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Publié par Messager

NOTES KINOISES (2) - Adieu Sec Paudos

J'étais à Kinshasa depuis à peine deux jours, lorsque passant sur l'avenue Boboliko pour rejoindre la Maison de passage de l'armée du Salut où je descends à chacun de mes voyages, je remarque un groupe de personnes en train d'installer un chapiteau. Signe qu'il y a un deuil dans le coin.
Ayant gardé mes bonnes vieilles habitudes de Ngembo, je m'approche du groupe pour me renseigner sur le défunt. "C'est un directeur de la poste" m'a-t-on répondu. Sur le champs, je me contente de murmurer mes condoléances et je continue ma route.
C'est en ressortant avec un ami dont la femme est agent de la poste, qu'ayant complété mes informations, je me rends compte et avec effroi, que ce ne pouvait être que quelqu'un que je connais. Sec Paudos!!! Oui, il a été secrétaire d'Imana, motema pembe.
L'information m'a scié. et dire que je voulais passer lui dire bonjour et lui remettre une copie de l'émission sur les Bana 15 ans à laquelle il avait participé sur les antennes de Mangembo, quelques 5 mois plus tôt.
Sec Paudos était donc mort, moins de six mois, après que toute la communauté des Mbokatiers lui ait souhaité "Bon anniversaire" pour ses 60ans. Souvenez-vous les gars de Sec Paudos Pangoula, à travers nos voeux d'anniversaire, nous avions exhumé des souvenirs de Kinshasa et de ses fameux bana 15 ans.
En fait c'était notre hommage à nous, avant l'heure, pour l'homme exceptionnel qu'il a été, à travers un parcours propre à tout kinois.
Muana barumbu, ses frères de quartiers d'origine ont fait le déplacement pour lui rendre les derniers hommages. je ne citerai entre autre que l'honorable Kiakuama Gilbert, aîné de quartier de Sec Paudos (Kiakuama a grandi sur Nyangue). J'y ai croisé aussi beaucoup d'autres bana Kinshasa et barumbu, comme Ya paulin, un ancien cadre de l'ex compagnie aérienne Air Zaire, qui m'a replongé dans le passé de sa génération, à côté de leurs aînés de l'école saint Pierre.
Les Ngembo et fidèles de saint François étaient aussi nombreux à ce deuil, démontrant que Sec Paudos a réussi son intégration à Kintambo.
J'étais là aussi lorsque son corps est revenu de la Belgique où il avait trouvé laé mort, au milieu de nombreux agents de la Poste (OCPT) qui pleuraient leur chef.
En promenant ma caméra et mon appareil photo au Matanga de Sec Paudos, j'ai compris aussi ce que c'est l'esprit kinois - pouvoir rassembler au délà des clivages tribaux et régionaux. C'est un groupe Bantandu qui a animé le deuil, en alternance avec des groupes chrétiens. Les pleureuses qui sont venues rendre les derniers hommages à Sec Paudos, chantaient dans toutes les langues du Congo: ils pleuraient tous Sec Paudos Luaba. C'est à peine si on pouvait se rendre compte que le défunt était Muluba.
Adieu Sec Paudos et merci d'avoir enrichi notre mémoire commune de Mbokatiers avec ton histoire.
PS: Sec Paudos qui a grandi à Citas à Barumbu a fini ses jours à Kintambo, sur la rue Boboliko, juste à côté de la concession de l'Armée du salut, à la limite du Vieux Kintambo. Sachez que la rue Boboliko a cette particularité, d'être l'ex rue Dhanis, sur laquelle a grandi l'ex syndicaliste et homme politique congolais, André Boboliko Lokonga. Parti d'un quartier des Bangala, il a fini ses jours à Basoko,un quartier historique des bangala de kintambo.

Muan'a mangembo





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M
Ya Moti,Feu Sec Paudos faisait et fait encore partie intégrante de Mbokamosika. Nous nous souviendons de lui chaque fois que nous évoquerons toutes les époques auxquelles il avait pris part: Negro-Succès, Imana, Léopords, St Paul, Los Nickelos, Zaïko, bref, tout le passé glorieux que nous nous efforçons d'exhumer à travers ce blog.En puliant la photo de sa dépouille, nous rapellons en quelque sorte à tous nos jeunes qu'ils devrons profiter pour s'informer sur notre histoire. Nous ne sommes pas étenels. Ce qui lui est arrivé nous arrivera tous un jour, à tour de rôle.Messager
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Y
Chers compatriotes et amis du blog,Un petit mot pour l'auteur de cet article, encore une fois de plus merci.Je n'ai pas eu le courage de mettre les photos prises lors des funérailles en ligne, le chagrin ne pouvait pas prendre le dessus, de peines à revivre, mais Mwana mangembo les a dissipé ainsi va la vie.Mea culpa pour ceux qui attendaient un petit reportage des obséques du défunt fragin Sec Paudos.
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