Kabila appelé à rompre le silence
Kabila doit rompre le silence
Pendant que la RDC subit une agression à l’Est , le devoir d’informer nous oblige à jeter un coup d’œil sur le passé en vue d'apprécier comment s’étaient comportés les anciens dirigeants en cas de conflits.
Nous voudrions rappeler ces faits aux jeunes mbokatiers au moment où les ONG viennent de lancer un appel au président congolais de s’exprimer après que l’ONU ait reconnu l’implication du Rwanda dans le conflit qui sévit à l’Est de la RDC .
En effet, si les ONG demandent à Kabila de rompre le silence ceci veut dire qu'il a tardé à accomplir son devoir de garant de la sécurité du pays. A l’instar d’un chef de famille, il lui revenait de s’élever et de proférer des menaces à l’endroit des agresseurs et de leurs complices .
L’histoire de notre pays nous apprend que nos leaders, à des périodes différentes ont eu des propos très durs à l’endroit de nos voisins et du Royaume de Belgique.
Quelques coups de gueule dans l’histoire de la RDC.
Lumumba avait dit les quatre vérités au Roi Baudouin , le 30 juin 1960. Tshombe s’était brouillé avec Massamba Débat en 1964. Mobutu s’en était pris à Bokasa au stade, lors d’un meeting populaire. Laurent Kabila avait stigmatisé l’esprit de domination des Rwandais publiquement.
Qu’attend Joseph Kabila pour s’en prendre aux Rwandais après la publication du rapport les mettant en cause dans l’actuelle agression ?
Qu’on nous dise pas que ceci est dû à son caractère, car lors de la dernière élection présidentielle (les vidéos sont encore disponibles), il avait menacé l’opposition à Kindu et n’avait pas hésité à passer à l’action, en faisant tirer sur les manifestants à Kinshasa quelques jours après.
Pourquoi ces atermoiements perpétuels face aux Rwanda ?
Depuis l’arrivée au pouvoir de Joseph Kabila, l’opinion a toujours suspecté sa connivence avec les Rwandais. A notre connaissance, il n’a jamais haussé le ton devant ce pays, quelles que soient les circonstances, préférant à chaque fois utiliser d’autres personnes pour s’exprimer.
Quant aux mutins d’origine Tutsi, qu’ils sachent que la RDC les avaient accueillis en tant que « immigrés ». Aucun centimètre du territoire congolais ne leur appartient.
Messager
.
Situation sécuritaire au Nord-Kivu: Joseph Kabila appelé à rompre le silence !
Lundi, 09 Juillet 2012 12:49
Les défenseurs des droits Humains venus de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo, réunis en marge de la deuxième table ronde, des autorités publiques et défenseurs des
droits de l’homme, à l’hôtel Invest de Kinshasa, du 4 au 7 juillet 2012, ont saisi cette opportunité pour examiner la situation sécuritaire de la RD Congo en général, et celle de l’Est en
particulier. Ils ont condamné la prise de la localité de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, tombée aux mains des rebelles du M23 commandés par le colonel Makenga.
Avant de pilonner Bunagana, ces insurgés avaient déjà conquis les localités de Jomba et Ruanguba.
D’après les sources humanitaires, des centaines de personnes, dont des femmes, des enfants et des vieillards, ont été contraints à se déplacer dans plusieurs directions. Ils vivent actuellement
dans des conditions inhumaines. Un casque bleu de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), de nationalité indienne, a d’ailleurs été tué.
La guerre sévissant dans le territoire de Rutshuru entre les FARDC et les rebelles du M23 a entraînée plusieurs violations graves des droits de l’homme, en marge de cette conquête. Des
observateurs font notamment état de pillages, incendies, viols, assassinats, arrestations et détentions arbitraires, tortures, enlèvements, exécutions extrajudiciaires, et destruction de la
faune et des espèces rares.
Pour les signataires de cette déclaration, la guerre au Kivu est menée par le Rwanda et autres acteurs, déguisés en Mouvement du 23 mai, afin de concrétiser le projet de balkanisation de la RPC
et de s’assurer l’exploitation illégale des ressources naturelles à travers certaines multinationales.
Outre le Nord-Kivu, la situation d’insécurité est vécue aussi dans le territoire de Mitwaba, dans le Nord-Katanga et dans les districts du Haut-Uele, du Bas-Uele et de l’Ituri, en Province
Orientale. C’est ainsi que les activistes des droits humains sont profondément préoccupés par la gravité de l’insécurité, des atrocités commises, mais surtout par la gestion de ce conflit tant
par le gouvernement Congolais que par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, depuis la publication du rapport des experts en charge du contrôle des sanctions.
Les militaires congolais déployés aux fronts sont sous- approvisionnés et mis sous commandement des anciens officiers CNDP qui se montrent complices avec les rebelles de M23, encouragent des
défections au sein des FARDC et, refusent de se muter dans d’autres provinces “, regrettent-ils.
Il y a lieu de signaler que depuis que le rapport des Nations Unies sur l’appui du Rwanda au M23 a été publié, le Conseil de Sécurité n’a toujours pas pris des sanctions appropriées pouvant
faire améliorer rapidement la situation, alors que la communauté internationale a applaudi la condamnation de l’ex président libérien Charles Taylor pour son soutien aux rebelles de RUF en
Sierra Léone, peut-on lire dans cette déclaration.
Tout en dénonçant et condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda et autres pays limitrophes qui défient ainsi le Droit international et les droits fondamentaux de congolais, les activistes
des droits de l’homme réunis à l’Hôtel Invest ont exprimé leur Solidarité avec tous les congolais et la famille du Casque Bleu décédé, qui sont victimes des atrocités et de l’agression de la
RDC.
Recommandations
Les participants des assises de l’Hôtel Invest ont, dans une déclaration finale sanctionnant ce forum, invité le Président de la République à prendre des dispositions qui s’imposent pour
défendre suffisamment la RDC sous peine de tomber sous l’infraction de Haute trahison.
Joseph Kabila est appelé à briser le silence et s’adresser à la Nation congolaise, à travers le. Parlement, pour non seulement mobiliser toutes les forces vives de la Nation, mais surtout
rassurer de son engagement ferme à défendre la souveraineté nationale et l’intégrité du territoire de la RDC.
Au Conseil de Sécurité des Nations Unies, les activistes congolais invite cet organe exécutif de l’Onu à convoquer une réunion d’urgence afin de prendre des sanctions appropriées à l’encontre
du Rwanda et des autres pays impliqués directement ou indirectement, et ainsi rétablir la paix et la sécurité internationale dans la région des Grands Lacs.
La MONUSCO est appelé à apporter une assistance logistique appropriée aux FARDC en vue de leur permettre de récupérer rapidement les localités conquises par le M23.
Au Parlement Congolais d’interpeller les Ministres de la Défense Nationale et de l’intérieur pour qu’ils fournissent des explications sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC.
Les organisations signataires sont entre autres, la ligue des électeurs (l.e), Toges Noires, Les Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme (ANMDH), Voix des Sans Voix (VSV),
Observatoire congolais des Droits de l’Homme (OCDH), Groupe Lotus (GL), Coalition Congolaise pour la CPI, OEuvres Sociales pour le Développement (OSD), Action contre l’impunité pour les droits
de l’Homme (ACIDH), Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC).
.