent maintenant un nouveau rôle politique à la place des politiciens essoufflés et vice versa. Des pseudos journalistes auto-proclamés font la nouvelle qu’ils rapportaient ou commentaient, il n’y a pas si longtemps. Ce conglomérat des nouveaux aventuriers à la conquête du nouveau Eldorado congolais « la politique » essoufflés par la rigueur du show-biz, pour fuir le chômage avec son lot des calamités, rivalisent d’imaginations et d’initiatives macabres avec nos macchabés des politiciens, secondés dans cette sale besogne par les sanguinaires barbouzes de ce régime honnit et vomit par notre peuple terrorisé et avili. Ils font croire à leur novice de gourou machiavélique qu’ils sont capables de réussir là où les ministres loufoques, hurluberlus et farfelus de l’acabit de collabos Mendé (ministre de l’information sous l’occupation) ne réussissent, c’est-à-dire mentir indéfiniment tout un peuple, dans cette entreprise funeste s’ajoute une minorité des LARBINS actifs sur le net et sur la chaine de télévision officielle RTNC (Le syndrome du larbin :
Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent)
Ainsi disait un sage de chez nous « tous se jettent à l’eau sans en savoir la profondeur »
Lutter contre ce fléau politique, lutter contre la médiocrité de nos dirigeants actuels avec cette même bande des racailles, des canailles et des charlatans politique prêts à tout pour les honneurs et les titres fallacieux c’est une fois de plus tourner en dérision notre peuple car ces personnages ondoyants, velléitaires et simplistes, comme un cordonnier mal chaussés, un maçon sans abris, ils sont incapables des pensés à leurs inepties qui le font perdre l’estime et la confiance de notre peuple et de la communauté internationale. « Il n’y a pas une classe politique responsable en R.D.C. ni une culture politique digne, encore moins un leadership » dixit Karel de Gutch.
Disons –le directement sans fioriture ; mutatis mutandis, une nouvelle prise de conscience du rôle que doit jouer le politique, le religieux, le culturel dans le devenir meilleur du peuple congolais doit être repensé si ce n’est pas encore le cas. Un nouveau leadership patriotique, chrétien, légitime et intègre doit prendre les rênes du pouvoir en R.D.C. pour redorer les blasons ternis de notre riche et grand pays avec comme mission d’assurer le bien-être à notre peuple par la voie de LA JUSTICE, L’EQUITE et la DROITURE (Proverbe, 2 : 1-21.Jeremie, 23 :1- 8) et jouer par ricochet notre rôle naturel de leader régional dans la configuration géopolitique qui nous est favorable, dans un rapport de gagnant-gagnant,R.D.C.- communauté internationale.
« L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Zaïre (R.D.C.) » dixit Frantz Fanon.
Qui plus est la solution pour la normalisation et pour une bonne concorde nationale passe par un contrat social entre le peuple et ses dirigeants légitimés par leurs actions courageuses et salvatrices de la libération de la R.D.C. en bravant toutes les menaces et intimidations de ce régime d’occupation qui n’hésite pas à s’attaquer aux innocents pour la simple raison d’avoir des accointances avec nos leaders patriotiques. Toute une ribambelle des braves défenseurs des voix de sans voix comme Chebeya et Tungulu pour ne citer que ceux-là sont exécutés froidement sans autres formes de procès.
Pour éviter que la RDC demeure ce qu’elle est devenue après le
holdup électoral c’est-à-dire LA COUR DU ROI PETAUD (L’expression de « cour du roi Pétaud », personnage légendaire du XVIe siècle, désigne une maison où chacun veut
commander et où tout le monde parle à la fois. On donnait autrefois ce nom au chef élu par la confrérie des gueux et des mendiants. Une pétaudière est donc un lieu sans discipline où règnent la
confusion et le désordre, chacun voulant être le maître.
Ainsi, on ment, on triche, on intrigue à la cour du roi Pétaud, on essaie de faire prendre des vessies pour des lanternes, on change d’avis comme de chemise, on veut se placer à tout prix en
cherchant le bon camp qui varie comme la pluie au vent…
Des courtisans serviles nommés Zéro et Volteface, une princesse ravissante mais bête à pleurer -de rire-, des décisions arbitraires, et des impôts, des impôts, toujours trop… La guerre stupide et
indécise que se livrent les rois Pétaud VIII et Alexibus XXIV est le prétexte à toutes les confusions. Pour exécuter des décrets absurdes, les sujets du royaume seront contraints de marcher sur
la tête et se retrouveront sens dessus dessous)
Par contre ce holdup électoral a le mérite de montrer à la face du monde l’indignation croissante du peuple congolais qui refuse d’être considéré comme L’ANE DE BURIDAN (Etre comme l’âne de Buridan, c’est hésiter entre deux parties et ne pas choisir finalement, être indécis. L’expression fait référence à une fable que l’on attribue au philosophe médiéval Jean Buridan, ce serait lors d’un discours, portant sur la difficulté de faire un choix sur le bien qui semble le meilleur, qu’il illustra ses propos par la fable de l’âne. Cet animal affamé et assoiffé n’aurait pas su choisir entre le seau d’eau et la brassée de paille qui se trouvaient à égales distances de lui… avait-il soif ou faim ? Cette indécision lui fut fatale car il mourût de faim et de soif.) Contrairement à cet âne stupide, le peuple congolais a FAIM ET SOIF DE JUSTICE ET DE PAIX dixit CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo), le peuple congolais devenu MÛR dixit le président E.TSHISEKEDI, a choisi le camp de LA VERITE ET DE LA JUSTICE DES URNES comme le préconise le cardinal L.MOSENGO.
Ceci dit nous prouverons à travers les théories politique que LE COMBAT pour la libération est un droit naturel et inaliénable de tout citoyen du monde épris de la justice et de la liberté, il est reconnu tant par les pères fondateurs de la démocratie universelle que nous évoquerons plus bas mais aussi par notre tradition africaine, l’ironie du sort voir même par la constitution taillée sur mesure de l’actuel régime de la R.D.C., s’il faut utiliser leurs propres armes ; la constitution Rdécienne stipule au premier alinéa de l’article 64 « Tout congolais a le droit de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution »
Pour mieux étayé notre hypothèse il nous est impérieux de présenter succinctement les théories de trois plus grands penseurs qui ont influencés positivement la pensée politique en matière de droit de l’homme pierre angulaire de la démocratie. Ainsi nous devons au préalable définir le droit naturel ; qui est l’ensemble des normes prenant en considération la nature de l’homme et sa finalité dans le monde. Ainsi les droits naturels de l’homme sont des droits qui tirent leurs origines du fait que l’homme est un être humain, indépendamment de sa position sociale, de son ethnie, de sa nationalité ou de toute autre considération. Le droit naturel a ainsi conduit au XVIII, siècle à la formation des droits de l’homme aux Etats-Unis et en France dans la conception libérale du XVIII, qui conduisit à l’élaboration des constitutions incluant des déclarations des droits de l’homme. La déclaration de droit de l’homme et du citoyen de 1789 s’appuie sur quatre types de droit naturel fondamentaux : liberté, propriété, sureté et résistance à l’oppression.
Les diverses théories du contrat social trouvent leurs origines dans un contexte politique et philosophique commun, qui appelle une réflexion profonde sur la genèse et la raison d’être du corps social et politique. Le contrat social est alors pensé comme un pacte librement établi par la communauté des humains dans le but d’établir une société organisée et hiérarchisée.
Ainsi pour HOBBES la vie peut être invoquée comme principe supérieur à la valeur du contrat car c’est pour sa sauvegarde que l’Etat a été instauré d’où il prévoit toutefois un droit de résistance aux abus de l’Etat lorsque ce dernier met en péril la vie de ses sujets.
Quant à LOCKE il considère que le but de l’Etat est de sauvegarder la liberté individuelle et la propriété privée. Cette même raison fonde le droit de chacun à protéger sa propre liberté et le cas échéant à punir tout violateur de cette règle. C’est pour assurer l’efficacité de la protection, que les hommes naturellement égoïste se constituent en Etat par contrat social.
Enfin la conception Rousseauiste du contrat social est appelée à rendre le peuple souverain et ainsi garantir l’intérêt général. Le contrat social de Jean jacques Rousseau tel que adopté par la révolution française, célèbre un Etat tel que ses dirigeants ne soient pas au-dessus des lois. Il met donc en garde contre la corruption et l’altération des libertés, comme étant fondamentalement le penchant de tout système politique. Le contrat social rousseauiste ne charge pas un tiers de la sauvegarde de la vie, de la liberté ou de la propriété de chacun mais charge les citoyens eux-mêmes de cette sauvegarde par le principe de la volonté générale. Le contrat social selon Rousseau est un pacte d’essence démocratique qui n’institue pas un quelconque monarque, mais investit le peuple de sa propre souveraineté.
Ceci étant dits nous sommes amenés à conclure que les congolais entant que peuple souverain doit écrire lui-même son histoire pour pouvoir être maitre de son propre destin comme le préconisait Patrice Emeri Lumumba, le Congo aux congolais « l’histoire du Congo ne sera écrite ni à Bruxelles, ni à Paris, ni à Londres, encore moins à Washington mais au Congo par des congolais »
« Plus je m’élève, plus je deviens petit à leurs yeux, ils ne me voient surement pas parce qu’ils sont trop bas » Dixit DM
Dierto
©Mbokamosika 2012
DIERTO