Le Père "Buffalo" a été inhumé
Écrit par michael
Le Père Joseph Laet, plus connu de la communauté congolaise sous le pseudonyme « Père Buffalo »,75 ans, décédé dans la nuit de mercredi à jeudi passé, a été conduit en sa dernière demeure, ce
mercredi 14 octobre au cimetière de la Mission des pères scheuts à Sint-Pieters Lew en périphérie bruxelloise. Plus tôt, dans la matinée, devant une audience de plus de cinq cents personnes, une
messe de requiem a été célébrée en son honneur.
Une photo du Père Buffalo brandie par un congolais (WRTY droits
réservés) Arrivé en 1957 au Congo belge, le Père Joseph Laet a marqué l’histoire congolaise par son intérêt pour l’encadrement de la jeunesse désœuvrée. A son actif, la réintégration de plusieurs jeunes désœuvrés par le biais du théâtre et de la musique avec la création en 1967 du groupe Minzoto Wella Wella qui fit la pluie et le beau temps sur la scène musicale congolaise d’époque. Il instaura aussi une Fondation éponyme dont les activités s’étendent de Basankusu en Equateur à Lokanda au Maniema et Kasangulu au Bas-Congo avec pour but le reclassement social des jeunes en difficulté d’insertion et ceux sortant de prison via des ateliers d’apprentissage et écoles professionnelles.
Véritable icône de la fraternité belgo congolaise durant sa vie , Père Buffalo l’aura aussi été à sa mort : deux chorales, une chantant en lingala et une autre en néerlandais étaient présentes pour lui rendre un dernier hommage, une audience métissée récitant et entonnant dans ces deux langues les différents cantiques et homélies du jour…
Présent en sa qualité de numéro un congolais au Benelux, l’Ambassadeur Henri Mova Sakanyi a révélé dans son oraison funèbre que la mort du Père Joseph Laet était « une grande douleur » pour la communauté congolaise car ce dernier, grâce à son « action salvatrice » sur la jeunesse de la RD Congo, en était devenu « une institution ». S’exprimant au nom des autorités politiques congolaises et de la communauté, Henri Mova a dit un « grand merci » au Père Buffalo pour « avoir compris le rôle de la jeunesse congolaise dès l’accession à l’indépendance » , et a regretté que l’illustre disparu n’ait pas été inhumé au Congo, « où on aurait vu au grand jour son impact et sa grandeur ».
Après la messe, le cortège funèbre chantant des cantiques dans les quatre langues nationales congolaises -lingala, swahili, kikongo et tshiluba - s’est dirigé à pieds au cimetière de la Mission des pères Scheut où le Père Buffalo a été porté en terre.
Photos
Vue de l'assistance
Vue de l'office
Le cercueil
L'Ambassadeur Henri Mova lors de son oraison funèbre
Cortège funèbre vers le cimetière
Jeunes congolais portant le cercueil du Père Buffalo |