Quel transport pour la Francophonie ? La question fait l’objet des discussions dans les salons huppés de la Gombe à l’approche de la tenue du XIVème Sommet de la Francophonie en octobre prochain à Kinshasa. La présidence de la République, la Primature ainsi que le Comité national d’organisation du Sommet travaillent d’arrache-pied pour mettre en place un nouveau dispositif de transport urbain pour les invités de la RDC.

Le transport en commun est resté, au cours de ces deux dernières décennies, un vrai casse-tête à Kinshasa. La situation s’est encore aggravée ces derniers temps suite à l’explosion démographique et aux nombreux chantiers de réhabilitation des routes entrepris à travers cette mégapole de près de 10 millions d’âmes. Conséquence: embouteillages, poussières et pannes de véhicules perturbent la circulation.

Pour organiser autrement le transport durant la période du Sommet de Kinshasa, il a été créé au sein du Comité national d’organisation du XIVème Sommet de la Francophonie une commission chargée du Transport des invités. Cette commission jugée stratégique est placée sous la houlette de très discrets conseillers du Chef de l’Etat en charge de la logistique. Ses membres se réunissent régulièrement à l’Immeuble Batetela pour arrêter des stratégies idoines afin de redorer l’image de la RDC lors du prochain Sommet.

Logistique

Pour gagner le pari de l’organisation du transport durant la période du Sommet, le gouvernement Matata compte beaucoup sur l’achèvement des travaux de modernisation du boulevard Lumumba, exécutés par la chinoise SINOHYDRO. La fin de ces travaux désengorgerait cette principale et unique voie d’entrée et de sortie de Kinshasa par l’Aéroport international de N’djili. Une fois le trafic fluide sur cette artère, le Comité organisateur pourra alors larguer son charroi automobile nouvellement acquis pour transporter les participants au Sommet de Kinshasa.

A ce sujet, signalent des sources proches de la présidence de la République, il n’y a aucun souci pour ce qui concerne le transport des VIP. Car la présidence de la République dispose déjà d’environ 5000 voitures de luxe pour assurer un accueil digne aux différents hôtes de marque attendus à Kinshasa. Il s’agit entre autres, des chefs d’Etat et de Gouvernement, des membres du Gouvernement, des parlementaires, des diplomates, des délégués des organisations internationales, des chefs religieux et hommes d’affaires du monde francophone.

A en croire la même source, ces voitures de marque Jaguar et Lexus sont gardées dans trois sites à Limete et Gombe. Le gros lot a été acquis lors des préparatifs de la célébration du cinquantenaire de la RDC et une autre partie lors du dernier Sommet de la SADC.

Au-delà de ces voitures, les organisateurs confirment également la présence à Kinshasa de plusieurs autres véhicules et de 150 motos qui seront mobilisées pour faciliter la circulation et le passage des cortèges des VIP. Avoir la logistique est une bonne chose, mais il reste à savoir si les conducteurs ainsi que les taximen kinois ont suffisamment été formés pour éviter d’offrir une image négative de la République Démocratique du Congo. 

Martinez Ngyaluka/Journal du Citoyen

Digital Congo

.

.