Le moment d'appliquer l'article 64 de la constitution approche !
Article 64 de la constitution de la RDC adoptée par référendum le 18 février 2006
"(...) Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout
individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution... (...)"
La fièvre du 6 décembre
La température monte. On ne sait pas exactement le degré atteint. Mais elle monte inexorablement, dangereusement. Les esprits s’échauffent et se surchauffent. L’opposition a gagné selon sa propre compilation des bulletins par ses observateurs éparpillés dans le territoire national. La CENI n’est pas muette et affirme que c’est elle, et elle seule qui publiera les résultats officiels. Par la voix de son président, elle a déjà commencé à les publier au rythme du nombre des bulletins dépouillés. Certaines médias sur le net ne sont pas en reste. L’opposition conteste et met le pouvoir sortant en garde contre toute fausse manœuvre susceptible de lui ravir sa victoire.
La rumeur court selon laquelle le pouvoir a déjà sablé le champagne de la victoire la semaine passée. Radiotrottoir continue à alimenter les ragots qui nourrissent les conversations dans la capitale sur l’arrivée des soldats zimbabwéens qui ont atterri à Ndolo. Et la température n’a pas baissé d’un cran, l’émoi non plus. Cette maladie a un nom : la fièvre du 6 décembre. Quel est le médicament qui pourrait la contenir ? Sera-t-elle une antibiotique ou un simple calmant. Les tradipraticiens de la CENI sauront-ils trouver le bon diagnostic et le médicament nécessaire qui guérira le Congo de cette maladie ? Le compte à rebours à commencer. Les Congolais attendent.
Le destin des cinq années à venir est entre les mains d’une organisation, la CENI et d’un homme, son président. Cette température baissera-t-elle au lendemain du 6 décembre ou au contraire donnera-t-elle lieu à une sanglante empoignade. La pression monte sur celui qui se fait appeler homme de Dieu. Seul devant sa conscience et devant l’Eternel qu’il sert en tant que pasteur, le président de la CENI doit, la main sur la Bible qu’il lit chaque jour, donner le nom du vrai vainqueur des élections présidentielles congolaises du 28 novembre dernier.
Samuel Malonga