LA NOTORIÉTÉ EST RELATIVE
LA NOTORIÉTÉ EST RELATIVE
L’Afrique vient de subir en l’espace d’une semaine deux grandes pertes. Tabu Ley Rochereau, le roi de la Rumba Congolaise a rendu l’âme le samedi 30 novembre 2013 à Bruxelles, tandis que Nelson Mandela s’est éteint le jeudi 5 décembre 2013 à Johannesbourg.
Le premier décès bien qu’ayant profondément éprouvé les mélomanes africains n’a été que timidement commenté par la presse internationale. Ce qui a déçu plusieurs mbokatiers lesquels n’ont pas compris ce manque d’intérêt pour un grand artiste africain au rayonnement international.
Mais lorsque Nelson Mandela s’est éteint, la même presse internationale a non seulement chambardé ses programmes durant plusieurs heures, mais a publié plusieurs éditions spéciales en hommage à celui qui était considéré comme le dernier grand homme encore en vie. Le figaro par exemple, a publié hier une édition spéciale de 23 pages consacrée à Mandela.
Cette différence de traitement est une réponse à nos amis qui s’étaient plaints de la manière dont la presse internationale avait couvert la mort de notre cher Tabu Ley Rochereau.
En effet, les organes de presse sont des entreprises qui recherchent d’abord une rentabilité financière tout en suivant une ligne éditorialiste proche de leur idéologie. Le choix des sujets est édicté par l’intérêt que ceux-ci présentent pour leurs lecteurs. Un organe de presse n’est pas une œuvre de charité et sait exactement quel sujet peut concerner son public et l’intérêt qu’il peut tirer en le publiant.
De la récupération politique en RDC autour des funérailles de Tabu Ley
A propos des funérailles de Tabu Ley à Kinshasa, nous avons lu le programme prévoyant une présence considérable des autorités congolaises. Tout en souhaitant que ce grand artiste soit inhumé avec les honneurs dus à son rang, nous constatons que le pouvoir de Kinshasa est en train d’opérer de la récupération politique d’une manière éhontée.
Nous reviendrons sur ces funérailles après l’enterrement de Tabu Ley tout en invitant sa famille à rester prudente.
Messager
Mwana ya Ramazani, par Rochereau
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